Fibla Koné
La nouvelle reine de la littérature sentimentale
La collection sentimentale ADORAS des nouvelles Editions Africaines a réussi en moins d'un an à s'imposer sur le plan national et international. Fibla Koné qui signe de son nom de jeune fille recontre un véritable succès. |
Après "Cache Cache d'amour", vous venez de publier "Folie d'une nuit" sous votre nom. Pourquoi n'avoir pas pris de pseudonyme comme les autres?
C'est très simple. A l'instar des auteurs confirmés, je n'avais alors jamais publié de livres. Aussi je ne voulais pas me cacher sous un pseudonyme, pour mon premier essai.
"Folie d'une nuit" est dédié à votre époux. Pour quelles raisons et pourquoi ne portez-vous pas son nom?
Mon mari s'appelle Coulibaly et moi Koné. Pour l'instant je suis mariée selon la coutume et la religion islamique. Ne me reste que la mariage civil qui ne saurait tarder. Cela ne m'empêche pas d'être une véritable Madame Coulibaly.
En mois d'un an, vous avez publié deux romans dans la littérature sentimentale.
Je ne me sens à l'aise que dans l'écriture de cette littérature. Peut-être que c'est de mon âge. Je suis très romantique et sensible.
Vous êtes une grande amoureuse?
Ne confondons pas les choses. Etre très sensible ne signifie pas que je suis une amoureuse. Quand des hommes me recontrent dans la rue ou à des cérémonies de signature, ils ont tendance à me prendre pour une femme légère parce que je sais très bien décrire les passions amoureuses. Certains me prennent pour une experte en amour et me demandent des conseils. Je crois que je ne vais pas tarder à animer une rubrique des coeurs.
Comment êtes-vous arrivée à "ADORAS"?
J'étais lectrice aux Nouvelles Editions Ivoiriennes quand j'ai été informée qu'une collection sentimentale venait d'être créée. J'ai fait partie de la première sélection. J'avais déjà écrit en classe de troisième une histoire sentimentale que j'ai aussitôt remis à l'éditeur.
Dans "cache cache d'amour" de quoi parlez vous?
J'aborde le problème du mariage forcé. Le titre s'est très vite imposé.
Vous semblez apprécier le mariage forcé.
Je n'ai pas dit cela. Je pense cependant que le mariage arrangé peut marcher sur le long terme. C'est ce qui se passe dans le cas de Myriam et Ismaël qui au départ ne s'aimaient pas et ne faisaient que respecter les voeux de leurs parents.
La jalousie tient-elle une grande place dans ce roman?
Ne dit-on pas que c'est une preuve d'amour? La jalousie à petite dose est indispensable. Mais la jalousie excessive est dangereuse. Je pense que l'homme par essence est frivole. Malgré tout ce qu'on peut lui donner, il ira voir ailleurs. La femme doit en avoir concience et trouver un équilibre dans son comportement avec Monsieur Volage.
Et "Folie d'une nuit" qui vient de paraître?
C'est la passionnante histoire d'une fille de dix huit ans qui commet une erreur le soir de son anniversaire. Et cette erreur va la suivre pendant des années.
Dans la littérature sentimentale, l'histoire finit toujours bien.
On nous le reproche. Mais c'est le principe de la littérature sentimentale. Dans "Adoras", en plus de l'histoire sentimentale, la lectrice doit pouvoir découvrir des élèments culturels en plus de 70% de dialogue. Imaginons une histoire sentimentale qui se passerait à Bamako. Le roman doit contenir des informations sur la ville de Bamako, l'art culinaire et artistique au Mali...
C'est un appel que vous lancez?
Bien sûr. C'est une collection ouverte à tous les pays. Madame Méliane Boguifo, sa directrice attend d'ailleurs qu'on lui envoie de nouveaux romans.
Ecrire pour ADORAS est-ce rentable financièrement?
Et comment! J'ai investi mon argent dans le commerce du riz.
Pourtant vous êtes étudiante?
J'effectue une maîtrise à l'Université d'Abidjan. Mon mémoire va porter sur Georges Sand. Cela ne m'empêche pourtant pas d'exercer une activité commerciale parallèlement.
Votre mari lit-il vos manuscrits?
Jamais. Il me voit écrire à la maison, mais il ne découvre ce que j'écris qu'à la sortie du livre. Il ne savait même pas que je lui avais dédié "Folie d'une nuit".
Et le prochain ADORAS?
Je crois que je ne pourrai jamais écrire autre chose que de la littérature sentimentale. J'écris déjà le prochain qui va se dérouler dans un ranch. Je crois fermement que les jeunes filles et les femmes vont beaucoup l'aimer comme les deux autres livres.
Propos recueillis par
Isaïe Biton Koulibaly
Contact: 01BP 1818 Abidjan 01