TOURMENTE
SOUS LES TROPIQUES
LE PREMIER ROMAN DE FRANCINE LAURANS.
Née au Congo, 27 ans, Francine Laurans de son vrai nom, Francine N'Toumi, quitte son pays natal à l'âge de 12 ans pour poursuivre ses études en France. Licenciée en biochimie et en biologie-physiologie, elle prépare actuellement un doctorat en biologie. |
Cette jeune femme publie pour faire entendre sa voix, son tout premier roman intitulé: Tourmente sous les tropiques, aux Editions de la Pensée Universelle, à Paris. Un roman sensuel dont la trame tourne autour de deux personnages principaux: Michèle et Geoffrey, l'une adjointe des services de vente et l'autre directeur général de l'entreprise. Le tout se passe dans un environnement semé d'embûches. Tourmente sous les tropiques, un roman captivant d'amour, un roman qui relate le comportement de nos directeurs généraux des entreprises en Afrique.
Comment est né ce roman?
De la façon la plus naturelle. J'ai pensé à une histoire que j'ai voulu faire partager à tout le monde. Il s'agit d'une histoire d'amour entre Geoffrey Bouizi, directeur général d'une brasserie à Brazzaville et Michèle Foussa, une jeune femme cadre de l'entreprise. Mais cette relation se tisse au milieu d'intrigues. Il y a du suspense et des rebondissements inattendus... Je l'ai écrit en trois mois. J'avais au départ des histoires que j'avais écrites il y a longtemps. Devenue majeure, j'ai voulu écrire un roman en choisissant parmi mes histoires une seule que j'ai développée avec plus de vitalité et de rebonds.
Pourquoi avoir choisi un tel thème. Avez-vous voulu nous raconter une partie de votre propre histoire?
Non pas! Le thème de cette histoire est l'amour pour la plus grande joie des lecteurs. Il ne s'agit en aucune façon de ma propre histoire.
Ne pensez-vous pas que l'attitude de Michèle est trop répulsive?
Pas du tout. Michèle est une battante. Elle sait ce qu'elle veut et ce qu'elle ne veut pas du tout. De plus, c'est une femme honnête aussi bien dans sa vie sentimentale que dans sa vie professionnelle.
Parlons maintenant de votre titre: Tourmente sous les tropiques. que se passe-t-il sous les tropiques?
Les personnages principaux de ce roman sont dans une tourmente sentimentale et professionnelle. Une histoire d'amour qui se passe dans un cadre citadin avec des personnages, au risque de me répéter, mêlés à des intrigues sentimentales et professionnelles ou; de nombreux points sont évoqués tels que le luxe, la jalousie, la rivalité, le tribalisme, tout ce qui est banal...
Votre long séjour en Europe n'a-t-il pas influencé votre livre?
Le lecteur est mieux placé que moi pour l'apprécier. Mon roman s'inspire de la réalité congolaise plutôt que de la réalité française. Chaque fois que j'ai voulu me ressourcer, je me suis rendue à Brazzaville.
Pourquoi présentez-vous votre premier roman sous un pseudonyme?
Francine Laurans est mon nom de plume. J'estime que Francine Laurans et Francine N'Toumi sont deux personnalités différentes. N'Toumi appartient à sa famille et Francine Laurans appartient à une autre famille, celle de ses lecteurs. De plus, je ne savais pas comment allait être accueilli ce roman par mes parents. Aussi ai-je préféré endosser la responsabilité de ce livre toute seule, car avec le nom de Francine N'Toumi, j'allais engager toute la famille.
Ne trouvez-vous pas que ce nom ne nous est pas familier, comme si vous n'étiez pas africaine?
Il est vrai que lorsque l'on lit Laurans, on ne pense pas immédiatement à une congolaise mais ce n'est pas l'idée qui m'est venue à l'esprit. J'ai surtout pensé à mes parents: Laur, comme Laurentine et An comme Anatêle et S pour faire beau.
Qu'est-ce que vous avez l'habitude de lire?
Je lis des auteurs connus et aussi différents que Dongala, Sony Labou Tansi, Tchicaya U Tamsi, Agatha Christie, Simone de Beauvoir et Marguerite Yourcenar, et j'en passe...
Aucun d'eux ne vous a influencé, vous écrivez avec un certain humour, une certaine ironie.
Il est possible que j'ai été influencée par un auteur car j'en ai lu beaucoup mais en écrivant ce roman, je n'ai pensé à aucun d'entre eux en particulier. Les critiques littéraires sont mieux placés que moi pour faire un quelconque rapprochement.
Et le livre de la jeune Camerounaise Calisthe Beyala: C'est le soleil qui m'a brûlée, ne vous dit rien?
Je ne pense pas que nous abordions le même thème, nous ne décrivons pas la même réalité. Je présente une situation qui peut arriver à n'importe qui et que n'importe qui souhaite vivre tandis qu'elle décrit une réalité beaucoup plus triste. Nous avons certainement en commun le désir de faire entendre la voix des femmes.
Y a-t-il une prédominance de la femme dans ce roman?
C'est normal puisque je suis une femme, je me sens plus prédisposée à me mettre dans la peau d'une autre femme que dans celle d'un homme.
Quelle idée vous faites-vous des hommes?
Aucune idée préconçue. J'avoue que je les trouve parfois difficiles à saisir mais pour certains, cela fait partie de leur charme. Cependant, je dirai que les Africains sont encore un peu trop machos! Ce qui est certain, je vais continuer dans le roman parce que ça me passionne d'écrire.
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