Rebecca Di-Giusto a écrit "La vie sous d'autres cieux", un premier ouvrage qui vient d'être publié aux éditions Le Manuscrit. Originaire du Cameroun, elle a vécu au Kenya et réside actuellement en France. Passionnée de voyages et de découvertes, elle prépare une prochaine "expédition" au cœur de la forêt amazonienne et envisage d'autres horizons: l'Asie du Sud, l'Australie. |
"La vie sous d'autres cieux" est un carnet de voyages?
Non, ce livre est bien plus que ça. Il est né d'un long voyage sabbatique en Afrique. Il nous dévoile un art de vivre audacieux, où le temps, si précieux, change de visage. Il convient à ceux qui rêvent leur vie mais qui aimeraient vivre leur rêve. Les flamants roses sont au rendez-vous, la misère des villes aussi. Dans cet ouvrage, je partage avec les lecteurs les anecdotes et les embûches de ces trois merveilleuses années.
Ne vivre que pour travailler... vous ne pouviez plus supporter?
Oui. Au lieu de travailler, nous avons voulu accomplir notre vie et réaliser nos rêves. Nous sommes partis pour une année d'aventures au Kenya et nous étions loin de nous douter que cette expérience nous déciderait, au bout, à changer de vie! Vivre au Kenya a été l'occasion de récupérer d'une longue fatigue accumulée durant plusieurs années. Mon mari et moi avons créé une guest-house, Savana Home Farmer. Certes, c'était un travail, mais là-bas nous étions sereins.
"Vis comme en mourant tu voudrais avoir vécu: traite ton prochain comme tu voudrais qu'il te traite", vous citez Voltaire...
Notre ferme avait un jardin et des animaux: chèvres, chiens, chats, poules, vaches, etc., et nous recevions beaucoup de gens. Pour moi, Savana Home Farmer a été une thérapie sociale. L'Afrique nous a tout donné et nous a aussi tout repris. En côtoyant l'habitant, nous avons pu connaître certaines tribus de ce pays: njemps, masaïs, samburus, kalengis, kikuyus, turkanas (il en compte quarante deux au total) et faire œuvre humanitaire. Nous avons connu des péripéties, des accidents de la route, et aussi les pilleurs.
L'Afrique a changé, dites vous...
Oui. La politique devance la religion. Le matérialisme s'y est tant imprégné que ses habitants si solidaires et qui s'entraidaient ont cédé à la cupidité et à l'égoïsme. Mais malgré les désavantages, les guerres, ce pays offre un foisonnement d'images, de sensations fortes, d'émotions rares, comme un retour aux origines dans un monde préservé, identique à celui des premiers jours de l'humanité.
Allez-vous écrire d'autres ouvrages?
J'ai commencé un deuxième roman, "D'un monde à l'autre", qui sera le récit de nos dernières semaines en Afrique. J'y parlerai aussi de l'Europe et il s'achèvera par notre long séjour en Amérique latine. J'envisage de nouer des relations étroites avec les Amérindiens pour découvrir leurs us et coutumes et, si possible, étudier leur langue.
En dehors des voyages, qu'est-ce qui vous passionne?
Grâce à mon goût pour les voyages, je découvre des tas de choses, j'apprends des langues et j'essaie de comprendre des cultures nouvelles. La peinture me passionne aussi et je suis en train de développer ma créativité dans ce domaine.
Propos recueillis
par Monique Chabot
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