« Esquisse de l'âme », le premier recueil de poèmes de Mireille Malonga, vient de paraître aux éditions du Valhermeil. A 36 ans, la jeune femme, qui est gouvernante dans un hôtel de luxe à Paris, a voulu "laisser quelque chose" de plus pérenne que le train-train quotidien. Originaire du Congo-Brazza, la jeune passionnée de Sédar Senghor et de Victor Hugo exprime l'essentiel de son existence avec une sensibilité liée à sa double culture. |
Votre premier recueil de poèmes vient de paraître. Pourquoi l'avoir intitulé "Esquisse de l'âme" ?
« Esquisse de l'âme » parce que ce livre se nourrit de mes souvenirs,
de mes pensées secrètes et intimes. Je m'y dévoile.
Je dévoile ma vie et les observations liées à ma double
culture africaine et française. Je rends hommage à ma culture
d'adoption en introduisant des touches de mon vécu, de mes origines.
C'est le dessin de mon âme. En même temps, je confronte le lecteur
avec d'autres destins. Je le fais rêver, espérer.
A un moment de ma vie, je me suis arrêtée, j'ai
réfléchi et je me suis dit: "Ça ne peux pas continuer
comme ça, j'ai besoin de laisser quelque chose en
témoignage". Je n'avais que ma plume. Alors j'ai puisé au
fond de moi le meilleur de ma culture pour le retranscrire sur papier.
A quand remonte votre passion pour l'écriture ?
J'ai toujours été attirée par la littérature mais j'ai commencé réellement à écrire, il y a trois ans, un livre qui s'intitule "L'itinéraire d'une femme d'ailleurs" et où je retrace mon parcours. A travers des anecdotes, j'essaie un peu de dévoiler mon identité africaine. C'est parce que des lecteurs m'ont dit que j'avais un don pour la poésie que, depuis un an, je me suis consacrée d'arrache-pied au recueil "Esquisse de l'âme".
Vous vous occupez également d'une association de promotion de la poésie à Cergy...
Effectivement. Il s'agit de l'association "Au fil des mots". Nous tentons de faire vivre la poésie comme vecteur d'insertion sociale et culturelle. Nous faisons des ateliers d'écriture et des représentations scéniques de poésie. C'est-à-dire que tous les poètes amateurs peuvent monter sur scène pour lire leurs créations avec leurs sentiments. A ces moments-là, je suis épanouie parce que je retrouve un cercle de personnes qui partagent ma passion de communication. Je veux rapprocher les gens en partageant avec eux ma passion d'amour, d'amitié ou d'évasion.
Vos rêves, vos projets ?
Mon rêve à long terme serait de construire l'équivalent africain de l'Institut du monde arabe. Je voudrais quelque chose qui représente la communauté africaine. A court terme, je compte réaliser, avec des jeunes de Cergy, une anthologie poétique.
Contact: [email protected]
Propos recueillis
par G.A.