Sarah-Nio Coulibaly est une écrivaine française d'origine ivoirienne. Cette jeune étudiante en langue coréenne de 22 ans est aussi joueuse de football dans un club de l'Essonne. Elle est l'auteure de la saga «Les quatre artéfacts» Elle nous parle de ses passions: les mangas et l'écriture. |
Les mangas et vous, c'est une vraie love-story...
Ma love-story avec les mangas a débuté à l'âge de 9 ans. Je regardais des séries comme Dragon Ball Z et Evangelion. Du coup, je trouvais que cela correspondait à mon univers et c'est à ce moment que j'ai commencé à consacrer mon temps au dessin. Je voulais faire comme les mangaka (dessinateurs japonais, ndlr), c'est à dire inventer mes propres mangas.
Comment êtes-vous venue à l'écriture? Quel a été le déclic?
C'est ma nièce qui m'a motivée. Elle était en vacances chez moi et le soir, avant qu'elle ne se couche, je lui racontais des histoires, mes propres histoires. Elle a trouvé que j'avais un talent caché et c'est elle qui m'a encouragée à continuer dans cette voie en sortant un livre. Pendant un an, j'ai écrit en pensant à elle, jusqu'à la sortie officielle du livre en août 2013.
Présentez-nous votre ouvrage «Les quatre artéfacts».
Le tome 1, «La légende d'Azraelle» relate l'histoire d'un jeune Parisien âgé de 22 ans, qui à l'âge de 5 ans, a perdu son père sans explication logique. Après la revue de son héritage, il lui manque certains objets rares: les artéfacts qui permettent de voyager. Aimant seulement voyager au nord et au sud de la France, il ne sait pas qu'avec la découverte du premier artéfact sa destination va être la Côte d'ivoire. Dans le tome Il, après la disparition de la princesse Pokou, Arthy sera à la recherche du 2e artéfact, «Le vase d'automne» avant que la redoutable sorcière ivoirienne Mawa entre en possession de cet objet. Sa destination suivante sera la Russie.
Il est aussi question dans votre livre de masque Zaouli, de lecture de l'avenir à travers les cauris... C'est votre façon de vulgariser la culture de votre pays d'origine?
Je ne vulgarise pas la culture de mon pays d'origine, je la rends plutôt énigmatique. Il y a des gens qui pourraient croire à du fantastique alors que c'est quelque chose de réel. Quand je parle de cauris, c'est pour raconter des expériences que j'ai eues. Le masque Zaouli, je ne l'ai jamais vu en vrai. C'est l'un des personnages de mon livre. Quand j'étais petite, ce masque me faisait rêver et si ce masque m'a fait rêver tout ce temps, il peut aussi séduire les autres.
Qu'aimeriez-vous que le lecteur retienne de votre roman? Quel message véhicule-t-il?
Ce que je veux que le lecteur retienne, c'est qu'il y a toujours des pays, des traditions et des valeurs à découvrir.
Votre ambition, c'est de devenir, ni plus ni moins, la JK Rowling (l'auteure de la saga Harry Potter) française, comment comptez-vous y arriver?
J'aimerais rendre ma saga vraiment attachante et mémorable, comme l'a fait JK Rwoling. L'objectif pour moi, c'est de rassembler un grand nombre de personnes, qu'elles soient jeunes ou adultes.
Vous avez été très marquée par votre rencontre avec l'écrivaine sénégalaise Fatou Diome. Qu'est-ce que cela vous a apporté?
Beaucoup de choses. On n'a parlé que quelques minutes, mais cela m'a marquée. Elle était fière qu'une fille aussi jeune se mette à l'écriture. Le conseil qu'elle m'a donné est de ne jamais abandonner. Elle était comme une mère qui parlait à sa fille.
Vous dites que pour vous, le savoir, la richesse et l'amour se trouvent dans les pages des livres. Vous pouvez développer?
En effet si on lit beaucoup, on apprend beaucoup. C'est le savoir des anciens qui nous aide à nous construire. La richesse surgit après lorsque nous avons atteint un certain stade de connaissances, cela rend donc notre jugement ou notre pensée plus riche. Puis arrive la passion, l'amour du livre. Que ce soit la lecture ou l'écriture.
Vous voulez participer à un concours de téléréalité, «Académie Balzac». Qu'est-ce qui vous motive?
Ce qui me motive, c'est le fait de pouvoir vivre une expérience unique et nouvelle. Je n'ai jamais participé à un concours, encore moins à une téléréalité. Et puis, être entourée de personnes expérimentées, c'est extraordinaire. Cela me permettra de me surpasser davantage. C'est l'occasion rêvée de participer à un défi littéraire.
Vous travaillez sur quoi actuellement, côté écriture?
Je travaille sur le troisième tome de la saga qui est terminé, et sur les scénarios d'un manga, pour faire une pause.
Propos recueillis
par A. Trevor