María Nsué Angüe est née en 1945 à
Ebebeyín (Río Muni), en Guinée Equatoriale, dans un milieu
fang. A l'âge de 8 ans, elle émigre en Espagne avec sa famille et
c'est dans ce pays qu'elle fait ses études et qu'elle commence à
écrire. Elle retourne ensuite dans son pays natal où elle devient
Ministre de l'Education et de la Culture. Après quelques années,
elle rentre en Espagne et décide de s'établir à Madrid.
Son oeuvre comprend un roman, plusieurs nouvelles, divers articles et des
poèmes. Elle est la première Guinéenne à avoir
publié un roman : Ekomo (1985) qui a été traduit en
français. Sur un mode peut-être autobiographique, Nsué y
raconte l'histoire d'Ekomo et de sa femme, une femme africaine qui a
été éduquée à l'étranger et qui ose
briser quelques tabous quand son mari meurt. Les sujets de prédilection
de Nsué sont l'oppression des femmes vue d'un point de vue traditionnel
et moderne, et la société africaine postcoloniale. Sa
poésie traite de sujets liés à la condition humaine tels
que la solitude, l'amour, la maternité, la mort, la mélancolie et
le souvenir nostalgique de l'enfance. Elle s'inspire de la tradition orale fang
mais se réclame de la culture bantoue en général.
[Verónica Pereyra
[email protected]]
Ekomo, 1985, UNED (Universidad Nacional de Educación a
Distancia), Madrid.
Cuentos de la Vieja Noa, 1999, CCHG (Centro Cultural Hispano-Guineano),
Malabo.
El hijo del diablo y otros relatos, 1999, CIAL, Madrid.
Traduction en français de Françoise Harraca:
Ekomo, Paris: L'Harmattan (Col. Encres Noires), 1995. 232p.