Nathalie ETOKE Click here for English translation |
Nathalie Etoké est née le 20 juin 1977 à Paris. Aînée d'une famille de quatre enfants, son père est notaire et sa mère juriste d'entreprise à Douala.
De 1978 à 1995, elle vit au Cameroun puis elle retourne en France pour y faire ses études.
Elle passe cinq ans à Lille où elle obtient une maîtrise de lettres modernes. En 2001, elle quitte la France pour les Etats-Unis où elle poursuit ses études à Northwestern University in Evanston, IL. En juin 2006, elle y obtient un Doctorat et enseigne maintenant dans le département de français de Connecticut College, New London, USA. (2010)
Ouvrages publiés
Un amour sans papiers. Paris: Editions Cultures Croisées, 1999 (118p.). ISBN 2-913059-03-1. Roman.
Je m'appelle Malaïka E. je suis née en 1972 dans un pays situé au coeur de l'Afrique centrale. J'appartiens à cette nouvelle génération issue de la bourgeoisie africaine post-coloniale. Mon père et ma mére, deux êtres adorables, sont les enfants de la colonisation. Nés en 1945 et 1948, leur éducation a été marquée par l'empreinte coloniale. En effet appartenant à la classe des évolués, ils fréquentèrent les écoles françaises, chantèrent la Marseillaise et eurent pour ancêtres les Gaulois. Comme de nombreux Africains, ils poursuivirent leurs études en métropole et revinrent au Cameroun les bras chargés de diplômes et la tête pleine d'espérance: ils souhaitaient construire un Cameroun fort, un pays d'avenir. |
"En quittant son Cameroun natal pour la France, Malaïka n'imaginait pas que son arrivée en Occident serait synonyme de rencontres et de défits à relever. Cette étudiante étrangère nous promène dans le milieu des étudiants et des immigrés africains. Elle nous fait partager le désarroi, la colère, les crises de conscience et les rêves d'une jeunesse africaine en quête de bonheur. Par amour pour un jeune homme en situation irrégulière, elle se retrouve au coeur de la lutte des "sans-papiers". Son parcours romanesque devient alors un témoignage pathétique et poignant sur la vie et les difficultés de ces damnés des temps modernes." (Quatrième de couverture) |
Je vois du soleil dans tes yeux. Yaoundé: Presses de l'Université catholique d'Afrique centrale, 2008. (196p.). ISBN: 2-84849-032-2. Roman. [disponible chez www.amazon.com].
La vie est dure, il faut se débrouiller et qu'importent les moyens. Je me souviens encore du soir où j'ai dit stop. Stop au dénuement. Stop à la détresse. J'étais saucissonnée dans un pantalon en stretch qui dessinait mes formes. Ma chemise échancrée moulait ma poitrine dont les obus en position d'attaque visaient une cible potentielle. Armée de mes talons aiguilles, j'adoptais une démarche chaloupée et aguicheuse. Papa était dans les vapes. Il puait l'alcool. Avec sa voix de rogomme, il chantonnait: "Amba Amba amouchela Amba". Maman me regardait du coin de l'œil sans rien dire. Elle avait attendu ce jour depuis si longtemps. Ma fille, tu as vingt ans, tu es belle, tu es jeune. Tu devrais pouvoir trouver quelqu'un, mais tu ne fais aucun effort. Elle m'avait tant de fois répété ces paroles que j'avais fini par les faire miennes. Son ivrogne de mari au chômage. Huit enfants à charge. Elle n'en pouvait plus. |
« A dix-neuf ans, Wéli s'est résolue à rejoindre sa
meilleure amie Val dans une chasse à
l'homme blanc providentiel qui les sortira de la
galère. Au hasard d'une sortie nocturne, elle
rencontre Ruben, un rasta qui se bat pour l'Afrique
qui bouge. La fleur de macadam et le fils de Jah se
découvrent une communauté de destin. Ils refusent
de capituler devant l'arbitraire, le désespoir et la
perte de sens... et ils prennent sur eux de changer le cours de l'histoire du continent.
Les mirages lumineux De nos futurs contrariés Nos futurs désenchantés Nos futurs emprisonnés Nos futurs assassinés Je vois dans ses yeux soleils Du rêve, de l'espoir, du bonheur » (Quatrième de couverture et pp.192-193 du roman) |
Nouvelle
"Bessombè : Between Homeland and Exile". In King, Adèle, (ed.) From Africa - New francophone stories. Lincoln : University of Nebraska Press, 2004, pp.125-129. [en anglais].
Pour en savoir plus
"Cameroun mon pays. Hommage au Cameroun par une jeune romancière" par Natalie Etoke. Africultures 08/09/2004. [Consulté le 3 janvier 2007].
Jean-Philippe Nguemeta. Nathalie Etoke : "Je ne me vanterai point d'avoir de pères ou de mères spirituels". Le Jour, Mars 2008. Interview. [Consulté le 29 mars 2008].
Mbella Bwelle Ekuma. "Je vois du soleil dans tes yeux" ou Le cri de révolte de la jeunesse africaine! afrikibouge.com 27 mars 2008. Note de lecture. [Consulté le 29 mars 2008].
Eugène Ebodé. Cameroun. "Je vois du soleil dans tes yeux". Viva Africa!" Le Mag rendez-vous culturel du Courrier. 8 mars 2008. [Note de lecture inclue sur ce site à la demande de l'auteur]. [Pdf file - 1.3Mb].
Gabriel Deeh Segallo. Rêve, révolte et révolution dans "Je vois du soleil dans tes yeux" de Nathalie Etoké. Afrikibouge. Pour une Afrique positive. 2 juin 2008. [Article (Pdf)]. [Consulté le 4 juin 2008].
Olga Tiyon. Les Go s'expriment!!! Du soleil dans tes yeux de Nathalie Etoké. GoduCamer.com, les camerounaises en mouvement 29 Juin 2008. [Consulté le 5 juillet 2008].
Nathalie Etoke "A free ka on the road to Damascus". The African Report.com 25 May 2009. [https://www.theafricareport.com/Elections/nathalie-etoke-a-free-ka-on-the-road-to-damascus.html - Sighted 27 November 2013].
Editor ([email protected])
The University of Western Australia/French
Created: 11 February 2000
Modified: 05 June 2010
Archived: 27 November 2013
https://aflit.arts.uwa.edu.au/Etokenathalie.html