Marie Ange EVINDISSI Click here for English translation |
Marie Ange Evindissi, la cinquantaine, est originaire du Sud du Cameroun. Titulaire d'un
Baccalauréat littéraire et d'une Maîtrise en Philosophie,
elle est actuellement (2007) cadre de la Fonction publique camerounaise. Elle est
mariée et mère de cinq enfants. (Quatrième de couverture de son roman).
Ouvrages publiés
Les Exilés de Douma. Les sentiers de l'exode. (Tome I). Paris: L'Harmattan, 2006. (248p.). ISBN 2-296-00936-0. Roman.
L'histoire se passe en Afrique Centrale, vers la fin de l'époque des
Grandes Migrations, c'est-à-dire bien après le temps mythique
des contes et légendes où les hommes et les bêtes se
parlaient, et juste au moment où les premiers hommes blancs
débarquèrent dans le golfe de Guinée. Le clan des Fongs,
un sous-groupe de la grande tribu Béti, vivait alors au bord du fleuve
Ossananga, qui prend sa source dans les gorges du plateau de l'Adamaoua. Les
deux rives du fleuve offraient un contraste saisissant. Le côté
droit sur lequel habitaient les Fongs était une zone de forêt
dense, et les villages s'égrenaient 1e long de la bande jaunâtre
du fleuve, telles des perles dans l'écrin vert des arbres immenses et de
la végétation luxuriante.
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Les Exilés de Douma est la saga des Fongs, une peuplade d'Afrique
centrale vivant dans la grande forêt, au fond du Golfe de Guinée.
Elle relate, en filigrane, l'histoire d'Essono Bidja, meneur d'hommes
exceptionnel et bâtisseur visionnaire, qui conduisit son peuple à
travers les sentiers de la forêt, à la recherche d'une terre
d'asile. L'histoire commence au début du l8e siècle. Les Fongs mènent une existence paisible sur les rives du fleuve Ossananga. Mais un jour des hommes blancs venus d'au-delà des mers font leur apparition dans la région. Ils ratissent la forêt, capturent les hommes, les femmes et même les enfants, pour les vendre sur les marchés aux esclaves. Les villages se dépeuplent peu à peu, c'est alors que les Fongs, sous la conduite de leur chef, Bidja Bi Eva, décident d'émigrer en pays Fang, du côté du Rio Muni, afin d'échapper aux trafiquants d'esclaves. Les Sentiers de l'exode, première partie de cette œuvre, raconte les péripéties de ce long voyage, qui mène les Fongs de Douloyap à Douma, en passant par Amala. (Quatrième de couverture). |
Les exilés de Douma. Ombres et lumière sur la forêt. (Tome II). Paris: L'Harmattan, 2007. (253p.). ISBN 978-2-296-04040-3. Roman.
Une cinquantaine d'années s'étaient écoulées depuis
qu'Essono Bidja avait ouvert les yeux sur Emominlang, le monde des vivants, et
vingt-huit ans, que le clan des Fongs, dont il était le chef, avait
quitté le village d'Amala, au pays des Ntoumous, pour s'installer
à Douma. Les Fongs vivaient en harmonie avec les clans voisins : les
Yélindas, les Boulous, les Mvélés et les Yéwondos.
Cette entente cordiale donna lieu, naturellement, à la conclusion de
nombreux mariages entre les Fongs et leurs voisins. Grâce à la
bénédiction des mânes, beaucoup d'enfants naquirent de ces
unions, ce qui eut pour effet un accroissement considérable de la
population à Douma et dans les villages environnants. Les gens se
marchaient sur les pieds, et comme il fallait s'y attendre, les
problèmes liés à la promiscuité ne tardèrent
pas à se poser.
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Une trentaine d'années se sont écoulées depuis le
départ des Fongs d'Amala pour Douma, leur nouvelle patrie. La chefferie
des Fongs devient un royaume et Essono Bidja, un monarque puissant et
éclairé. Un jour, des hommes blancs, des commerçants, des
planteurs et des missionnaires, débarquent dans la contrée et
établissent des rapports pacifiques avec les autochtones. C'est alors
qu'arrivent les nouveaux maîtres de la forêt, envoyés par
l'Administration prussienne des colonies. Ceux-ci viennent en
conquérants et se disent investis d'une mission civilisatrice. Ils
instaurent des valeurs et un ordre nouveaux qui bouleversent de fond en comble
l'existence des peuples de la forêt, plongeant ces derniers dans un
désarroi sans fin.
L'abattage de l'arbre totem de Douma, qui fait obstacle à la construction d'une route, constitue un enjeu primordial autour duquel se cristallisent les conflits d'intérêt et le choc de deux cultures situées aux antipodes l'une de l'autre. Après un âpre combat, mené tant sur le plan matériel que psychologique, l'arbre totem est abattu, marquant ainsi la victoire (une de plus) des nouveaux maîtres de la forêt sur les indigènes. |
Les Exilés de Douma. Tempête sur la forêt. (Tome III). Paris: L'Harmattan, 2014. (234p.). ISBN: 978-2-343-02899-6. Roman.
« Cet ouvrage appartient à la trilogie Les exilés de Douma qui revisite l'histoire des Fongs, une peuplade d'Afrique centrale contrainte à un double exil: territorial afin d'échapper aux marchands d'esclaves et socioculturel face à l'hégémonie des nouveaux maîtres de la forêt, les colons. Les bouleversements qui en résultent se révèlent à travers la lente descente aux enfers d'un homme, Essono Bidja, le roi déchu des Fongs. » (Quatrième de couverture) |
Editor ([email protected])
The University of Western Australia/French
Created: 19 October 2008
Archived: 28 November 2014
https://aflit.arts.uwa.edu.au/EvindissiMA.html