Odette HABIYAKARE Click here for English translation |
Odette Habiyakare, (à gauche), née en 1970 au Rwanda, a travaillé
comme enseignante, puis pour African Rights, une ONG basée à
Londres, à la recherche de témoignages de rescapés. Elle
vit aujourd'hui à Genève.
Mathilde Fontanet, (à droite), née en 1960, vit à Genève, où elle travaille comme traductrice et enseigne à l'Ecole de traduction. Elle a publié un roman, Rabenstrasse 5, en 2005 aux éditions Metropolis. (Quatrième de couverture) |
Ouvrage publié
Sous les étoiles du Rwanda. Genève: Editions Métropolis, 2007. (268p.). ISBN 978-2-88340-174-7. Deux récits autobiographiques entremêlés.
Mathilde ? Bonjour. C'est Odette, Odette Habiyakare. Tout à l'heure, je vous ai entendue à la Radio. Vous disiez que votre prochain livre parlerait de mémoire et de maternité. Moi aussi, j'aimerais écrire. Depuis longtemps, je rêve de rendre hommage à mes proches tués pendant le génocide du Rwanda. Nous pourrions écrire un livre ensemble... Ma langue maternelle est le kinyarwanda. J'aimerais raconter l'histoire de ma tante, tuée avec son bébé tandis qu'elle accouchait. Elle avait porté cet enfant, réjouie, pleine de toutes les images de la vie à venir. Tant qu'il se trouvait dans son ventre, elle pouvait imaginer... Elle allait le nourrir, lui parler, prendre soin de lui... Mais elle n'a pas pu lui donner son amour. Elle n'a jamais pu le prendre dans ses bras, ni l'écouter, ni le regarder. |
"Nous pourrions écrire un livre ensemble...".
« Et peu à peu se forge ce texte à deux voix. Une voix dit la beauté du pays des collines et des lacs, qui bascule dans la haine contre la communauté tutsie. L'enfance heureuse dans les champs, l'adolescence protégée dans une école de Kibuye sombrent dans le cauchemar et la terreur. Des existences et des bonheurs individuels, évoqués avec délicatesse et pudeur, aboutissent à une suite de noms de disparus, fauchés à coups de machettes. L'autre voix, celle d'une femme suisse, fouille dans sa propre vie en écho à ces images insoutenables, qu'elle prolonge par l'écriture, et restitue avec authenticité et justesse de ton ses moments de joie et de chagrin. La souffrance n'est pas à la même échelle, mais aide néanmoins à appréhender celle de l'autre. » (Quatrième de couverture et https://www.editionsmetropolis.com/) |
B U R U N D I E T R W A N D A : L E S F E M M E S T E M O I G N E N T |
Editor ([email protected])
The University of Western Australia/French
Created: 8 January 2008
Archived: 10 May 2013
https://aflit.arts.uwa.edu.au/HabiyakareOdette.html