Trois poèmes de Geneviève Mande
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      Les vagues


      Elles n'ont pas de formes
      Elles bouillonnent
      Elles drainent
      Elles se lamentent
      Elles pleurent
      Elles chantent
      Elles t'entraînent
      Puis elles se calment.

      Ainsi est la pensée
      Comme les vagues lassées
      La pensée ruisselle
      Elle rejoint chacun dans sa barque.

      Marie Geneviève MandeTampwo
      le 20 août 2002

      La vie

      La vie vaut la peine d'être vécue
              Quand elle est aimée
      La vie vaut la peine d'être vécue
              Même si elle est détestée
      La vie vaut la peine d'être vécue
              Même si elle est méprisée
      La vie vaut la peine d'être vécue
              Même si elle est humiliée
      La vie vaut la peine d'être vécue
              Même si elle est incomprise
      La vie vaut la peine d'être vécue
              Même si apparemment
              elle semble être noyée
              dans les intempéries
              qui perturbent le temps
      La vie vaut la peine d'être vécue
              Quand bien même
              Son unique amie est la solitude
      La vie vaut la peine d'être pleinement vécue
              Parce que le moment qui lui est imparti
              Dans le temps, est relativement court
      Elle doit pour cela, combler
              La responsabilité qui lui est confiée
      Elle doit surtout vivre
              Accepter tout ce que la nature lui offre
              Car l'amour miséricordieux l'aime
              Et la veut pour l'éternité


    Les hommes

    Ceux qui étendus le soir
    Se retournent vers les étoiles
    Celles-ci leur communiquent un message.
    Ceux qui lassés par un dur labeur
    Contemplent la lune
    Celle-ci leur redonne le courage.
    Ceux qui ont soif
    Sous un soleil accablant
    Se penchent vers la source limpide
    Celle-ci les désaltère sans prix.
    Ceux qui cherchent un ami sincère
    N'en trouvent pas.
    Les hommes ne sont plus disponibles
    Pour écouter leurs frères en peine
    Ils courent, ils se bousculent
    Ils ne se saluent plus
    Ils dégustent les plaisirs tarissables
    Ils sont enchaînés par les biens éphémères
    Ils ne réfléchissent plus
    Sautent sur les opportunités de tout genre sans gène
    Ils ont comme verbe préféré «exploiter»
    Ils exploitent la nature et les Hommes leurs frères.
    Pour arracher
    Leur bâton de commandement c'est le mensonge.
    Ils détournent le denier publique
    Sans scrupule
    Ils n'assument plus leur responsabilité familiale
    Parce qu'ils suivent leurs affaires
    Ils vont dans les réunions nocturnes
    Ils sacrifient, sucent le sang pour l'AVOIR
    Ils se prostituent pour le Pouvoir
    Attention !
    Ne serait-il pas mieux
    De s'arrêter et de réfléchir ?
    Que chacun ravive en lui
    Sa vocation originelle,
    Donner la vie, protéger la vie.

    Geneviève Mande, 2008.


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    Editor: ([email protected])
    Created: 20 Novembre 2008
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