Isabelle MONTPLAISIR Click here for English translation |
Isabelle Montplaisir, ses diplômes en poche, s'envole pour la Côte d'Ivoire, le jour de ses vingt-deux ans, totalement ignorante des réalités africaines des années soixante. En septembre 68 elle rentre en France avec un mari et un bébé, totalement ignorante des événements du fameux "Mai 68". En 1978, elle quitte l'Éducation Nationale pour commencer une carrière de styliste. Elle va, pendant une douzaine d'années, créer des tissus et des tapisseries, et les vendre un peu partout dans le monde. Elle voyage beaucoup surtout en Amérique Latine. Elle écrit un peu, très peu. Elle dessine plutôt. Et puis soudain, un beau jour de janvier 88, elle découvre la Casamance et s'installe à la fin de l'année suivante, dans un beau village du Fogny, rouge et vert. Sept ans à apprendre ce pays, ses habitants, ses fruits, ses coutumes, ses bolongs... sept ans de solitude, de guerre et de bonheur, dira-t-elle plus tard. Aujourd'hui (2003), elle anime l'atelier-théâtre du Cours Sainte Marie de Hann à Dakar et elle crée de ravissants colliers, amoureuse qu'elle est devenue des perles de bronze du Burkina et des amazonites néolithiques de la bande d'Aouzou, dont parle si bien Théodore Monod. Et bien sûr, elle écrit. De plus en plus. (Quatrième de couverture de son roman "Le rire des singes verts")
Ouvrage publié
Le rire des singes verts. Saint-Louis du Sénégal: Xamal, 2003. (189p.). ISBN 2-84402-054-2. Roman.
La nuit est tombée d'un seul coup, bien noire et bien profonde, sur la forêt pluviale. Pas une étoile. Cinq hommes suivent un sentier étroit et mince comme un serpent, dont la couleur de sable suffit à éclairer leurs pas. Un effraie se fait entendre sur la droite, dans le fouillis des arbres gigantesques. Mais ils n'hésitent ni ne ralentissent, se déplaçant comme des chats dans l'obscurité, enjambant un tronc de rônier tombé avec les premiers grains du dernier hivernage, ou contournant une souche sans perdre une seconde. C'est leur forêt, ils y sont nés, ils en connaissent les moindres détours, trous de vase, termitières mortes ou vives, arbres à essaims sauvages. Elle est à eux, elle leur appartient, avec ses lianes barbares, ses baobabs monstrueux, ses murs de verdure impénétrables et ses animaux sauvages. Ils viennent de la frontière sud, quelque part entre Péchan et Mossor, où ils ont été intégrés au camp d'entraînement trois mois auparavant. Chacun d'eux porte un fusil-mitrailleur qu'il balance régulièrement d'avant en arrière, comme s'il suivait un rythme lointain de djembé. |
« Le Rire des Singes Verts » est une fiction souvent réaliste, parfois ironique, de la quotidienneté africaine à la fin du 20e siècle. Une vision douce amère en demi-teintes de l'amour... (Quatrième de Couverture) |
Envoyer un message à Isabelle Montplaisir |
Editor ([email protected])
The University of Western Australia/French
Created: 9 July 2003
Archived: 19 December 2012
https://aflit.arts.uwa.edu.au/MontplaisirIsabelle.html