Claude NJIKE-BERGERET Click here for English translation |
Fille de missionnaires protestants, Claude Njiké-Bergeret est née
en 1943 au Cameroun, à Douala. A l'âge de trois ans, ses parents
s'installent à Banganté, un village où elle passe son
enfance avant de repartir pour la France pour y poursuivre ses études.
Dix-huit ans plus tard, alors qu'elle est mère de deux enfants et
séparée de son mari, elle décide de rentrer au Cameroun
où elle devient enseignante. Quelques années plus tard, elle
épouse le chef de Bangangté et s'installe à la chefferie
où elle a deux nouveaux enfants et vit avec ses co-épouses
jusqu'à la mort de son mari. Elle se lance alors dans des projets de
développement agricole auxquels elle participe avec ses enfants et sa famille. (Autobiographie de l'auteur)
Ouvrages publiés
Ma passion africaine. Paris: Editions Jean-Claude Lattès, 1997.
Réédition "J'ai lu", no 4903, 2000. (384p.). ISBN 2 290 30979 6.
Autobiographie.
- Et le chef, il avait combien d'autres femmes, à part vous ? Quand vous l'avez épousé, en possédait-il déjà dix, vingt, cinquante ? Je ne sais pas. Vingt-cinq à peu près. On ne comptabilisait pas. Certaines restaient à la chefferie toute leur vie, d'autres s'en allaient au bout de quelques mois, quelques années. Vraiment, je ne sais pas combien nous étions. Parmi mes coépouses, il y en avait que j'aimais et qui sont restées mes amies, même après la mort de notre mari. D'autres qui m'étaient indifférentes. D'autres que j'ai oubliées. - Mais enfin, vous, une Blanche, une Française, d'origine protestante, diplômée de l'université, divorcée, mère de deux enfants - français -, comment avez-vous pu vivre près de dix ans dans un... Vous voulez dire un « harem » ? Un « gynécée » ? Au Cameroun, une chefferie n'a rien à voir avec les images que l'on se fait d'une famille polygame en Occident. Pourquoi ai-je épousé le chef traditionnel de Bangangté ? Parce que je l'aimais, voilà tout. Et puis, ce genre de questions, on ne se les pose pas dans mon pays, on ne se les pose pas en Afrique. |
Histoire d'une vie pleine d'aléas qui témoigne de l'attachement de la narratrice au Cameroun, le pays où elle est née et vit à l'automne de sa vie. |
La sagesse de mon village. Paris: Editions Jean-Claude Lattès, 2000.
(220p.). ISBN : 2-7096-2075-8. Autobiographie.
Bangangté, vu sur une carte, est un petit point perdu dans
l'immensité du continent africain, au fond du golfe de Guinée,
dans l'Ouest camerounais. Cette chefferie n'en est qu'une parmi les cent six
qui occupent depuis des siècles le plateau bamiléké. |
« J'ai vécu trente-sept ans à Bangangté. Les
souvenirs les plus lointains de mon enfance ont pour horizon ce pays de
montagnes. Parfois, je me pose la question de savoir si ce que j'ai appris des
Bangangté m'aide à voir la vie différemment de ce que mon
éducation française m'a transmis et si, à leur contact, je
ne me suis pas transformée au point d'avoir une double culture. Je parle le bangangté peut-être mieux que ma langue maternelle, ce qui me permet de saisir et d'apprécier, sans doute, les motivations, les valeurs, en un mot les coutumes qui régissent la vie des habitants de cette région d'Afrique. Je m'y sens chez moi et j'aime y vivre. J'y ai découvert une autre façon d'être qui m'a souvent émerveillée, parfois choquée, mais qui toujours m'a permis de me remettre en question à tout moment. La Sagesse de mon village est un simple témoignage de ce que j'ai vu et compris en partageant la vie de ma famille africaine. » (Quatrième de couverture). |
Pour en savoir plus
Me labte : Les notes de Frédéric Faverjon, envoyé à Bangangté, au Cameroun, de 1995 à 1997:
1) "Noblesse, Dignité, Elégance"
2) Claude Bergeret
3) Interview [Consulté le 17 novembre 2004].
Editor ([email protected])
The University of Western Australia/French
Created: 20 November 2004
Modified: 16 January 2005
Archived: 21 December 2012
https://aflit.arts.uwa.edu.au/NjikeBergeret.html