Marie Bernadette TIENDREBEOGO Click here for English translation |
Marie Bernadette Ouédraogo épouse Tiendrébéogo est
née en 1958 en Guinée française. Après avoir fréquenté l'école
primaire au Burkina Faso, à la mission de Guilongou et Kaya, elle poursuit
ses études secondaires au collège Notre Dame de Kologh Naba puis
au lycée Philippe Zinda Kaboré. Titulaire d'une licence en
géographie de l'université de Ouagadougou au Burkina Faso, elle
est professeur certifiée de Lycée. (Quatrième de couverture de L'Homme...)
Marie Bernadette TIENDREBEOGO a aussi publié sous le nom de Théodora DE KIRIG-TINGA
Ouvrages publiés
La Vengeance de Ruth et huit autres nouvelles. (2e éd.) 01 B.P. 149 Bobo-Dioulasso 01 (Burkina Faso): Presses de l'Imprimerie de la Savane, 1998. (76p.). Nouvelles.
La Vengeance de Ruth Cécile était maintenant une vieille femme courbée par les ans. C'était une sexagénaire vivant avec Pierre son mari,, un éthylique notoire. Le couple totalisait quarante ans de vie conjugale, quarante ans de misère. Cécile, toujours courageuse, s'acquittait de ses tâches quotidiennes et de son devoir conjugal, pendant que Pierre traînait dans la capitale. Cécile exécutait les travaux domestiques: culture des champs, coupe du bois, construction de case ou de palissade... Pierre s'était fait embaucher gardien à la paroisse. Cécile éduquait son unique fille Madeleine qui avait été un jour happée par la grande ville. Cécile aurait voulu se faire embaucher quelque part comme femme de ménage, mais à soixante ans, elle n'avait plus les os solides et la force d'antan. Personne ne voudrait d'elle. Cécile ramassait alors le bois mort dans la rue et les quartiers périphériques pour faire la cuisine et se réchauffer pendant la saison froide. Elle chauffait l'eau chaque matin pour son mari qui se lavait puis la taquinait. Pierre était toujours saoul et de retour à la maison, il se perdait en radotages. |
Ce recueil contient neuf nouvelles, huit portraits de femmes
angoissées, puis une nouvelle de l'au-delà. Avec un style et une
compréhension de femme, l'auteur met en exergue l'enfer des femmes, leur
vie de souffrances et de sacrifices parfois incertaine.
Chaque femme peut se reconnaître à travers ces portraits, de la
propriétaire de la culotte de fortune à la parturiente en passant
par la sidéenne en sursis. Chacune doit savoir qu'elle n'est plus
désormais seule. (Quatrième de couverture)
Table des matières:
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Dulcinée Victoria et huit autres nouvelles. (2e éd.) 01 B.P. 2659 Bobo-Dioulasso 01 (Burkina Faso): Imprimerie Nationale, 1998. (72p.). Nouvelles.
Dulcinée Victoria
Les femmes avaient pris d'assaut toutes les artères de la capitale.
C'était un véritable tohu- bohu. Pour ce 8 Mars, elles avaient
tenu à marquer l'événement. Toutes les associations
féminines, les féministes, les acquis à la cause
féminine avaient été mobilisés. Le gouvernement
avait décrété la journée du marché masculin.
La gent féminine était à l'honneur. Quelle innovation ! Le
programme du jour était bien simple : nettoyage des places publiques, en
l'occurrence, les plus fréquentées par les femmes comme les
maternités, les marchés, les hôpitaux. Le flambeau de
l'espoir entretenu pendant un mois et qui devait faire le tour des
différents quartiers devrait être ramené à la place
de la Nation et la journée de la femme se terminait par un grand
meeting, la remise du cahier de doléances au Père de la Nation,
suivie de réjouissances populaires. Dans les buvettes, les cabarets et
les maisons de jeu, les causeries allaient bon train. |
L'angoisse fait partie du quotidien des personnages de ces nouvelles. Godefroy
croit avoir trouvé le bonheur parfait avec Victoria, sa dulcinée,
l'élue de son coeur. Une mendiante erre dans la rue ; quoi de plus banal
dans nos villes. Antonia refuse de garder le fruit de ses amours, aussi, sa
conscience la met à la rude épreuve de culpabilisation. Qui est
ce vilain fantôme qui traumatise tout le village de Dissa ? Enfin Marie
Catherine, épicurienne, doit affronter l'Eternel, pour le jugement
dernier ; réussira t-elle à le convaincre pour obtenir son
absolution ? Que de déceptions, d'angoisses et d'émotions ! (Quatrième de couverture)
Table des matières: |
Le Malheur des uns. Bobo-Dioulasso (Burkina Faso): Presses de l'Imprimerie de la Savane, 1999. (91p.). Nouvelles.
La Marchandise Rigobert était un homme découplé, la quarantaine bien sonnée. Son visage large était encadré par une forte pilosité, et il avait une moustache bien taillée qui lui donnait un air farouche et sévère; originaire de la banlieue, il y avait construit une cahute pour sa vieille mère, sa femme et ses enfants. Lui-même résidait périodiquement dans la capitale. De sang noble, il avait été chassé très tôt de son terroir natal par la misère. Il avait exercé tour à tour les tâches les plus ingrates dans la capitale : garçon de course, veilleur de nuit, gardien de parking, apprenti-chauffeur, apprenti-maçon. Aucune de ces professions ne lui avait porté chance. Garçon de course, il n'avait pu concilier les sautes d'humeur de Madame, les caprices des enfants et sa profession. En plus, la perte de cinq mille francs lui avait valu un bref séjour dans les locaux de la police et un renvoi sans préavis. Veilleur de nuit, on lui avait attribué tous les noms communs du genre "Gardien, garçon, boy, toi", négligeant sciemment son prénom propre, Rigobert. Gardien de parking, il avait toujours été obligé de servir ses clients. Il avait failli y perdre la vie quand il était apprenti-chauffeur. Il avait bu toutes les poussières de la route, juché sur le porte-bagages, évité toutes les hautes branches qui débordaient. Apprenti-maçon, il avait eu peur de se casser le sternum avec toutes ces grosses briques à transporter. Il se levait et se couchait avec des courbatures pour un salaire de misère. Jouant toujours le mauvais rôle, Rigobert avait décidé de s'établir à son propre compte. Il lui fallait une-profession libérale pour s'épanouir.... |
Le malheur des uns fait-il le bonheur ou la compassion des autres ? Le malheur des uns, c'est l'angoisse de Marie Hélène qui voit sa fille Séraphine, transformée en marchandise ambulante par la seule volonté de son père; c'est l'incertitude de la nouvelle vie d'une veuve dans l'attente du verdict familial; c'est la vie désordonnée de Damdam; c'est la détresse de toutes ces victimes de la rumeur; c'est le désespoir de parents d'élèves grugés par leur faux-bienfaiteur; c'est la tourmente d'un quinquagénaire victime de sa jalousie; c'est enfin l'appréhension d'un monsieur éprouvé par le décès de son père et qui se voit dans l'obligation de demander les services de la société Ferdinand et fils. (Quatrième de couverture)
Table des matières:
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Sous le nom d'auteur Théodora DE KIRIG-TINGA: L'homme-qui-vient-après-le-Président. Ouagadougou: Editions Clio-Janus, 2004. (88p.). ISBN 2 9521067 0 3. Nouvelles.
L'homme-qui-vient-après-le-Président
Dans le village, les hommes s'étaient assis à une distance
respectueuse, par ordre d'âge. Les plus vieux étant les plus
proches de Kuilga, les jeunes à l'arrière plan. La concession ne
pouvait pas contenir tout ce monde. Certains étaient assis sur des
escabeaux, d'autres sur des morceaux de bois ou de pierre, parfois à
même le sol, d'autres encore sur la meule. Kuilga était assis sur
une chaise bancale et répondait aux salutations d'usage. Les gens
avaient afflué vers cette concession à la vue du convoi des cinq
véhicules hauts sur roues appelés Patrol, immobilisés au
crépuscule derrière la concession du vieux Tanga. D'illustres
hôtes étaient descendus en boubous brodés, avaient
foulé le soi des Ya, avaient pénétré dans la
chambre du vieux, s'étaient entretenus avec lui en compagnie de son fils
et s'en étaient retournés. En rentrant, ils s'étaient
déchaussés et avaient ôté leur bonnet. En sortant,
ils avaient baissé respectueusement la tête et l'un d'eux avait
lancé à l'intention de Kuilga : |
« Qui sont ces personnages atypiques au parcours imprévisible, souvent
victimes de leur duplicité ? Pauvreté, naïveté,
préjugés, malhonnêteté
sont mis en évidence à travers ces tranches de vie. De
l'homme-qui-vient-après-le-Président à Cristelle l'orpheline, en
passant par les
campagnards Tindaogo et Nabiga, quelle galère pour ces vies
parsemées
d'embûches. Avec un peu d'humour, chacun pourra les suivre même
dans
les situations les plus dramatiques. » (Quatrième de couverture)
Table des matières: |
Editor ([email protected])
The University of Western Australia/French
Created: 5 July 2002
Updated: 29 January 2007
Archived: 21 December 2012
https://aflit.arts.uwa.edu.au/Tiendrebeogo.html