L'AFRIQUE ECRITE AU FEMININ Notes de lecture |
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En 2007, Ariane est contactée par Etienne Lamarche, un historien, car il souhaite parler avec elle des liens qu'elle avait avec Gabriel Barthomieux. Cette rencontre est l'occasion pour elle de revenir sur cette amitié qui s'était tissée entre elle, jeune femme de 26 ans, et ce vieux monsieur de 85 ans. Ils se sont rencontrés pour la première fois en 1987, alors qu'on avait demandé à Ariane de réaliser un portrait de ce botaniste. Rapidement, ils vont devenir amis.
Gabriel lui parle du désert du Sahara que tout deux ont déjà traversé. Et ils y retourneront ensemble plusieurs fois. Et un jour, Gabriel lui parle de l'explorateur écossais, Alexander Laing, qui a découvert la cité mythique de Tombouctou en 1825 mais qui n'est jamais revenu d'Afrique où il fut assassiné. Gabriel est fasciné par cet explorateur malheureux car on n'a jamais vraiment eu aucune preuve de sa découverte et qu'elle ne lui a jamais été attribuée officiellement.
Gabriel pousse Ariane à écrire un roman sur cet explorateur. Mais elle n'y arrive pas car elle ne sait pas quel bout s'y prendre, se demandant surtout pourquoi Alexander exerce une telle fascination sur Gabriel, fascination qui semble prendre racine au-delà de leur passion commune pour l'exploration du désert.
Voilà un roman très intéressant!
D'abord de par sa forme car d'un chapitre à l'autre, on change d'année: le récit commence à l'été 2007, puis Ariane nous parle de l'été 87, puis du printemps 81, puis 1988, 2007, etc. Ainsi Ariane tisse petit à petit l'histoire de son amitié avec Gabriel et nous raconte l'histoire d'Alexander Laing. Ces changements incessants d'époque ne sont pas du tout un handicap à cette lecture, loin de là. Tout s'emboîte parfaitement.
Mais je dois avouer qu'au départ, j'avais du mal à savoir où j'allais, où Isabelle Jarry m'emmenait. Mais j'avançais, j'avais confiance, je savais que je devais continuer. La comparaison que je m'apprête à faire est facile mais c'était un peu comme si j'avançais dans le désert... Et puis tout se décante, Ariane comprend pourquoi Gabriel est fasciné par Alexander Laing, je comprends où Isabelle Jarry m'emmène et je m'émerveille! Oui, je m'émerveille car pour moi, j'ai vécu un vrai cheminement en lisant ce roman et cela me fascine toujours.
Et tout cela est porté par une très belle écriture, agrémenté de réflexions intéressantes sur le désert, sur nos vies, les chemins que nous empruntons, sur les relations humaines, la science, l'amour, l'amitié (même si je crois ne pas avoir tout saisi, je pense que je vais relire ce roman bientôt, j'en ressens le besoin). C'est très riche!
Un beau roman de par son fond ET sa forme à découvrir donc!
Caro 13 décembre 2008
https://5emedecouverture.wordpress.com/
D'autres notes de lecture Lire les femmes et les littératures africaines [email protected] Avril 2012 https://aflit.arts.uwa.edu.au/jarry_Caroline_08.html |
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