Viviane MPOZAGARA
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    A l'âge de quatre ans, Viviane Mpozagara quitte le Burundi avec ses parents et toute sa famille pour s'installer à Paris où son père est avocat et fonctionnaire à l'UNESCO. C'est en France que Viviane va à l'école puis à l'université avant d'abandonner son milieu bourgeois, d'épouser un pasteur et de se mettre au service de sa foi.

    Ouvrage publié


    Ghetto de riches, ghetto de pauvres. Paris: L'Harmattan, 2009. (192p.). ISBN : 978-2-296-06944-2. Autobiographie.





    CHAPITRE I

    Origines africaines dans le pays des milles collines

    Tout est si lumineux autour de moi. Les gardes en treillis militaire, près de la maison, nous observent du haut des miradors. Je me trouve dans la cour intérieure de la villa. J'ai à peine quatre ans. Nous sommes au Burundi.
    Mon père, homme politique, ancien ministre, a été placé sous résidence surveillée juste après le putsch qui a fait tomber la Première République. Il y a occupé plusieurs postes, d'abord nommé premier Procureur Général de la République du Burundi, puis promu tour à tour aux postes de ministre de l'Economie et des Finances, et ministre de la Justice tout en étant professeur de droit et de sciences politiques à l'Université du Burundi.



    « Après un coup d'Etat militaire, Gabriel Mpozagara, plusieurs fois ministre d'Etat et homme politique influent dans son pays, préfère s'écarter et mettre sa famille à l'abri en France où il mène une brillante carrière de diplomate, comme avocat international et haut fonctionnaire à l'UNESCO. Cela permet à Viviane de fréquenter des écoles privées très « sélectes » et de grandir parmi les nantis dans ce qu'elle appelle les ghettos de riches. Dans cet ouvrage, elle raconte sa jeunesse dorée et les mondanités des cercles fermés de la haute bourgeoisie française et de la jet-set. De ces milieux où elle ne croise que peu de Noirs, elle finit par se lasser.
    La guerre qui éclate au Burundi et les événements dramatiques qui s'en suivent finissent par la convaincre de la futilité de son existence. Elle prend conscience de choses qui lui étaient jusque-là totalement inconnues. Lassée par sa vie de fille à papa qu'elle juge trop superficielle, elle claque la porte et quitte tout, bien décidée à s'en sortir toute seule. Mais ses parents qui ne voient pas cela d'un bon œil tentent tout pour l'en empêcher.
    On découvre alors, loin des préjugés et des paillettes, le parcours atypique d'une bourgeoise noire en France, qui part vivre comme beaucoup d'immigrés vivent en France dans ce qu'elle appelle les ghettos de pauvres.
    Dans Ghetto de riches, ghetto de pauvres, Viviane dénonce surtout les murs de l'intolérance, du racisme et de la haine qui s'érigent parfois entre ces deux mondes qu'elle a côtoyés. Ghetto de riches, ghetto de pauvres, c'est l'espoir de voir s'effondrer ces murs et se construire un monde meilleur. » (Quatrième de couverture).


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    Editor ([email protected])
    The University of Western Australia/French
    Created: 25 October 2009
    Archived: 11 May 2013
    https://aflit.arts.uwa.edu.au/mpozagaravivianefr.html