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Bilan de vingt ans en ligne |
Le site "Lire les femmes écrivains et les littératures africaines" (AFLIT) fête ses 20 ans en 2016. Rien ne peut mieux illustrer le développement fulgurant du World Wide Web que l'évolution de ce site. Avant-gardiste au temps de sa mise en ligne, il n'en glisse pas moins vers l'obsolescence, petit à petit, alors que de nouvelles innovations technologiques prennent le relais et font de l'Internet un outil toujours plus performant et interactif. Un mode de vie en chasse un autre et il est de plus en plus difficile de se remémorer les balbutiements informatiques des années quatre-vingts, l'arrivée des ordinateurs personnels, celle du courrier électronique, du Web, du Wi-fi et de tous les développements successifs qui ont bouleversé nos manières d'agir et d'interagir dans l'univers universitaire [1] depuis un quart de siècle.
Selon Emma Hawkes, « Le premier ordinateur arriva en Australie occidentale en 1962, lorsque le West Australian Regional Computing Centre (WARCC) fut créé et doté d'un IBM 1620 » [2]. Les ordinateurs développés au cours des trente années suivantes restèrent du domaine de quelques experts et d'un nombre indéterminé de "geeks", en avance sur leur temps. A l'initiative de ces derniers, l'University Computer Club fut créé en 1974, soit deux ans avant que l'Université de Western Australia n'établisse son premier département d'informatique sous la direction du professeur Jeff Rohl [3].
Les années soixante-dix furent témoin d'un essor très important du domaine de l'informatique mais, dans l'ensemble, les ordinateurs restèrent l'apanage d'un nombre limité d'individus jusqu'à la fin de la décennie. Ce n'est qu'au cours des années 1980 que l'ordinateur personnel prit son envol et fut rapidement à la portée de tous [4]. Au début des années 1990, un nombre toujours plus grand d'universitaires s'étaient laissés séduire par la facilité d'emploi et les promesses des nouveautés technologiques qui ébranlaient l'ordre établi. Dans la plupart des bureaux, les vieilles machines à écrire avaient été remplacées par de nouveaux ordinateurs en dépit de la résistance de quelques irréductibles qui tenaient leur Mac à distance, tel ce professeur qui utilisait l'écran du sien comme tableau d'affichage. Pour la plupart d'entre nous, cependant, le traitement de texte offrait des avantages incomparables car il permettait de saisir, corriger et mettre en page sans peine n'importe quel texte. Qui plus est, oh miracle, on pouvait ajouter, retrancher, allonger ou raccourcir sans difficulté les notes de bas de page. Un outil formidable, et pourtant une nouveauté plus fascinante encore était sur le point de coloniser le monde: le courriel et la possibilité d'envoyer gratuitement des messages quasi instantanés absolument partout, 24 heures sur 24 et 365 jours par an. L'émerveillement du professeur Tim Unwin à la découverte de cet outil magnifique fut certainement partagé par bon nombre de ses collègues à l'époque:
L'exploration des aspects pratiques de la nouvelle technologie conduite par Tim Unwin eut un impact durable sur ses étudiants et ses collègues. Mon empressement à utiliser Internet quand on m'octroya une bourse de recherches postdoctorales dans le Département d'études françaises de UWA découle, dans une large mesure, de son influence. La lenteur des postes et les aléas de mes projets de recherche précédents représentaient aussi une forte incitation à regarder de près ce que les nouvelles technologies avaient à offrir. Le courriel, disponible aux quatre coins du monde y compris en Afrique où un petit nombre de collègues y avaient déjà accès [6] permettait de brûler les étapes, de lancer des idées, de traquer un collègue n'importe où dans le monde, de trouver un livre, de vérifier une citation ou de réserver un endroit où séjourner pendant un congé de recherche. Toutefois, si la découverte du courriel avaient été un moment déterminant pour Tim, quelques années plus tôt, c'est mon premier contact avec le World Wide Web qui allait changer ma vie professionnelle.
Encore limité au début des années 1990, le volume du matériel disponible sur le Web augmenta rapidement au cours des années suivantes pour exploser pendant la seconde moitié de la décennie. Le protocole Gopher, sur son déclin, était progressivement remplacé par un World Wide Web conquérant et une enquête menée auprès de l'ensemble des Services informatiques des universités australiennes en 1995, témoigne de ce changement. Notre université répondait par exemple: « Un projet qui doit démarrer dans les semaines à venir porte sur le développement d'un Web-based UWA CWIS » [7]. Un courriel du Dr Toby Burrows daté de janvier 2016 évoque les suites données à ce projet par la Bibliothèque de l'Université:
En ce qui concerne le serveur de la Faculté des Arts, il fut installé en 1995 par Meg Travers, peu après son retour à Perth au terme de ses études à Melbourne. Elle y avait fait quelques pages Web pour la Faculté de musique de l'Université de La Trobe et elle était convaincue que le Web n'allait pas tarder à devenir l'endroit où les étudiants pourraient trouver tous les renseignements voulus sur les cours proposés par l'Université. Dans un courriel daté du 1er février 2016, elle écrit:
A la fin de 1995, alors que l'idée de créer quelques pages Web consacrées aux auteures africaines et à leurs romans faisait son chemin dans mon imagination, une structure venait donc d'être mise en place par Meg Travers, la première Webmestre de la Faculté, et c'est chez elle je fus derechef dirigé par le responsable des services informatiques:
Nous en parlâmes et je me souviens parfaitement de mon émerveillement à la découverte du langage HTML et des perspectives qui s'ouvraient grâce au Web dans le domaine de la recherche en littérature africaine. L'avenir paraissait prometteur mais il y avait un hic: comme Meg Travers le mentionne ci-dessus, elle était à la recherche de personnes d'accord de développer le contenu des pages consacrées à leur discipline. La présence du Département de français se limitait alors à un drapeau français et je me rendis rapidement compte qu'avant de pouvoir mettre une page Web consacrée à la littérature africaine sur le serveur de la Faculté, il fallait développer les sites embryonnaires de La School of European Languages et du Département de français auxquels j'étais rattaché. L'heure n'était pas aux tergiversations, et au terme d'un apprentissage express du langage HTML, de maints tâtonnements et de multiples consultations avec mes collègues, une série de pages d'accueil consacrées à l'école des langues européennes et aux quatre sections qui la composaient, prenaient forme. D'où un second email adressé à Meg Travers quelques jours seulement après le premier:
Quelques jours avant Noël, les liens hypertextes fonctionnaient tous, le contenu des pages avait été validé par mes collègues et Meg Travers était prête à télécharger le tout sur le Web. Un accès direct au serveur ne m'avait pas été accordé car, en dépit de ma semaine de formation sur le tas, mes connaissances étaient, il est vrai, inversement proportionnelles à mon enthousiasme. Cela dit, la première étape d'un voyage qui se poursuit aujourd'hui encore était franchie et la porte était ouverte à l'étape suivante: la conception d'un site consacré aux écrivaines africaines. Les fêtes de fin d'année étaient proches, l'Université sur le point de fermer, et le Mac communautaire de la famille Volet, disponible. Il était dès lors difficile de résister à l'envie de griffonner quelques croquis, d'imaginer à quoi pourrait ressembler un site Web consacré à la littérature africaine sur la toile [11], de réfléchir à la manière dont les quelques romancières africaines que je connaissais pourraient participer à son développement, de me lancer dans la conception de quelques pages, de supputer dans quelle mesure un tel site pourrait abolir la tyrannie de la distance, non seulement pour les universitaires australiens, mais aussi pour les auteures africaines reléguées à la marge de la littérature en raison de leur sexe, de leur isolement géographique et de la dépréciation de leur talent. Je me souviens de peu de choses de Noël 1995 si ce n'est que l'Internet et le Web étaient devenus une nouvelle passion.
Le site AFLIT allait s'ajouter aux pages de la Faculté quelques semaines plus tard. Il s'y trouve encore, 20 ans plus tard. Artisanal et très rudimentaire à l'époque de ses humbles débuts, il s'est rapidement développé et a ouvert la porte à la création du Journal interdisciplinaire en ligne « Mots Pluriels », une entreprise véritablement collaborative qui instituait un dialogue avec mes collègues africains et le reste du monde. Né à une époque où la littérature africaine prenait un nouvel essor, AFLIT est rapidement devenu une source d'information très consultée qui suivait de près l'émergence des femmes dans l'univers des Lettres africaines d'expression française et plaidait en faveur de leur reconnaissance par les milieux universitaires.
Toutefois, le succès du site ne l'empêcha pas assez rapidement d'être menacé d'archaïsme. Il avait été conçu comme une ressource ne permettant pas une participation instantanée et sans filtre des internautes. Il l'est resté et à l'heure des médias sociaux et de l'interconnectivité, il s'agit là d'une tare rédhibitoire: un site Web qui n'octroie pas à ses lecteurs la possibilité de commenter/corriger/produire l'information de manière instantanée a peu d'avenir, sauf, dans le meilleur des cas, à titre d'exemple illustrant la métamorphose de l'Internet et l'évolution des attentes de ses utilisateurs au fil des ans[*]. Comme Joanna Pineda le suggérait sur son blog en 2013: « Les sites les plus populaires dans le monde sont ceux où les utilisateurs fournissent tout le contenu » [12]. Nonobstant Facebook et les innombrables réseaux qui dominent l'Internet aujourd'hui, Wikipedia fournit une bonne illustration de cette analyse. C'est moins la valeur des textes qui rend ce site attrayant, que la masse des documents proposés et la participation active des internautes au façonnage du contenu: la possibilité de tout un chacun de changer ceci ou cela, de développer une biographie, d'ajouter un détail, de corriger une date. Les informations fournies par Wikipedia fluctuent donc en permanence au gré des révisions et des ajouts proposés par une pléiade de lecteurs venus du monde entier. Il s'agit là d'une bonne chose, à bien des égards, mais ce remodelage permanent des pages aplatit le temps et, assez paradoxalement, maintient les lecteurs dans l'éphémère d'un présent perpétuel.
Privés d'une réactualisation lectorale permanente, les documents d'AFLIT prennent donc tous la direction lente et impitoyable de l'obsolescence dès qu'ils sont ajoutés au site. Cela ne signifie pas pour autant que les informations fournies au fil des ans ne présentent plus d'intérêt. Cela signifie simplement qu'elles sont figées dans des couches temporelles distinctes pour n'en sortir qu'au moment où elles sont mises à jour. De nombreuses pages ne le sont pas et, plutôt que d'être effacées quand elles ont perdu leur actualité, elles sont archivées. Tout comme les saisies successives des pages disponibles sur le Web qui sont conservées en Archives Web, cette mosaïque de pages qui sommeillent nous rappelle ce que nous étions, il n'y a pas si longtemps encore, plutôt que de nous dire ce que sommes devenus hic et nunc. AFLIT ne permet pas de goûter à la félicité de l'interactivité, mais l'ensemble des documents ajoutés au cours des ans, offre un certain nombre de repères jalonnant l'évolution d'un médium et l'émergence des écrivaines africaines à l'ère numérique.
Cela dit, certaines de nos pages ont tout de même été perdues en cours de route, hélas. J'aurais aimé, par exemple, retrouver les premiers projets ébauchés à la veille de Noël 1995, mais aucun des documents d'alors n'a survécu. Avec le recul, il est facile de savoir ce qu'il aurait fallu conserver, mais les premières versions du site ont été emportées par la déferlante de nouveautés qui a balayé les disques durs et les disquettes que l'on utilisait alors. D'une manière opportune, une saisie automatique du contenu du serveur de la Faculté remontant au 10 octobre1997 est conservée dans les Archives d'Internet WayBackMachine. Elle permet de se faire une idée de la forme et du contenu du site à ses débuts [13]. Et les centaines de saisies du site qui ont suivi au long des années, proposent un aperçu fascinant de son évolution.
Au début du nouveau millénaire, la possibilité offerte à chacun de créer ses propres pages sur le Web s'étant considérablement accrue, un petit nombre d'écrivaines africaines en tira parti et s'affranchit du coup de tous les filtres et intermédiaires. Elles pouvaient donner libre cours à leur sensibilité artistique et littéraire, modifier à volonté le contenu de leurs pages et leur présentation; à n'en pas douter, l'accès à cette liberté d'action a dû leur procurer un plaisir similaire à celui que j'avais ressenti lors de l'obtention, après moultes démarches, de la permission de télécharger directement mes pages et "Mots Pluriels " sur le serveur de la Faculté. Toutefois, en dépit de sa démocratisation, la création d'un site Web était encore hors de portée de la grande majorité des écrivains au début des années 2000.
A la même époque, le blogging n'en était encore qu'à ses débuts. Comme le relève Rebecca Blood: « En 1998, il y avait juste une poignée de sites du type qui sont maintenant identifiés comme Weblogs (ainsi nommés par Jorn Barger en décembre 1997) » [14], mais au milieu de la décennie suivante, le blogging était en plein essor et les blogs ne se comptaient plus. Gratuit, dans le vent, et facile à utiliser, il prenait rapidement la relève des pages Web traditionnelles auprès de ceux et celles qui désiraient partager avec d'autres leurs intérêts[**], leurs goûts ou leurs frustrations; s'adonner au commérage ou au contraire rectifier la version officielle d'un événement en faisant circuler sur la toile un instantané révélateur. D'innombrables blogs littéraires virent le jour à cette époque et les écrivaines du continent africain, ne furent pas en reste. De nos jours, le succès du blog est si considérable que le volume des informations circulant dans la blogosphère a eu raison de la suprématie des médias traditionnels dans la collecte et la diffusion de l'information.
Il n'en reste pas moins que, comme ses antécédents, et en dépit de son phénoménal succès, le blog n'a pas mis un terme à l'attrait de la nouveauté. L'interaction sociale virtuelle et la création collective des contenus qui sous-tendent l'idée de « médias sociaux » a capté l'imaginaire de notre époque et de nouveaux noms tels que LinkedIn, Twitter, Facebook se retrouvent sur toutes les lèvres. Pour ne donner qu'un exemple, le site de réseautage social « Facebook » conçu par un étudiant de Harvard en 2004, court en tête du peloton et atteint un nombre extravagant d'utilisateurs dix ans après sa création. En 2014, Facebook comptait « 1,23 milliard d'utilisateurs mensuels, soit environ un sixième de la population mondiale, qui ont fait 201,6 milliards de connexions avec leurs 'amis' et appuyé sur le bouton 'J'aime' 3,4 milliards de fois » [15]. Etant donné que l'Afrique comptait près de 125 millions d'abonnés en date du 15 novembre 2015 [16], on peut raisonnablement penser qu'une bonne proportion des auteurs du continent, hommes et femmes confondus, sont inclus dans ce nombre à neuf chiffres; et, si c'est le cas, que l'avenir littéraire des écrivaines africaines est maintenant entre les mains de lecteurs désireux de partager sur la Toile leur passion pour la littérature avec un nombre incalculable « d'amis ».
Au final, que restera-t-il d'AFLIT, du Web, des médias sociaux et des milliards de connexions Internet qui sillonnent actuellement le cyberespace? Probablement peu de chose. Mais dans un futur plus proche, disons 10, 100 ou même 1000 ans, il est possible d'imaginer que certains de nos descendants seront, comme nous, curieux du passé et avides de mieux comprendre l'environnement socioculturel, les préoccupations et les modes de vie des générations qui les ont précédés. Quel rôle jouera le passé dans leur manière de vivre le présent, nous ne le savons pas, mais en témoignant de la convergence d'une technologie riche de promesses et d'une expansion non moins intéressante des femmes écrivains en Afrique au tournant du millénaire, AFLIT se fait l'écho de phénomènes marquants. Ce n'est qu'un bruissement dans le cyberespace mais, comme des milliards d'autres, il témoigne des débuts d'une évolution culturelle et technologique débridée qui nous entraîne vers le futur. Nul ne sait combien de temps encore ce chuchotis restera audible. Seul l'avenir le dira.
Notes
[1] ... et dans tous les domaines de l'activité humaine comme le souligne un article d'Annick Chevillot au titre évocateur: « Imposture sur le web: Je partage donc j'e-suis ! » Choisir, Revue culturelle, no 674, février 2016, pp.19-21.
[2] University Computer Club History Project. https://www.ucc.asn.au/aboutucc/histmain.ucc. [Consulté le 31 janvier 2016]. Ma traduction.
[3] Ibid.
[4] C'est, par exemple, en 1986 que la famille Volet s'est dotée d'un Mac 512 (grâce à la générosité d'un grand-père désireux d'offrir quelque chose d'éducatif à ses petits-enfants).
[5] Tim Unwin. Communication personnelle. 27 janvier 2016. Ma traduction de l'anglais.
[6] Suite à une demande de renseignements lancée sur la liste "[email protected]" en 1995, j'avais reçu le message suivant:
[7] https://archive.caul.edu.au/surveys/cwis.htm. [Consulté le 31 janvier 2016].
[8] Toby Burrows. Communication personnelle. 29 janvier 2016.
[9] Meg Travers. Communication personnelle. 01 février 2016.
[10] Ma traduction de l'anglais.
[11] Il est intéressant de noter que le "A-Z of African studies" proposé par mon collègue Peter Limb qui était bibliothécaire à UWA à l'époque et qui s'est intéressé à tout ce qui touchait à l'Afrique tout au long de sa carrière a été transféré sur le web en 1996. Comme le dit Peter dans un email daté du 27 janvier 2016, « J'avais créé ce « A-Z » quelques mois auparavant sur mon email, ou en Word, et ce document se trouve sûrement quelque part dans les archives d'une liste de diffusion; la revue de l'AFSAAP l'avait aussi imprimé dans ses pages et je crois bien en avoir conservé une copie quelque part ».
[12] https://www.matrixgroup.net/thematrixfiles/blog/what-does-it-mean-to-have-an-interactive-website/#sthash.ftb7m6Q1.dpuf. [Consulté le 31 janvier 2016].
[13] https://web.archive.org/web/19971010093408/https://www.arts.uwa.edu.au/AFLIT/FEMEChome.html [Consulté le 6 février 2016].
[14] Rebecca Blood. "Weblogs: A History and Perspective", Rebecca's Pocket. 07 September 2000/18 September 2013. https://www.rebeccablood.net/essays/weblog_history.html [Consulté le 31 janvier 2016].
[15] Monique Ross. "Facebook turns 10: the world's largest social network in numbers ». ABC News. 4 February 2014. https://www.abc.net.au/news/2014-02-04/facebook-turns-10:-the-social-network-in-numbers/5237128. [Consulté le 31 janvier 2016].
[16] https://www.internetworldstats.com/stats1.htm [Consulté le 5 février 2016].
[*] A l'heure où l'entreprise Huawei Technologie suggère que d'ici 2020, grâce à un réseau ultra-rapide de téléphonie mobile 5G, "une vidéo pourra être téléchargée sur un portable en moins de cinq secondes, contre huit minutes aujourdhui avec la 4G" [L'Hebdo no 11 (2016), p.29], il est amusant de penser qu'en 1996, inclure dans une page Web une photo ou un document son de 10 secondes à peine, c'était jouer avec le feu. Les quelques mots choisis pour immortaliser les voix de Mmes
Mpoudi Ngolé,
Rabiatou Njoya,
Delphine Zanga et
Monique Bessomo interviewées en 1996 à Yaoundé en témoignent. [Note ajoutée le 7 avril 2016].
[**]
Comme le disait le journaliste Cédric Kalonji un des premiers bloggeurs de la République Démocratique du Congo sur rfi en 2010 :
From: "Dr. Adejunmobi M.A, French, 1007132"
Organization: University of Botswana
To: [email protected]
Date: Fri, 8 Sep 1995 12:55:26 GMT+2
Subject: adresses electroniques en Afrique
Priority: normal
Bonjour,
Je m'appelle Moradewun Adejunmobi et je suis assistante à l'université du Botswana, en Afrique australe. En ce qui concerne les adresses électroniques pour les départements de langues étrangères, il faut savoir que la plupart des universités (en dehors des celles de l'Afrique du sud) n'ont pas du tout le courrier électronique, ou si elles l'ont, ce n'est pas suffisamment développé pour que vous puissiez contacter les enseignants individuellement par ce moyen.
Si vous vouliez les adresses postales au Ghana ou au Nigeria, je pourrais vous en fournir. Pour les universités sud-africaines, je pourrais chercher les adresses électroniques si personne d'autre ne vous les avait encore envoyées. J'ai été absente de l'université pendant plusieurs semaines, raison pour laquelle je reponds si tardivement à votre demande. Si je peux encore vous renseigner, veuillez me contacter à l'adresse électronique indiquée.
Moradewun Adejunmobi
Department of French
Private Bag 0022, Gaborone,
Botswana.
"Cette semaine, je retiens trois astuces qui aident à devenir un blogueur connu.
La première c'est de souhaiter la bienvenue aux nouveaux-venus sur son site en leur répondant directement lorsqu'ils publient un commentaire. Le fait de savoir que l'auteur du Blog est présent a tendance à rassurer le visiteur. Il n'est pas interdit de rectifier le tir lorsque la communauté détecte des coquilles dans les billets proposés. Corriger ses billets en fonction des remarques de ses visiteurs est une marque de respect et d'attention.
Deuxième astuce : ne pas s'enfermer dans son petit monde et parler des autres. Il ne faut surtout pas hésiter à mettre des liens vers d'autres blogs qui abordent par exemple les mêmes thématiques. Se faire des amis blogueurs contribue également à booster la notoriété.
Troisième astuce : Aller commenter chez les autres. Là il ne s'agit pas de publier juste un commentaire vite-fait, mais il est question de participer aux débats. Lorsqu'on lit un commentaire de qualité sur un Blog, on a envie d'aller voir de près qui l'a publié. Cela est une bonne source de visites."
Atelier des médias, rfi,
Emission 121-4, 26 mars 2010. https://atelier.rfi.fr/profiles/blogs/emission-1214-les-blogs
[Consulté le 7 avril 2016]. [Note ajoutée le 7 avril 2016].
Editor ([email protected])
The University of Western Australia/French
Created: 09 March 2016
Modified: 07 April 2016
https://aflit.arts.uwa.edu.au/origin2016fr.html