Regina UBANATU Click here for English translation |
Regina Ubanatu est née au Biafra en 1965. Des ennuis de santé la privent de l'usage de ses jambes et, à l'âge de 3 ans, alors que la guerre ravage le Biafra, elle est évacuée sur un camp au Gabon où les aurorités perdent la trace de sa famille. Deux ans plus tard, elle part pour la France et ne retrouvera sa famille qu'à l'âge de 12 ans. Après une courte visite au Nigeria, elle rentre en France où pour y poursuivre son éducation et s'installe définitivement dans son pays d'adoption. Regina Ubanatu travaille maintenant (2006) en région parisienne. Elle est la fondatrice de l'association RIFH (Réponses initiatives femmes handicapées) qui œuvre pour la reconnaissance et les droits des femmes handicapées. (Autobiograhie et l'Archipel).
Ouvrage publié
La petite fille qui dansait dans sa tête. Paris : Editions L'Archipel, 2010. (230p.). ISBN 978-2-8098-0249-8. Autobiographie. [Préface de Bernard Kouchner].
Prologue
Je me réveille lentement dans une chambre que je ne connais pas. Toute blanche. J'ai mal et envie de vomir. J'essaie de bouger, mais un tuyau relie mon bras à un grand flacon dont l'eau s'écoule avec le même son que la pluie cognant sur les carreaux. Et puis je me souviens: la douleur, l'ambulance, la sirène... |
« Nigeria, 1965. Regina voit le jour dans un hôpital de brousse. A 3 ans, alors que la guerre sévit au Biafra, comme bien des enfants en péril elle est évacuée au Gabon, vers le camp de Sainte-Marie. Elle ne peut plus marcher. Nul ne pense qu'elle pourra s'en tirer. Pourtant, elle démontre un incroyable appétit de vivre. Et, si elle ne danse que dans sa tête, elle affiche très jeune une personnalité de leader qui impressionne. A 5 ans, elle s'envole vers la France. Après un long séjour dans une institution de l'Orne, une suite d'opérations et des années de rééducation, une nouvelle vie commence à Garches où vit sa famille d'adoption, avec ses frères et sœurs blancs. De sa première enfance, elle n'a que des souvenirs confus. A 12 ans, elle découvre qu'elle a un autre prénom, que ses père et mère vivent toujours, qu'elle a des sœurs et des frères noirs. Dès lors, elle n'a plus qu'un désir : connaître sa famille biologique. Elle fait le voyage et, bouleversée, retrouve tous les siens. Pourtant, malgré la chaleur de l'accueil, elle sent que les années passées loin du pays ont fait d'elle une étrangère... » (Editions Archipel, 2010) |
Editor ([email protected])
The University of Western Australia/French
Created: 10 May 2010
Archived: 27 November 2013
https://aflit.arts.uwa.edu.au/ubanatureginafr.html