Pour sa deuxième édition, le concours de nouvelles organisé par le fan-club Isaïe Biton Koulibaly a enregistré la participation de nombreuses femmes comme pour confirmer les dires de l'écrivain qui a toujours soutenu que les femmes lisent plus que les hommes. Le jury a avoué avoir trouvé difficile de choisir les dix lauréats exigés par le concours tant le niveau des manuscrits était élevé. Parmi ces lauréats, cinq sont des femmes que nous avons voulu vous faire découvrir. Vivement la prochaine édition qui a pour ambition d'ouvrir le concours à d'autres pays africains, si le fan-club Isaïe Biton Koulibaly section Côte d'ivoire a les moyens d'implanter des sections dans les pays qui en feront la demande. Ces lauréates verront leurs textes publiés dans le recueil de nouvelles qui sera édité à cette occasion. |
Cho Nadège Victoire N'Dohou
Technicienne supérieure
en communication d'entreprise
C'est une femme de challenges qui s'en
sort à merveille dans le service où elle exerce son méier. "Je suis
venue" à l'écriture parce que j'ai un amour réel pour la
lecture. Je lis énormément et pour pouvoir retenir ce qu'on
lit, il faut le noter. J'ai découvert le concours par
l'intermédiaire de mon frère qui est un habitué des
concours littéraires. J'ai choisi la suite de "J'ai trente-quatre ans et
je suis célibataire" parce que bon nombre de filles sont dans cette
situation pour des raisons multiples que certaines d'entre elles ont le
courage de raconter pour avoir des conseils, pour trouver un mari." Elle n'a
pas d'autres écrits mais ce prix l'encourage à continuer
d'écrire. Le vécu quotidien des gens l'inspire. Cette mordue de
cinéma et de voyages a décidé de nous préparer un
livre.
Contact:
09 BP 1112 Abidjan
Gaye Tchiensenon Alice Tatiana
Titulaire d'une maîtrise de Droit
Actuellement en quête d'un emploi, elle passe son temps entre s'occuper de son foyer, postuler, passer des concours et lire en abondance. "La lecture est mon hobby favori mais je ne m'étais jamais essayée à l'écriture. C'est un ami qui m'a poussée à participer à ce concours. Après la lecture des nouvelles proposées, j'ai rédigé une suite à deux nouvelles mais le jury n'a retenu que "Grand de cœur mais petit de taille". Je me suis inspirée d'un fait similaire que j'ai connu dans mon entourage. En attendant de trouver très vite du travail, je vais continuer à écrire."
Gnamien Amoin Amélie Rose
Etudiante en maîtrise de Lettres Modernes
"J'ai toujours su que je serais écrivain et mon rêve va se
réaliser puisque mon texte sera publié dans un recueil
de nouvelles. Dans mon enfance, j'inventais des histoires que je
racontais à mon entourage. Adolescente, j'ai commencé à
les mettre par écrit. J'ai même un recueil de nouvelles dans
une maison d'édition et j'attends encore la suite. J'ai
découvert le concours en lisant un magazine et j'ai
décidé d'y participer. Mon choix s'est porté sur la
nouvelle "Grand cœur, petit de taille". L'histoire m'a beaucoup
marquée et plu. L'inspiration me vient de ma faculté à
observer tout ce qui se passe autour de moi et à le retenir. Aussi
à partir d'un fait banal, je fais une histoire attrayante. J'ai deux
rêves, devenir une grande écrivaine et travailler dans une
maison d'édition."
Contact:
E-mail: [email protected]
N'Guia Sophie Félicité
Etudiante en licence d'Anglais
Pour cette jeune fille dynamique, une femme doit se prendre en charge. Joignant l'acte à la parole, en plus d'être étudiante, elle tient la comptabilité d'une société de restauration. Cela lui fait un peu d'argent pour couvrir ses besoins. "Je suis venue à l'écriture par la lecture. La lecture nous ouvre des horizons divers et nous donne une imagination débordante. C'est ainsi que j'ai commencé moi-même à produire des histoires au point de me donner l'envie de devenir écrivain. J'ai un manuscrit prêt depuis quelque temps déjà. J'ai découvert le concours à travers un magazine, et comme j'avais déjà lu le livre d'Isaïe Biton Koulibaly, "Mon mari est un chauffeur de taxi", je l'ai repris et j'ai décidé de faire la suite à la nouvelle "La fille de Yacouba", pour la leçon de morale qu'elle renferme. Puisqu'en Côte d'Ivoire, nous sommes en plein dans la réconciliation nationale, j'ai trouvé bon d'apporter une suite qui ferait comprendre à tous, chrétiens, musulmans ou animistes, sudistes ou nordistes, que nous sommes égaux et donc que nous devons abandonner nos préjugés pour n'être qu'un. La preuve, Yacouba, un Imam, a été sauvé grâce au cœur d'un prêtre qu'on lui a transplanté. Cela ne l'a pas empêché de vivre, bien au contraire..."
Bile Joëlle Audrey K.
Elève en classe de terminale ES
Cette bachelière du lycée Gustave Flaubert de Tunis,
âgée de 17 ans, est la plus jeune du groupe. La suite qu'elle a
proposée à la nouvelle "J'ai 34 ans et je suis encore
célibataire" a séduit les membres du jury. Ne dit-on pas qu'aux
âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre
des années ? Joëlle Audrey a pour loisirs la lecture,
l'écriture et le cinéma. Ses auteurs d'inspiration sont Ronsard,
Zola et Baudelaire. "Mon activité favorite est la lecture; je suis une
véritable droguée de livres. Quant à l'écriture,
c'est pour moi un moyen d'expression au même titre que la parole. La
seule différence c'est que sur la feuille on peut plus facilement se
confier. Cependant, j'aime aussi, comme toutes les autres jeunes filles de mon
âge, le cinéma, la danse et la musique.
Je me suis particulièrement intéressée à la
nouvelle "J'ai trente-quatre ans et je suis encore célibataire", un
thème actuel ne concernant pas seulement les femmes de notre pays mais
toutes les femmes. Depuis l'âge de 13 ans, j'écris tout ce que je
ressens et surtout tout ce que je ne peux pas dire à haute voix.
J'étais un peu timide; c'est d'ailleurs ma mère qui, dans sa
confiance aveugle en mon talent, m'a poussée à participer
à ce concours. Voilà c'est parti comme ça, et ensuite j'ai
commencé à écrire des poèmes. J'en ai que je compte
faire éditer un jour. Je suis aussi en train d'écrire un roman et
j'ai bien l'intention de continuer dans cette voie car mon rêve est de me
faire une place parmi les grands écrivains du monde."
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Propos recueillis
par Mariam Constance Komara