Dans une immense forêt
Je me suis égarée
Sous un grand arbre
Je me suis arrêtée
Sur un de ses contre-forts
Je me suis assise.
En admiration, j'ai contemplé
Des scènes spectaculaires :
De branche en branche
Portant leurs petits sur le dos
Les guenons sautaient;
Dans l'affairement, les lièvres couraient
En toute beauté, les gazelles gambadaient
Dans le calme, les escargots rampaient.
Dans la confiance totale
J'ai écouté le gazouillis des oiseaux
Dans une sonorité sans précédent,
J'ai entendu les battements du tam-tam
Ils disaient:
Keng, keng, keng
Keng, keng, keng
Ainsi font les humains
Depuis que certains
Ont créé la démocratie;
Keng, keng, keng
Keng, keng, keng,
Ainsi font les humains
Depuis que certains
Ont découvert la démocratie;
Keng, keng, keng
Keng, keng, keng
Dans certaines régions
Ils créent des légions de partis
Ils disent que c'est la démocratie!
Keng, keng, keng
Keng, keng, keng
Dans d'autres rérions
Ils créent une paire de partis
Ils disent que c'est la démocratie!
Keng, keng, keng
Keng, keng, keng
Dans d'autres régions encore
Ils constituent un singleton de parti
Ils disent toujours que c'est la démocratie!
Keng, keng, keng
Keng, keng, keng
Drôles de vivants
Que les êtres humains!
Keng, keng, keng
Keng, keng, keng
Lorsqu'ils veulent faire pression
Pour quelques idées bien malicieuses
Sur d'autres, ils disent qu'ils font
La démocratie!
Lorsqu'ils manifestent leur instinct barbare
Ils disent qu'ils font
La démocratie!
Lorsqu'ils font des mauvais coups
Ils disent qu'ils font
La démocratie!
Keng, keng, keng
Keng, keng, keng
Les fils affrontent les parents
C'est la démocratie!
Les cadets s'en prennent aux aînés
C'est la démocratie!
Les employés insultent les patrons:
C'est la démocratie!
Keng, keng, keng
Keng, keng, keng
Drôles d'êtres, drôles de vivants
Que les humains
Ils amènagent toujours
Les choses à leurs goûts!
Quand certains ne veulent pas
Remplir leurs devoirs
Ils disent qu'ils font
La démocratie
Keng, keng, keng
Keng, keng, keng
Quand certains veulent tricher
Ils disent qu'ils font
La démocratie!
Quand ils détruisent
Ce qu'ils ont construit
A la sueur de leur front
Ils disent qu'ils font
La démocratie!
Quand ils démolissent
Le bien qu'on leur a légué
Ils disent qu'ils font
La démocratie!
Quand ils s'entretuent
Ils disent qu'ils font
La démocratie!
Keng, keng, keng
Keng, keng, keng
Quand les plus forts
tuent les plus faibles
Ils disent qu'ils font
La démocratie!
Quand les plus forts
Veulent s'affirmer aux regards de tous
Ils disent qu'ils font
La démocratie!
Keng, keng, keng
Keng, keng, keng
Dans leur démocratie
Certains se sont vantés
D'être partis
Loin dans la Civilisation.
Et voilà qu'en les observant
On conclut ce qui suit :
Ceux qui sont partis
Et ceux qui ne sont pas partis
Se retrouvent tous au même point,
Celui de départ!
Keng, keng, keng
Keng, keng, keng
Drôles de vivants
Que les êtres humains
Si leur démocratie pouvait parler
Elle leur affirmerait:
Keng, keng, keng
Keng, keng, keng
Moi, Démocratie,
Je ne suis pas désordre
Je ne suis pas insolence
Je ne suis pas intolérance
Je ne suis pas tuerie!
Je ne suis pas mépris
Je ne suis pas tricherie
Je ne suis pas invasion
Je ne suis pas trahison!
Non, Moi, Démocratie
Je ne suis pas arbitraire
Je ne suis pas dictature
Je ne suis pas fascisme
Je ne suis pas autoritarisme.
Je ne suis pas fausseté
Je ne suis pas injustice
Je ne suis pas oppression
Je ne suis pas mensonge.
Je ne suis pas abus
Je ne suis pas haine
Je ne suis pas magouille
Je ne suis pas sous-développement.
Keng, keng, keng
Keng, keng, keng
Moi Démocratie:
Je suis respect
Je suis tolérance
Je suis amour
Je suis paix.
Oui, moi Démocratie
Je suis justice
Je suis liberté
Je suis fraternité
Je suis concorde
Je suis vérité
Je suis égalité
Je suis honnêteté
Je suis developpement.
Keng, keng, keng
Keng, keng, keng
Les humains éxagèrent
Les humains abusent
De moi, Démocratie.
Keng, keng, keng
Keng, keng, keng
C'est trop, c'est trop, c'est trop.
Dans l'ébahissement
J'ai crié avec force:
C'est le tam-tam de la démocratie!!!
Ouvrant les yeux
Je me suis retrouvée
Dans mon lit.
Les premières lueurs du soleil
Pénétraient par les fissures du mur.
Les cochons grognaient
Les chèvres bêlaient
Les chiens aboyaient
Les chats miaulaient.
C'était donc un rêve
Le rêve de la vraie,
La vraie Démocratie !!!