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De Tanger à Port Elisabeth De Gorée à Zanzibar Je suis celle qui te couvait dans ses entrailles Qui t'abreuvait de son lait Te tenait la main sur le chemin de l'école Affrontant la poudreuse de Jendouba La rocaille de Praia La broussaille de Mwanza (1). Je suis l'olivier, le baobab, le néflier Sous lesquels tu épongeais ta sueur. Maintenant que tu es grand et fort Préserve-moi de l'ignorance, de la misère, de la maladie. Que je revête une djellaba, un sari, une camisole ou un kaba Que je t'appelle « nijaay », « fofovi », « ngoro », ou « tah » (2), Qu'importe ! Vois en moi l'hostie consacrée qui te nourrit L'hydromel qui t'enivre Le Graal vers lequel tu t'élances chaque matin Je suis la femme-Afrique. |
From Tangiers to Port Elisabeth From Gorée to Zanzibar I am the womb that cradled and protected you I am the breast that in bounty fed you And the hand that held your hand up and down to school On the snow sprinkled tracks of Jendouba Over the rocky paths of Praia Through the thorny bush in Mwanza (1). I am the shade of the olive, the baobab and the medlar tree That soothed your bruises and pain. Now that you have grown tall and strong Free me from ignorance, misery and disease. Whether I am dressed in a jellaba, sari, gown or kaba Whether I call you « nijaay », « fofovi », « ngoro », or « tah » (2), what does it matter ! Look up to me as the sacred Virgin that summons your love The hydromel that kindles your Spirit The Holy Grail that every day beckons your way ! I am your Woman-Africa. |