Mariama NDOYE MBENGUE Click here for English translation |
Mariama Ndoye, épouse Mbengue est née à Rufisque, Sénégal, en 1953.
Sa mère était téléphoniste et son père
médecin nutritioniste. Après son baccalauréat A2 obtenu en
1971, Mariama Ndoye a poursuivi des études de lettres classiques
à l'Université de Dakar sanctionnées par une licence de
lettres classiques en 1975 et un doctorat en 1982. Elle a obtenu en 1977 un
certificat de muséologie à l'Ecole du Louvre à Paris et
occupé les fonctions de Conservateur du Musée d'art africain de
l'IFAN (Institut fondamental d'Afrique noire) à Dakar jusqu'en 1986.
Après un séjour de 15 ans en République de Côte
d'Ivoire, elle a vécu plusieurs années en Tunisie où elle s'est adonnée à
l'écriture tout en découvrant une nouvelle et riche culture. Au cours des ans, elle a
participé à plusieurs rencontres littéraires et elle profite maintenant de ses petits enfants, source renouvelée
d'amour et d'inspiration. Rentrée au Sénégal suite au départ à la retraite de son époux, Mariama a été Directrice du Livre et de la Lecture au Ministère de la Culture, du Genre et du Cadre de vie de la République du Sénégal de 2011 à 2013.
En février 2014, elle a été nommée Conservatrice du Musée Léopold Sédar Senghor, situé dans l'ancienne résidence du Président-poète rachetée par l'Etat du Sénégal, située sur la Corniche Ouest de Dakar, entre la Porte du Millénaire et le Monument de la Renaissance africaine. Elle invite tous ses lecteurs à venir visiter le musée et passer quelques moments d'intimité avec l'illustre disparu.
L'œuvre de Mariama Ndoye comprend plusieurs romans, recueils de nouvelles et livres pour les enfants. En 2000, son roman « Soukey » a remporté le prix
Vincent de Paul Nyonda décerné par les lycéens du Gabon, et en 2012 « L'arbre s'est penché » a été récompensé du Prix Ivoire.
Note à mes lecteurs en forme de poème (1996) Bonne fête en poésie Celebrating in Verse (Journée Internationale de la Femme, 8 mars 2005) Hommage au Professeur Joseph Ki-Zerbo (décembre 2006) Hommage au Professeur Lamine Sine Diop (février 2008) Hommage au Docteur Mame Thianar Ndoye (octobre 2011) |
Ouvrages publiés
Sénégal Culture 82. Dakar: Les Nouvelles Editions Africaines, 1985, pp.21-30. Nouvelle.
- Encore une gorgée, j'ai dit sept! - Maintenant prends trois pincées de graines! Mets la cola dans tes cheveux, bien à l'intérieur de la tresse. Ne l'enlève pas avant trois vendredis. Non, ce n'est pas le marabout du coin, mais la petite Ndèye jouant un de ses tours à Astou, la jeune fille diola qui aidait aux menus travaux depuis des années. Elle venait avec tout le sérieux du monde de lui faire avaler une potion prétendue magique et qui n'était en réalité que la dernière eau de lavage du riz. Pour la convaincre, il avait suffi de cet argument: - Avec l'hivernage qui approche, maman a pensé qu'il fallait prendre les devants contre les sorciers. Cela avait suffi, d'autant que la maman en question allait même jusqu'à partager équitablement le contenu de la bouteille de limonade quotidienne entre Astou et ses propres enfants. Pourquoi pas l'eau bénite ? La couleur douteuse n'y faisait rien, bien au contraire, la potion n'en était que plus efficace. |
Cette nouvelle a reçu un prix au concours littéraire Sénégal Culture 1982. |
De vous à moi. Paris: Présence Africaine, 1990 (96p.). ISBN 2 7087 0538 5. Nouvelles.
L'intérieur de la pièce était agréable. La température fraîche contrastait étrangement - le corps s'en réjouissait - avec la chaleur moite des quarante degrés à l'extérieur. Elle s'affala dans le fauteuil taillé à sa mesure pour supporter sans geindre ni grincer affreusement le modeste quintal à peine exagéré de graisse et de chair fraîche dont Allah l'avait gratifiée. Obésité, penseront les mauvais esprits! Non! Embonpoint coquet qui, dans Dakar grouillant à l'heure des ruées vers le "tiebou dieune", faisait se retourner les "bana-bana" , klaxonner les taximen, mugir d'aise les patrons bedonnants à l'arrière de leur 504 et... hum! pâlir de jalousie les "khessalisées" de la grande avenue. |
16 nouvelles ayant pour titres: L'aquarium; Connais-toi toi-même; Février; Pépé Noël; Ange ou démon; Enfant au jeu; Tel qu'en son temps; Lettre à une mère; L'aïeul et les bergers; A n'y rien comprendre. La dame de Mantoum; Chagrin d'enfant; Maître ou esclave; Le pacte; Le salut; Yâdikône ou la seconde naissance. |
Sur des chemins pavoisés. Abidjan: CEDA, 1993. (77p.). ISBN 2 86394 196 8. Roman.
Dans le quartier, on la connaissait sous le nom de Yaye Gnagna. Guèye était son patronyme. Cela la rapprochait des Lébous parmi lesquels elle avait choisi de vivre désormais. D'où venait-elle? Même les mégères du coin l'ignoraient. Elles avaient beau interroger les gens de passage. Vous ne la connaissez pas? leur répondait-on; elle semble pourtant être des vôtres avec ce teint noir brillant, ces courts cheveux roussis par l'onde marine, cette allure martiale... Surtout quand elle vitupérait au marché contre ces citadines avares qui voulaient lui acheter son poisson pour moins que rien, on ne pouvait plus douter de ses origines. Devant l'ignorance manifeste des uns et des autres, on s'adressait aux marabouts devins - Ma fille souffre de céphalées et de vertiges, ne serait-ce pas notre voisine Yaye Gnagna? Nous ne savons guère d'où elle vient! - "Jigeen dèkul fenn" : la femme n'habite nulle part, répondait d'un air dubitatif Sérigne Mass le devin. |
Un militaire français s'éprend d'une jeune Sénégalaise à l'époque coloniale. Elle est enceinte et ils veulent se marier, mais elle est sauvagement battue le jour où on les surprend ensemble. Obligée de fuir son village, elle doit aussi se séparer d'une des deux fillettes nées peu après son départ. Le roman raconte la destinée des deux bébés et leurs retrouvailles à l'âge adulte, alors que l'une a été élevée au Sénégal et l'autre en France. |
Parfums d'enfance. Abidjan: Les Nouvelles Editions Ivoiriennes, 1995. (128p.). ISBN 2 910190 60 9. Nouvelles.
Sur les pieds vaselinés figurent des arabesques au henné compliquées. Elles dodelinent de la tête et claquent des doigts avec ostentation au rythme des tabalas. Un enfant béni qui occupe depuis peu un poste ministériel, a voulu témoigner sa reconnaissance à ses grands-parents en leur offrant un séjour aux lieux saints. A leur retour, ils organisent des retrouvailles pour rendre grâce au Créateur et le célébrer trois nuits durant. La première soirée est admirable en tout point. L'enfant en question, en réalité un homme d'âge mûr, est pensif. |
14 nouvelles ayant pour titres: Célébration; Bolo; De l'amitié; Matinée at homme; Dribble; Papa; La saga des éléphants; Sabbat nocturne; Daw Fall Ndiaye; Cortège de noce; Oumra; Retrouvailles; Le pardon; Deux tours d'horloge. |
Soukey. Abidjan: Les Nouvelles Editions Ivoiriennes, 1999. (200p.). ISBN 2-911725-79-4. Roman. Prix Vincent de Paul Nyonda 2000
Elle trônait dans l'oiseau de fer, sa menotte dans la poigne ferme de Son Excellence de mari. Ses larmes coulaient sans qu'elle y prît garde. Cela lui faisait du bien de se laisser aller; elle s'était trop contenue depuis l'aube. Les bains rituels et fumigations nuptiales l'avaient laissée transie de froid car elle ne devait pas s'essuyer. Les gouttes séchèrent sur elle une à une, puis la suffocation suivit quand un pagne sur la tête, elle inhala les fumées bienfaisantes. L'encensoir rouge de braise s'était dissipé devenant invisible pour ses yeux larmoyants. Le concert de harangues, d'adieux, de recommandations, résonnait à ses oreilles. En embrassant ses frères et soeurs, elle n'avait pas osé les regarder de peur de s'effondrer. Tante Kiné avait refusé de se rendre à l'aéroport, elle ne supportait pas de voir Soukey s'éloigner d'elle pour un temps indéterminé. Le sol de la piste avait défilé de plus en plus vite, emportant les bâtiments de la base aérienne de Yoff; puis dans un effort titanesque, le monstre s'était arraché du sol, moteurs vrombissants. |
"C'est à l'éclosion à la vie et donc à l'amour de Soukey, que nous convie Mariama Ndoye. Arrivée fraîchement du village, lhéroïne apprendra de la ville toutes les turpitudes, mais aussi tous les agréments qu'elle peut réserver. A travers les joies et les tourments, elle y deviendra femme, mère, épouse, et tout simplement elle-même : Soukey. Ce parcours initiatique, vivant et drôle, est tout empreint de simplicité et de fraîcheur. La verve de son auteur nous entraîne dans les détails de la vie rufisquoise les plus colorés et les plus savoureux, par petites touches délicates ou anecdotes cocasses, mais toujours avec beaucoup de sensibilité féminine. Car c'est bien la femme sénégalaise qui est au centre de cette fresque de vie : ses rêves, ses émotions, ses convictions, son essence même dans la société traditionnelle autant que moderne. Mais Soukey ne serait-elle pas simplement La femme ?" (Quatrième de couverture) |
[Sous le pseudonyme N'deye Meïssa] La Saint-Louisienne. Abidjan: Les Nouvelles Editions Ivoiriennes, Collection Adoras, 2001. (112p.). ISBN 2-84487-102-X. Roman.
Barakatou est une jeune sénégalaise de seize ans. Elle est la fille unique de ses parents. Bien que modestes, ils lui ont donné une bonne éducation. Elle est jolie, vive, appréciée de tous, petits et grands. La taille moyenne, le teint noir, des rondeurs discrètes mais fermes. Ses yeux pétillent de malice; ses cheveux sont souvent finement tressés car son père n'aime pas qu'elle les défrise, encore moins qu'elle les coupe. Sa maman est couturière dans le quartier Ballabey à Thiès, ville importante du chemin de fer de Dakar-Niger. |
Batou rêve de recontrer l'homme de sa vie et elle croit l'avoir trouvé lorsqu'elle rencontre Latyr... |
Comme du bon pain. Abidjan: Les Nouvelles Editions Ivoiriennes, 2001. (190p.). ISBN 2-84487-136-4. Roman.
Maachalaaw : "Par la grâce de Dieu", j'ai quarante ans, je suis en parfaite santé, intelligente, pieuse, "jolie comme une perle qu'on vient de sucer" selon les uns, parmi lesquels des femmes, "une vraie bombe" selon les autres, surtout des hommes. Ils ne sauraient tous avoir tort. À vrai dire, je suis rarement fâchée de l'image que me renvoie mon miroir et moins je suis habillée, plus je me trouve belle. Mais chut ! ne tentons pas le diable ! Ma tante m'a raconté qu'une grand-mère à moi est devenue folle, du temps de sa jeunesse s'entend, à force de se regarder dans une glace. Elle passait son temps à se mirer et à s'extasier: "Dieu que je suis belle, est-il permis d'être si belle." Elle souriait à son image, minaudait, lui faisait des clins-d'oeil, lui parlait: "Est-ce bien moi ? Aucun défaut sur ce visage ?!" Il paraît qu'un soir d'orage, car même de nuit elle ne quittait pas son miroir-confident, elle vit à la place de son angélique face d'ébène, un monstre qui lui retourna l'esprit. Aussi dans la famille, notre miroir préféré est-il devenu le regard des hommes. Il est presque plus flatteur que le vrai et pour cause, souvent intéressé. |
"Je dédie ce livre à toutes les "Dames pâtes",
qu'elles soient pétries par des mains pures ou moins pures ; qu'importe,
le levain fera monter la pâte et le bon pain nourrira le monde.
Paraphrasant Térence, j'affirme :
"Je suis femme, je veux que rien de ce qui est féminin ne me soit étranger." Toute femme, à la lecture de ce livre, se retrouvera à l'une ou l'autre page, ce n'est pas un hasard... J'ai donc peint un panneau de l'immense fresque que constitue l'éternel féminin." (Quatrième de couverture) |
D'Abidjan à Tunis. Tunis: Chez l'auteur [[email protected]], 2007. (160p.). Souvenirs.
Billy a une âme de petite fille. Je vous le dis, il croit même aux miracles. Tenez ! Il est persuadé que son père qui a fait la guerre en qualité de tirailleur sénégalais, bien que burkinabé de pure souche, vit encore en France. Il reviendra un jour au bercail avec des biens colosseaux et des enfants métis. Billy attend cette manne et espère. Il cherche même en vain son père sur l'écran de télévision quand on lui affirme que les rescapés du fameux débarquement ne peuvent manquer le soixantième anniversaire de ce haut fait. C'est sûr, le vieux se trouve dans la foule, mais ce n'est pas sur nos vétérans que le caméraman oublieux porte ses zooms... |
L'insécurité qui règne à Abidjan au début des années 2000 contraint la Banque Africaine de Développement à quitter la Côte d'Ivoire pour la Tunisie où Mariama Ndoye Mbengue arrive avec sa famille. D'Abidjan à Tunis raconte des tribulations de la famille Mbengue au début de son séjour tunisien. La découverte d'un milieu très différent de celui qu'elle vient de quitter conduit Mariama Ndoye à méditer sur la nature humaine et les valeurs essentielles qui devraient diriger nos vies. Les souvenirs proches et lointains jaillissent alors de sa mémoire ... Cet ouvrage propose un trait d'union original et vivifiant entre L'Afrique du Nord et le sud du Sahara. A lire. |
L'arbre s'est penché. Abidjan: Editions Eburnie, 2011. (130p.). ISBN: 978-2-8774-203-3. Témoignage. Prix Ivoire 2012
Ta photo de jeune fille surplombe le salon. Je lève la tête vers elle. C'est une photo en noir et blanc agrandie en poster. Je te l'ai offerte pour tes soixante-dix ans. Que tu étais contente et fière! En l'admirant tu disais: « Raxasit ndox lawoon: l'eau de vaisselle fut une eau propre ». Tu disais dans quelle boutique de libano-syrien tu avais acheté la dentelle de ta robe, le temps que tu avais mis à la confectionner avec ta machine Singer, l'occasion pour laquelle tu l'avais portée pour la première fois... mais tout cela ne me revient pas.
|
L'arbre s'est penché rend hommage à la mémoire de la mère de l'auteure. L'ouvrage évoque les moments forts de sa relation avec sa fille Mariama. Il permet à la narratrice d'évoquer les souvenirs qui jaillissent de sa mémoire alors qu'elle doit désormais poursuivre seule les chemins de la vie. Mariama Ndoye pense à son enfance, à son départ pour la France, à son pélerinage à Médine qui lui rappelle les nombreux voyages de sa mère sur les Lieux Saints. Et lorsque Mariama Ndoye se déplace au Sénégal, en Côte d'Ivoire ou ailleurs, maintes anecdotes associées aux endroits où sa mère a passé lui reviennent à l'esprit. En les évoquant, l'auteur trace le portrait d'une mère altière, déterminée, probe, généreuse et irremplaçable. |
Littérature enfantine
La Légende de Rufisque. |
Le Sceptre de justice. |
La Famille Tèmour. |
Il était une fois dans un petit village à l'intérieur des terres, un homme qui s'appelait Ndjiram Ndoye. [...] Autour de lui les gens aimaient chanter, danser, rire, pleurer comme vous et moi, mais ils faisaient cela très fort. Ndjiram, lui, n'aimait pas le bruit. |
Il y a longtemps, très longtemps, du temps où les animaux et les plantes parlaient; du temps où le ciel confiait ses secrets à la terre; du temps où les femmes rivalisaient d'éclat avec le soleil; En ce temps jadis régnait déjà la jalousie; mauvaise conseillère. | Un jeune garçon d'une dizaine d'années et sa famille se dévoilent par petites touches pleines de tendresse et d'humour. La vie passe tout doucement à Wadène, dans une petite ville de la région du Cap-Vert au Sénégal. |
Nouvelles
"Ruse de femme". Nouvelle de Mariama Ndoye publiée dans Mots Pluriels no.9 (1999).
"Te souviens-tu de nos vingt ans?". Nouvelle de Mariama Ndoye publiée dans Le Monde diplomatique no.711 (juin 2013), pp.18-19.
Pour en savoir plus
Isaïe Biton Koulibaly «De vous à moi», Amina 249 (janvier 1991), pp.66-67. Interview.
Isaie Biton Koulibaly. «Les "Nouvelles éditions ivoiriennes" vient de publier "Parfums d'Enfance" de Mariama N'Doye-Mbengue », Amina 302 (juin 1995), p.20 et p.60.
Isaie Biton Koulibaly. «Mode Sénégalaise à Abidjan», Amina 333 (1998), p.42.
Culture, art et mode vestimentaire au Sénégal: témoignageUn article de Mariama Ndoye publiée dans Mots Pluriels no.10 (mai 1999).
"Entretien avec Mariama Ndoye", in Gaasch, James. La Nouvelle sénégalaise - Texte et Contexte. Saint-Louis du Sénégal : Editions Xamal, 2000 (pp.120-124). ISBN 2 84402-021-6. [Voir aussi la nouvelle "En route pour l'an 2000" dans le même volume (p.124-127)]
Isaïe Biton Koulibaly "'Comme le bon pain', Le nouveau roman de Mariama N'Doye", Amina No 392, (2002), p.121.
Un long extrait de Comme du bon pain est disponible en langue espagnole dans Tradición y Modernidad. Antología de novelas de autores senegaleses (2005).
Mariama Ndoye au Salon du livre et de la presse de Genève, Walfadjri, 7 mai 2013. (Consulté le 27 septembre 2013).
Mariama Ndoye parlant d'Omar Seck: "Tu hanteras longtemps encore le sommeil de tes compatriotes". Agence de presse sénégalaise, 26 mars 2010. (Consulté le 13 octobre 2014)
"Comme du bon pain" de Mariama Ndoye : traduction de considérations intemporelles sur la polygamie. Agence de presse sénégalaise, 2 mars 2010. (Consulté le 13 octobre 2014)
Mariama Ndoye Mbengue remporte le Prix Ivoire 2012. Agence de presse sénégalaise, 4 décembre 2012. (Consulté le 13 octobre 2014)
Envoyer un message à Mariama Ndoye Mbengue |
Editor ([email protected])
The University of Western Australia/French
Created: 25 December 1995
Modified: 11 March 2015
Archived: 11 March 2015
https://aflit.arts.uwa.edu.au/NdoyeMariama.html