Une conférence-démonstration de Werewere Liking organisée à New York par ART INTERNATIONAL
juin 1996
Dans un contexte comme celui-ci où l'objectif annoncé est de permettre des rencontres plus approfondies entre artistes Américains et Africains, le tout premier obstacle est l'ignorance les uns des autres. Qui sait vraiment qui fait quoi, qui vaut quoi, qui représente qui et quoi ? On a lu un article, on a écouté un disque, on a entendu dire ceci celà et dans la soif, on s'élance ! Mais on peut rencontrer n'importe qui, n'importe quoi, gare !
Dans notre village, on parle d'un amoureux qui frappait tout le temps à la porte de sa convoitée. La voix lui demandait : "qui est là ?" Il répondait : "c'est moi", et la porte restait obstinément fermée. Jusqu'au jour où, pris d'une profonde inspiration, il répondit : "c'est toi", et la porte s'ouvrit. Pour dire qu'en Amour comme en Art, c'est toujours soi que l'on cherche. Soi dans ce à quoi l'on aspire de plus beau, de plus élevé, de plus fort et de plus grand. Ou soi dans ce qui manque et qui pourrait être complété, dans ce qui pourrait être un écho, un reflet, un prolongement.
Je pense que très peu d'artistes américains ont entendu parler du Groupe Ki-Yi Mbock que je représente ici. Mais déjà quelques-uns souhaitent nous rencontrer, collaborer, sans vraiment savoir la partie d'eux-mêmes que nous représentons. Je vais au moins présenter le bon côté de la médaille, vous laissant découvrir le mauvais à vos dépens quand vous viendrez nous rencontrer chez nous...
Le Groupe Ki-Yi Mbock a été créé en 1985 pendant que les Intellectuels, Critiques et Journalistes Africains faisaient encore couler beaucoup d'encre pour prouver, certains que le théâtre africain n'existait pas, et d'autres, que si ! Il s'agissait alors de se démarquer en tant que pratiquants, pratiquer jusqu'au professionalisme sur les plateformes de compétitivité internationale, en se disant que si le théâtre africain n'existait pas, eh bien, il fallait l'inventer ! Le Groupe a ainsi pu contribuer à lever d'inutiles équivoques. Non seulement il existait et existe encore bel et bien de multiples formes de théâtres dans les traditions africaines, mais elles représentent de véritables pierres angulaires dans la reformulation de nouvelles esthétiques de création contemporaine.
Le théâtre en Afrique aujourd'hui reprend progressivement la place prépondérante qu'il occupait dans les traditions : celle d'une parole essentielle, urgente et directe, nécessaire à la régulation sociale et mystique. Rituel ou ludique, psychologique ou mythique, vocal, percussif ou silencieux, plastique et esthétisant ou complètement épuré, le théâtre sert aujourd'hui à toutes sortes de communications : l'alphabétisation, les messages sanitaires, la publicité, et même les propagandes et les oppositions politiques. Il y a des théâtres "forum", des dits "utiles" ou "curatifs", et même des théâtres religieux ! Et le public en redemande...
Le Groupe lui a commencé par le théâtre rituel inspiré de différents peuples africains (Bassa du Cameroun, Bambara du Mali, Agni de Côte d'Ivoire. Il a pratiqué ensuite le théâtre de Marionnettes et d'ombres, avant de s'adonner depuis plusieurs années déjà à un théâtre plus global, très ample.
De cinq personnes alors, le Groupe en compte aujourd'hui plus d'une centaine qui vivent entièrement de leurs seules activités, sans subvention. Cela relève d'une magie particulière mais que vous ne pourrez découvrir qu'en la vivant sur place, là-bas avec nous. Ici, je vais juste vous parler, des atouts qui sous-tendent la pratique de son art.
A la quête d'un théâtre d'instants exceptionnels et magiques, destiné à marquer les consciences de manière indélébile, le Groupe Ki-Yi Mbock a mis au point un système de formation pour répondre à ses propres besoins. Tout en enracinant ses acteurs, chacun dans sa propre culture, cette formation la leur fait transcender pour donner accès à la quintessence même de l'Afrique dans sa globalité. Ce qui est la condition incontournable pour se prétendre panafricain, objectif même du mouvement. Cette quintessence se trouve dans les domaines suivants :
* L'Histoire et la progression des civilisations.
HISTOIRE ET CIVILISATIONS
Dans la majorité des compagnies artistiques africaines, l'on privilégie le jeu de l'acteur, sa performance physique ou vocale et généralement, son comique. Peu importe son niveau d'instruction ou de culture générale.
Au Ki-Yi Mbock, on considère que la culture générale, au moins la connaissance des traditions, de l'Histoire et d'une vision africaine de notre propre Histoire sont fondamentaux à l'évolution de l'acteur Africain d'aujourd'hui. Traditionnellement d'ailleurs, le Griot sub-soudanais comme le Nganda bantou étaient frocément érudits de leurs traditions, des historiens. Ils étaient les repères de l'évolution de leurs sociétés, et mieux, ils en étaient les utopistes, concepteurs et dessinateurs des futurs...
L'acteur du Ki-Yi Mbock doit donc connaître où le destin de l'Afrique s'est rêvé et où il a failli, pour être capable d'en projeter de nouvelles utopies. Car l'évolution de chaque peuple dépend de la grandeur de ses aspirations, et donc des aptitudes de ses créateurs de rêves. Toutes les littératures orales nous en donnent des modèles exceptionnels. Il serait inconcevable de ne pas avoir accès à ce riche patrimoine, sous peine de devenir réellement sous-développés, même en ces domaines où l'Afrique peut se vanter d'être le continent le plus riche du monde !
La nouvelle Histoire africaine datée de la traite et de la colonisation elle aussi est révélatrice de bien des aspects des cultures africaines. Un acteur désireux de jouer pleinement son rôle de "formateur et Animateur de personnalités" ne saurait les ignorer. Il y a dans cette histoire toutes les tares mais aussi toutes les gloires de l'Afrique. Leur connaissance donne à l'acteur panafricain une acuité de perception et une justesse de sensibilité au-dessus de la moyenne qui seront fondamentaux dans son interprétation.
ARTS PLASTIQUES ET PARURES CORPORELLES
Les arts plastiques africains sont parmi les plus variés du monde. D'un village à un autre, l'on peut trouver des différences aussi grandes que si l'on se trouvait sur deux planètes ! Ce qui montre le niveau de liberté intérieure, d'imagination et de fantaisie créatrice dont les anciens ont su faire montre. La connaissance de ces arts impose à l'acteur panafricain, humilité et rigueur. Il ne saurait faire partie de ces artistes "trop vite satisfaits" tant décriés, qui croient qu'il suffit de "gribouiller ou de s'égosiller en se trémoussant" pour toucher l'âme !
La vision africaine du corps, de ses mouvements et de ses parures fait partie des aspects les plus originaux de l'art mondial. Une meilleure connaissance de cette vision ouvre à l'acteur panafricain du Ki-Yi un champ plus large à la compréhension de la danse africaine, du port du corps et de sa parure, art vestimentaire, coiffure [et] maquillage inclus. Voilà la raison d'être de notre musée et de notre section d'arts plastiques.
L'intégration directe des arts plastiques, sous forme de masques, marionnettes, étoffes peintes etc, élargit considérablement l'image visuelle du spectacle au Ki-YiMbock : L'homme, sa statue, son masque et leurs différents langages se côtoient, s'affrontent, se confondent et finissent par dire le plus de richesse et de profondeur dont seul un théâtre panafricain dispose aujourd'hui. (Photos)
POESIE ET ART DU VERBE
Les textes que monte le Groupe Ki-Yi ainsi que ceux dont il s'inspire ou auxquels il collabore ont la particularité d'obéir tous à l'esthétique des textes oraux traditionnels africains. Cette esthétique implique un niveau de langue varié, allant de la parole ludique à l'incantation rituelle, de la joute oratoire à l'épuration du proverbe. Dans tous les cas, ils sont généralement à dominante poétique et lyrique. Le Groupe préfère de tels textes mieux appropriés à son style de jeu passant de la parole proférée à celle chantée, dansée ou percutée, de manière fluide.
Ceci n'est pas une invention du Ki-Yi. C'est une soumission à un art consommé utilisé par les Maîtres d'initiations, les guérisseurs, les artistes historiens et même les pleureuses, tous maîtres de l'art verbal. L'acteur panafricain du Ki-Yi lui a en plus l'avantage de pouvoir utiliser le français, l'anglais ou n'importe quelle autre langue d'Afrique ou d'ailleurs, sans états d'âme, à conditions que les sonorités, les images et le rythme soient touchants; et c'est encore un atout dans son carquois.
MUSIQUES ET VOIX
C'est devenu un lieu commun de parler de la richesse et de l'originalité des musiques africaines. Au-delà de la variété des instruments, des plus sommaires aux plus sophistiqués, ce sont surtout les "modes musicaux", notamment les différentes pentatoniques qui créent des univers variés.
Ici, l'on supprime des ré et des fa, là des mi et des sol, et là encore, des mi et des si. Dans ces petits sauts de tonalités, résident des secrets et des philosophies entières avec différentes visions sonores qui exigent une nouvelle formation de l'oreille intérieure (écoute de différentes pentatoniques). Dans son Volume intitulé Kotéja, Ray Léma mélange des yodles et polyphonies pygmées avec une musique au piano sur une pentatonique de type lulua. Il la place en sol Majeur en respectant la supression des Si et Ré. Toumani Diabaté introduit son volume avec Tony Vander par une pentatonique Mandingue. Il la joue en Sol dièse majeur où il devrait supprimer le Mi et le Si. Or malicieusement, il introduit le si de temps en temps, pour créer une distorsion qui semble faite pour "pimenter" la pentatonique et révéler davantage son précieux... Sur la K7, on écoute aussi une pentatonique à la manière Ki-Yi, c'est à dire la plus inattendue : un chant en Mi mineur a été privé de deux notes que l'on retrouvera dans l'harmonie faite en une pentatonique placée à sa relative Majeure qui est le Sol, augmentée de dièse de Ré et de Fa !
En plus, le placement des voix diffère d'une région à une autre. Ici, la caisse de résonance est le bas ventre, là le nez, et là encore le sommet du crâne ou la nuque. Ici les joues et les lèvres, là la poitrine. (Ecoute des ububua des femmes du Burundi, des yodles et polyphonies pygmées, des wassoulou)
Un exercice courant de l'acteur panafricain du Ki-Yi Mbock est de chercher à trouver ces différents timbres. Il les chante dans telle ou telle autre pentatonique avec tel ou tel autre placement de voix. Il traduit ses textes en langues différentes et sur des rythmiques des peuples voisins ou lointains. Et c'est ainsi qu'il brouille les cartes des nationalités... (Talé en live)
La qualité des harmonies est aussi un outil que nous mettons au point. Il y a des peuples qui harmonisent tout en tierce, d'autres en quarte, d'autre en quinte. Nous nous amusons quant à nous à brouiller ces harmonies, à en créer de nouvelles, souvent avec des sauts de tons inhabituels. C'est ainsi que sur la pochette du compact disque édité à partir de notre opéra intitulé "Un Touareg s'est marié à une Pygmée", sous la direction Musicale de Ray Léma, des spécialistes ont écrit qu'il s'agissait là "réellement du premier album de musique panafricaine".
(Ecoute de "évolution spectaculaire", "Chaka", "Tombouctou")
LA DANSE ET LES PERCUSSIONS RYTHMIQUES
Concernant la danse également, la variété des styles est époustouflante. Déjà, dans une même tribu, entre une danse de réjouissance, une de deuil, une de guerre et une initiatique, la différence peut toucher les extrêmes. Cela va du port du corps, des parties corporelles à mettre en mouvement, aux rythmiques et à leurs vitesses. Alors d'un peuple à l'autre, n'en parlons pas !
L'acteur panafricain du Ki-Yi lui, se libère de la limite culturelle de son peuple d'origine, car il s'attelle à élargir son expression corporelle au maximum de ses possibilités. Il travaille aussi la percussion intégrée, tant sur les divers styles de tambours de tous les coins d'Afrique et du monde que sur son propre corps. Dans son interprétation, il dispose ainsi du large champ des danses et des percussions de tout le continent.
Beaucoup de danseurs africains, parlant de la danse contemporaine ne pensent qu'au jazz et à ses syncrétismes avec les danses classiques européennes, ce mélange qui a gagné le monde. L'acteur panafricain du Ki-Yi, sans ignorer ce patrimoine, s'autorise aussi à créer une danse moderne africaine authentique et irrécupérable, juste en combinant les styles de différents peuples d'Afrique, et en se les appropriant par une adaptation à sa personnalité. Encore un atout qui fait la différence avec les danseurs d'autres compagnies.
"Le succès a beaucoup de pères et seul l'échec est orphelin", dit-on chez nous. Par ses nombreuses prestations à travers le monde, largement diffusées en Afrique, ses nombreuses participations à des festivals et à des émissions télévisuelles, de plus en plus de compagnies s'inspirent du Ki-Yi Mbock. Notre Groupe est ainsi en train de donner une nouvelle orientation à ce qu'on appelle déjà la danse moderne africaine, et que nous nous appelons juste "la danse Panafricaine". Car c'est le panafricanisme qui est vraiment moderne en Afrique :
"Le nouveau lieu où se côtoient
Tels sont les atouts de l'artiste panafricain du Mouvement Ki-Yi Mbock.
DECENTRALISATIONS ET MOUVEMENT RURAL
Bien que le théâtre soit de plus en plus un phénomène urbain, des troupes se créent, même dans les villages. Les populations des cités et localités rurales exigent aujourd'hui d'avoir accès aux oeuvres reconnues haut de gamme, en direct et tout de suite ! Elles ne veulent plus qu'on leur parle du manque de structures et d'infrastructures. Elles demandent aux artistes de "créer la situation" comme on dit ici.
C'est ainsi que notre compagnie a entrepris une tournée africaine et nationale depuis mars et jusqu'à maintenant, et qui se poursuivra jusqu'à la fin de l'année.Une tournée Kamikaze où notre créateur de lumières doit s'en sortir avec cinq projecteurs pour une création qui en comptait cent dix. L'ingénieur du son doit se débrouiller avec un sixième de ses besoins, tandis que les danseurs se ramassent comme des chats pour ne pas démolir des planchers de fortunes toujours à la limite de la rupture. Mais nous avons pu et continuerons à le faire, car la demande s'intensifie.
Cette place importante que reprennent les arts vivants en général et le théâtre en particulier dans les cités semble avoir surpris les pouvoirs en place et le gouvernement commence à envisager la réalisation d'un minimum acceptable. En dehors des centres culturels des pays étrangers, l'art n'a encore qu'une existence événementielle. Les "palais de la culture" initialement dits "palais du peuple" sont notoirement confisqués par les politiques, pour leurs opérations de prestige.
Alors le théâtre squatte les bars, les salles de cinéma de troisième zone, les terrains de sport, les salles de classes, les jardins publics ou même les cours privées. Chaque style a son public, souvent maigre ou moyen mais qui ne demanderait qu'à évoluer, si les productions étaient régulières...
Et c'est par là qu'est encore intervenu le Groupe Panafricain Ki-Yi Mbock en essayant depuis 94, à poser les bases de la résolution du plus grand obstacle à une pratique conséquente du théâtre africain ! Comment produire régulièrement de manière à progresser continuellement, à atteindre un niveau professionnel compétitif à l'échelle internationale ? Comment s'en sortir avec ses créations qui ne se joueront au meilleur des cas que quatre à cinq fois pendant toute l'année alors qu'elles ont nécessité plusieurs mois de sacrifices et des efforts colossaux ? Franchement, les conditions de vie et de création de spectacles africains font simplement crier au miracle du génie humain !
Pour le Ki-Yi Mbock, le théâtre est un art de rencontre et de rassemblement et on y admet d'expérience que l'union fait la force. Notre communauté a prouvé qu'aujourd'hui en Afrique avoir son lieu de vie et de travail est une condition sine qua non pour exister, créer et évoluer dignement avec et par son métier. Le Groupe a donc commencé l'édification de lieux pour une programmation professionnelle continue. Ces lieux dénommés "Espaces Ki-Yi" disposent de deux scènes dont une de plein air. Grandes créations, expérimentations et création jeune disposeront ainsi de leurs espaces propres dès la fin des travaux que nous espérons au mois de mars 97.
Le Groupe ayant décidé de refuser l' "à peu près", consacre 10 à 18 heures par jour à la recherche, à la formation, à l'expérimentation et à la création à proprement parler. Il donne également des représentations 4 à 5 fois par semaine, pour faire reconnaître la qualité professionnelle de ses productions, et enfin pouvoir en faire payer le prix. C'est ainsi qu'il est devenu le premier groupe privé vraiment professionnel d'Afrique Noire d'expression francophone. (Photos ou vidéo des Espaces).
Présentant notre village et notre groupe à l'occasion de la programmation à la télévision ivoirienne de notre concert lyrique "Berceuse d'éveil", l'animateur disait :
"C'est un lieu de vie et de travail où tout au long des jours et des nuits
L'aspect le plus visible de cet iceberg
Nous croyons sincèrement que c'est une reconnaissance du travail accompli par notre groupe et nous espérons que vous aurez aux prochaines occasions l'opportunité non plus d'en entendre parler, mais de vivre en direct.
© Werewere Liking
* Les arts plastiques et les parures corporelles
* La poésie et l'art du verbe
* La Musique et les voix
* La danse et le rytme (percussions)
Bétés, Baoulés de Côte d'Ivoire et Béti, Bassa du Cameroun
Toma de Guinée, Fon du Bénin, Fang du Gabon, Mossi du Burkina Faso
Bambara du Mali et Zoulou d'Afrique du Sud
Le Yoruba du Nigéria se coiffe comme un Massai du Kenya et s'en réclame
Le Guéré de Côte d'Ivoire enfile un mshak Kuba du Zaïre et s'en vante
Le Bamiléké du Cameroun se drape d'un Kita Ashanti du Ghana tout fier
C'est l'espace et le temps où enfin
L'Africain refuse d'être le symbole de la pauvreté et du sous développement
Et se réclame héritier de toutes les richesses culturelles dont regorge l'Afrique
Au-delà des nationalités et des tribus,
Quand l'image d'une Afrique grande et unie se vit au quotidien
Et que rêve et utopie se rapprochent chaque jour de la réalité"
L'on s'active comme dans une fourmilière, enfants et adultes ensemble
Sans en perdre le plaisir
Un lieu où l'art fait partie de tous les instants du quotidien
Au repas comme au lit, au champ comme au musée
A la maternité comme sur scène
C'est le village Ki-Yi
Village urbain artistique et culturel
Philosophique, spirituel et mystique
Cuisinières, sculpteurs, couturiers, comptables et chanteuses
Médecin, danseurs, peintres, mécaniciens, maçons et écrivains
Metteurs en scène, coiffeuses maquilleuses et électriciens
Conjuguent leurs efforts pour une entreprise de renaissance
Où l'objectif est de recouvrer la liberté intérieure
Et de réhabiliter la créativité africaine.
Ce sont des spectacles variés et étonnants qui ont fait le tour du monde.
Parmi tant d'autres, nous vous proposons aujourd'hui de voir leur concert lyrique, "Berceuses d'éveil"..."
Editor: ([email protected])
The University of Western Australia/French
Created: Wednesday, 15-Jan-97
https://aflit.arts.uwa.edu.au/Ineditwerewere.html