Simone KAYA Click here for English translation |
Née en 1937 à Bouaflé (Côte d'Ivoire), ses ancêtres viennent de l'actuel Burkina Faso. Son père, fils d'un militaire et agent de l'administration coloniale française, était lui-même né à Ouagadougou. Les parents de Simone Kaya ont eu 4 filles et 4 garçons qui, bien qu'ils aient vécu en ville, ont conservé des liens étroits avec la famille restée au village. Ils y ont appris les langues africaines utilisées dans le cadre des échanges familiaux et sociaux: le dioula, le samo, le baoulé. D'abord envoyée à l'école à Bocanda par son père qui voulait, comme elle le dit dans la dédicace de son autobiographie, «que ses filles sachent écrire comme ses fils», Simone Kaya poursuit ses études en France depuis l'âge de 13 ans. A la fin de ses études, elle s'installe à Brazzaville puis à Yaoundé. Actuellement (et depuis de très nombreuses années) Simone Kaya vit en Côte d'Ivoire, à Abidjan, avec deux de ses quatre enfants, d'âge adulte. Elle est assistante sociale et infirmière. (1991).
Sangoulé l'engagé volontaire : Extrait d'un roman inédit de Simone Kaya. |
Ouvrages publiés
Les Danseuses d'Impé-eya, jeunes filles à Abidjan. Abidjan: INADES, 1976. (127p.) Autobiographie.
Ce matin l'amphithéâtre A de l'Université d'Abidjan est comble. Dans l'assistance, il y a plusieurs personnalités politiques et administratives. Si les étudiants semblent en nombre infime, la présence massive des femmes, qui occupent presque la moitié des sièges, ne peut passer inaperçue. En effet, dès l'entrée de la salle, chaque Africaine abandonne son compagnon de route pour aller prendre place auprès d'une collègue de travail, d'une amie d'enfance, d'une voisine, ou même d'une parente. Nous sommes comme mues par une habitude profonde traditionnelle. Nous nous sentons toutes concernées par les résultats que doit obtenir l'une d'entre nous. Après les salutations d'usage, les sourires accompagnant les signes d'amitié, nos regards fixent l'estrade au fond de la salle. |
Simone Kaya raconte son enfance à Abidjan: ses premières années d'école, ses camarades, sa famille, le long voyage entrepris au pays de ses origines pour rendre visite à la famille, le retour à Abidjan puis le départ pour la France.... Préface de Cheikh Hamidou Kane |
Le Prix d'une vie. Abidjan: CEDA, 1984. (131p.). ISBN 2 86394 081 3. Roman.
Au dos de la photo l'écriture haute et nette du père de Clémence indique la date du 16 février 1962. Plus bas, un tempon permet de lire: Bakotié. D'autres exemplaires de la même photo sont restés à l'état de neuf dans les albums de ses enfants. Mais celle qu'elle a sous les yeux et que, souvent, elle traîne dans ses sacs, est un peu jaunie et un des rebords a une déchirure. Aussi, Clémence l'a-t-elle recouverte d'un papier en plastic très fin. Cette photo-ci, est une de celles que son père avait gardées en sa possession, et elle lui a été remise il y a seulement deux ans, alors que l'état de santé de la jeune femme était sérieusement détérioré. La photo enrichie de l'écriture de son père est un de ses trésors et, malgré le format supérieur à celui d'une carte postale, Clémence s'arrange pour l'avoir à portée de vue ou de main. |
Clémence fait des études d'infirmière en France. Elle y rencontre Jacques qu'elle épouse en dépit de sa famille qui voit d'un mauvais oeil cette union avec un Africain d'une origine différente. Clémence et Jacques rentrent en Afrique, ont des enfants, mais la chute du gouvernement puis un changement de régime les obligent à prendre la fuite et à quitter le pays. Très occupé par sa profession, Jacques se détache petit à petit de sa femme et de ses enfants avec qui il finit par se brouiller. |
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Editor ([email protected])
The University of Western Australia/French
Created: 25 December 1995
Modified: 27 August 1997
Archived: 10 May 2013
https://aflit.arts.uwa.edu.au/KayaSimone.html