Brigitte TSOBGNY Click here for English translation |
Brigitte Tsobgny est née au Cameroun en 1961. Elle est Docteur en Sciences physiques et a enseigné notamment à l'université de la Réunion, puis en Belgique et en France. Elle s'intéréresse à tout (voir interviews ci-dessous) et écrit dans sa préface de Ponok-Ponok: « J'aime les maths comme j'aime la poésie ou la peinture. Que de fois je suis tombée en extase devant une belle démonstration mathématique ! Que de fois il m'arrive d'être obsédée par un problème mathématique, de ne penser qu'à ça, à en perdre le sommeil ! Ça hante mes nuits, ça m'agace au réveil, ça me poursuit dans le métro, ça me tracasse, ça m'énerve. J'essaie de l'oublier comme on essaie de chasser de son cœur un ancien amant. Je me dirige vers ma correspondance sur le long tapis roulant de Montparnasse ; je m'ennuie et... ô bonheur ! Un éclair me traverse l'esprit. Comment n'y avais-je pas pensé ? ! Vite, je cherche un stylo dans mon sac pour vérifier. Un passant s'énerve derrière moi ; il me bouscule en me dépassant. Et je ne trouve toujours pas mon stylo. En mettant le pied sur la terre ferme, je manque de tomber... Il est là mon stylo, avec mon carnet ! Les équations se suivent sur la page blanche. J'arrive à la conclusion : tout concorde ! Je rayonne. Un jeune homme me sourit. Je jubile de bonheur. Et alors ? Alors rien... »
Ouvrages publiés
Ponok-Ponok : Drôles d'histoires mathématiques.
Saint-Germain en Laye: Odin éditions (Jeunesse), 2002. (200p.). ISBN
2-913167-18-7. Contes et petites histoires éducatives.
Il était une fois... C'est ainsi que Ponok-Ponok, instituteur à la retraite, commençait toujours ses histoires. Dans cette lointaine contrée des tropiques africains où la forêt et la savane se disputaient leur part de terrain, sur les hauteurs du village de Kololo, Ponok-Ponok s'était exilé au sommet de la colline d'Aléko. Il fuyait les habitants du village qui ne l'avaient jamais aimé. Le vieux maître vivait tout seul dans une maison en briques de terre recouvertes d'une mince couche de ciment qui s'effritait de jour en jour, sous les gémissements des vents des saisons sèches qui passaient et repassaient dans le village de Kololo. Solitaire, Ponok-Ponok partageait ses journées avec ses poules et ses cochons. Il descendait rarement au village. Les hommes et les femmes de Kololo ne l'avaient jamais aimé car le vieil instituteur était d'une laideur légendaire. |
« Pourquoi mêler les maths a la littérature ? Pourquoi pas
? [...] Je voudrais seulement dire que les maths, ça peut rendre heureux ; ça fait partie de mon quotidien ; je m'en sers pour comprendre les conseils de mon banquier concernant mon compte d'épargne, pour transformer une recette pour 6 personnes en recette pour 10, pour le bricolage (en menuiserie par exemple), pour jouer aux échecs... Pour un tas de choses. Pour l'amour de la logique du raisonnement. En outre, je suis persuadée que les maths aiguisent l'esprit dans bien d'autres domaines qu'on ne soupçonne pas... J'ai écrit ces histoires pour partager ce bonheur. Alors que j'étais prof de maths, un de mes élèves me dit un jour : « Madame, avec vous, le temps passe si vite ! » Quelle douce caresse ! Et au delà des maths, il y a des contes avec leurs paraboles, des couleurs africaines, l'Afrique sans idéalisation ni apitoiement, des histoires comme nous les aimons tous. » (Ponok-Ponok, Préface) Table des matières:
Vers d'orage ou l'histoire des nombres relatifs |
Rats. Paris: Odin éditions, 2004. (264p.). ISBN 2 913167 38 1. Roman.
Moi, Ratplaton, rat de laboratoire de l'espèce rattus norvégicus, albinos de mon état, fils de fils de fils de fils d'albinos, trente six mois, je suis un vieux prisonnier, fatigué, handicapé de la patte droite. Né axémique dans un milieu aseptique au sein d'une animalerie appartenant à un célèbre professeur, Alain Félin, mon corps n'hébergeait donc à ma naissance aucun agent pathogène. Comme moi, mes parents, frères et sœurs, ainsi que leurs parents, frère et sœur également, sont nés axéniques dans cette même animalerie, berceau de mes ancêtres. Je ne suis pas un être aux ambitions modestes qui se complaît dans une existence piteuse, je suis de la passion, de l'exaltation et de la subversion. |
« A quoi peuvent bien penser des rats, réactifs biochimiques, qui naissent, évoluent et meurent dans un espace clos aux bons gré de deux chercheurs qui pratiquent sur eux des expériences occultes ? Ils ignorent presque tout jusqu'à l'existence de l'extérieur. Ils mangent, boivent, rient, chantent, dorment, font l'amour, souffrent et meurent au rythme que leur imposent les biologistes. [...] Le regard d'un rat sur ses congénères et sur les chercheurs biologistes aux motivations différentes. Mais au delà des confrontations entre rats et rats, entre rats et humains, l'auteur débouche sur des réflexions qui nous concernent tous : La réalité d'une chose dépend-elle de nos espoirs, de nos sentiments ? » (Quatrième de couverture). |
Face à pile. Paris: Odin éditions, 2005. (160p.). ISBN 2 913167 45 4. Nouvelles.
AVANT PROPOS
On dit qu'il n'existe pas de petits mensonges. Morlam était un harpagon impénitent. Un jour, ... |
Table des matières
Esclave de Kumba |
Amours tyranniques. Paris: Odin, 2006. (240p.). ISBN: 978 2 913167 54 4. Roman.
« Guillaume, tu n'as qu'à l'écrire ! » m'avait suggéré Marine. Pourtant, c'est elle qui m'avait poussé dans la boue du mensonge, avec sa dévorante soif d'amour, une boulimie de ténia logé dans le ventre d'un petit Africain. Je pataugeais dans la vase, enlisé jusqu'au cou, et elle exigeait maintenant de moi la vérité. Par écrit. Elle désirait mettre bout à bout les fragments de notre histoire commune « pour comprendre », afin de pouvoir recommencer une nouvelle vie... |
« Un couple se forme et deux visions de l'amour ne vont pas tarder à
s'opposer. C'est alors qu'un malheur inattendu oblige les deux amants à
dérouler le passé... De lui à elle, par une lecture en va-et-vient de leur abondante correspondance mail, nous suivons le cheminement de leur relation. Leur interprétation divergente des mêmes scènes de vie finit par troubler notre propre vision du couple et nous conduire - dans un souci de vérité et de liberté vers une réflexion nouvelle sur les relations amoureuses. Bien plus qu'un plaidoyer pour l'amour infidèle, l'auteur nous mène sur la piste parfois déroutante des sentiments sincères. » (Quatrième de couverture) |
L'Afro-Parisienne et la suite arithmétique du Saigneur de Paris. Paris: Odin Editions, 2013. (380p.). ISBN: 978-2913167735. Roman policier.
Oui, Manu, j'ai vérifié mes sources d'information avant d'écrire cette histoire, du personnage central au plus petit figurant C'était une femme meurtrie, reléguée au purgatoire des recalés. Il était temps de clore cette douloureuse parenthèse qui durait depuis onze ans. Biloa avait commencé par renoncer à cette quête désesoérante et illusoire d'un emploi dans la recherche scientifique ou dans un domaine proche. Sa rédemption passait par une transformation radicale de son existence; travail, logement, et vie affective. Le 31 mai prochain, elle fêterait son quarantième anniversaire en compagnie des amis qu'elle n'avait pas encore et avec un amoureux qu'elle n'avait pas encore non plus... |
"On peut s'attendre à tout quand les effluves africains se répandent dans les rues de Paris. Une coupelle bamiléké. Une statuette dogon. Des symboles totémiques. Ces objets ont-ils un lien avec le tueur en série qui sévit depuis quelques mois à Paris? L'exode semble l'obséder. Métyculeux et intelligent, il laisse des dessins sur les corps de ses victimes dont il recueille le sang. Il faut commencer par décrypter ses rituels et décoder le calendrier de ses meurtres. Mais il ne suffit pas de trouver des pistes, encore faut-il être prêt à affronter les vérités qu'elles nous révèlent. C'est l'amer constat que fait Biloa Baleng, alors que l'enquête de police piétine. A travers les pérégrinations de cette Afro-parisienne et biophysicienne en quête de reconnaissance, c'est toute l'énigme de la nature humaine que Brigitte Tsobgny se propose d'explorer à travers un monde qui vacille sous le poids de l'indifférence, l'individualisme et la surenchère de l'émotion." (Quatrième de couverture) |
Autres ouvrages pour la jeunesse:
Quand la forêt parle. Editions Acoria Jeunesse, 1999.
Fatakou, un petit mensonge de rien du tout. Odin Editions, 2005.
Pour en savoir plus
Entretien avec Brigitte Tsobgny. Odin Editions. n.d. [Consulté le 16 décembre 2012].
Entretien. Africalog.com n.d. [Consulté le 16 décembre 2012].
Dossier de presse. Odin Editions. n.d. [Consulté le 16 décembre 2012].
Editor ([email protected])
The University of Western Australia/French
Created: 13 March 2004
Modified: 27 September 2013
Archived: 27 September 2013
https://aflit.arts.uwa.edu.au/TsobgnyBrigitte.html