Françoise UGOCHUKWU Click here for English translation |
Françoise Parent Ugochukwu - ou Ijeoma, comme l'appellent sa famille et son entourage, ce qui signifie «bon voyage» en igbo - est née en 1949 à Valence (France). Après ses années de lycée à Romans et à Tournon, elle entre à l'Université de Grenoble où elle obtient successivement une licence de lettres classiques en 1970, une licence d'anglais et une maîtrise de littérature française en 1971 et un doctorat de 3e cycle en 1974. Elle a vécu au Nigeria de1972 à 1995 où elle a enseigné le français à l'Université de Nsukka. Les difficultés rencontrées par le Nigeria à cette époque l'ont conduite à s'exiler en Angleterre avec son mari et ses enfants. Elle a passé trois années à Londres où elle a enseigné à l'Open University. Après avoir occupé un poste à l'université du Central Lancashire, Preston, elle est actuellement (2010) maître de Conférence à l'Open University. Son domaine de recherche couvre plus spécialement le Nigeria et la littérature orale. Elle est chevalier des palmes académiques.
Tout peut encore changer: un poème de Françoise Ugochukwu. |
Ouvrages publiés
Contes igbos du Nigeria, de la brousse à la rivière. Paris: Karthala, 1992 (351p.). ISBN 2 86537 298 7. Contes.
Il était une fois, il y a très longtemps, un garçon qui s'appelait Ejeadammuo. C'était un très bon lutteur, que personne n'arrivait à battre. Mais il avait une force pour l'aider à gagner : un pigeon. Cet oiseau chantait pour lui, et chaque fois que l'oiseau chantait, sa force revenait et il battait ses adversaires. Un jour, tout en voletant, le pigeon est arrivé au pays des esprits. Là, il a vu lutter les esprits. Il est revenu à tire-d'aile et s'est mis à chanter:
Ejeadammuo, |
54 contes igbo avec traduction française et annotations: Pourquoi les hommes ont un sillon dans le dos Le serment d' Ashawanawana Les co-épouses et la marmite Si tu me frappes, je pleure Les enfants jaloux, le poisson et la trompette La bête Le roi des champignons L'enfant à la ceinture Deux femmes chez les dieux Vie, mort et retour d'Agbaya La flûte oubliée L'oiseau de Nwoye La mort d'un guerrier La corne du buffle Un concours de danse au pays des esprits Les deux amis Les vautours de Nne Orie L'héritier Les deux s¦urs Comment les maladies se sont répandues La petite fille et le mauvais esprit Amoureuse d'un poisson Les deux voyages d'Enendu La mère qui attendait son fils La danse au marché des oranges Les os qui chantent Le secret de l'enfant noyée L'enfant qui a tué le corbeau La calebasse du roi Nwora Les œufs du python Le fils de l'arc-en-ciel Celui qui a lutté avec son double La sauce au placenta Le rat rayé et la femme enceinte Les porteuses d'eau La mariée toute en fer Le retour de la veuve Pourquoi le vautour a le cou pelé La petite fille partie ramasser du bois Mariée à un esprit Les enfants et l'ogresse Le lac interdit La femme qui battait son mari L'enfant de la calebasse Le mari python Qu'est-ce qui est arrivé? Le fils de la femme haïe L'oiseau infirme Le pommier de l'orpheline Les jeunes mariés Une chasse au singe Grâce à la force du léopard Les deux femmes et les forgerons L'antilope et la fermière. |
Contes igbo de la tortue (Nigeria). Paris: Karthala, 2006. (124p.). ISBN: 2 84586 745 X. Contes.
Le pays igbo et ses contes |
21 contes permettant de mieux comprendre le rôle de la tortue dans la littérature orale igbo. Une intéressante introduction situant la tortue dans l'univers didactique du conte igbo pécède les contes eux-mêmes. r |
Chizoba dans la ville. Paris: L'Harmattan, 2006. (110p.). ISBN: 2 296 00486 5. Roman.
La grande chambre baigne dans la pénombre. A travers les rideaux
de gaze que le vent de la nuit agite, la pâle clarté de la pleine
lune pénètre et caresse les meubles et le sol nu. Adanna repousse
le drap, se lève et va appuyer son front contre la vitre. Elle est
grande, très noire de peau, et belle dans la longue chemise de nuit rose
qu'Amaefuna lui a offerte. |
Après une licence de microbiologie, Adanna a épousé
Amaefuna. Le jeune couple s'installe dans un appartement en pleine ville, tout
en restant proche des parents d'Amaefuna qui habitent un village
voisin. L'arrivée de Chizoba, orpheline venue partager leur vie, va
transformer la vie du couple. Le roman nous emmène au cœur d'une grande ville africaine, avec ses rues bruyantes et animées, ses embouteillages, ses écoles et sa violence. (Quatrième de couverture) |
A la vitre des nuits. Paris: L'Harmattan, 2008. (72p.). ISBN: 978-2-296-06510-9. Poésie.
EN DEUX MOTS A Nwokeke
S'il fallait te dire en deux mots |
« Ce recueil né de longues années passées par l'auteur au sud-est du Nigeria est comme un pont jeté entre deux rives. Avec des mots simples et beaucoup de chaleur, il évoque saisons et paysages, la route rouge au bord du ciel et la fournaise des midis, les fruits et les couleurs de l'Afrique. Il raconte les joies, les difficultés et les peines d'une vie au sein de la culture igbo. Beaucoup se reconnaîtront à la lecture de ces poèmes qui disent le quotidien - le couple, l'école des enfants, le marché, les conversations, les voyages et les rencontres. Pour que l'interculturel ne soit pas un dialogue de sourds. Vous découvrirez la joie au fond du panier percé. » (Quatrième de couverture)
Sommaire: |
Romans pour la jeunesse
La Source interdite. Paris: EDICEF, 1984. (64p.). ISBN 2 850 69318 9. Roman pour la jeunesse.
Téna! Téna! où es-tu? Apporte-moi un peu de bois sec pour le feu! - J'arrive, Maman! La fillette sort de la chambre obscure où elle finissait de ranger vêtements et casseroles. Elle prend, dans l'enclos où l'on garde ignames et manioc, un peu de bois mort, elle ramasse au passage une poignée d'herbe sèche et se dirige vers la cuisine, derrière la maison principale. Sa mère Yemesi attend, assise sur un minuscule tabouret. Elle jette le bois et l'herbe dans le feu, sous la marmite qui ne tarde pas à bouillir. Dans le soir qui tombe, les uns après les autres, les enfants poussent la porte en bois de la concession. Ils ramènent, l'un un canari d'eau, l'autre du bois mort. Les petits reviennent de jouer et rient encore en se poursuivant; Oke pousse devant lui deux petites chèvres noires; Emeka court derrière les poulets. Mais voilà Obiadi, le grand frère. Qu'est-ce qu'il rapporte de la chasse? Les enfants l'entourent. Montre, Obiadi, montre! Oh! un agouti. Quel chasseur! |
Bien que la seule source disponible soit un lieu interdit, c'est vers elle que se tournent les enfants du village... |
Une Poussière d'or. Paris: EDICEF, 1987 (79p.). ISBN 2 850 69472 X. Roman pour la jeunesse.
Oba, c'est un village comme tant d'autres, perdu dans la forêt, sous le couvert des arbres, avec son marché coloré où marchands et clients s'interpellent joyeusement, avec ses bandes d'enfants qui jouent autour des pompes. Les hauts palmiers, les cocotiers y ombragent des cours tranquilles et des sentiers solitaires où errent chèvres et moutons noirs. Ici et là, une maisonnette au toit de zinc mêle au vert du paysage, l'ocre de ses murs bas et le brun de ses portes et de ses volets. Ce matin, une moto chasse devant elle poules et poussins. Ikenna, marchand de chaussures à Kafanchan, revient passer la Noël en famille. Il soulève la poussière de la petite route qui serpente entre les buissons et s'arrête devant une vieille porte en bois sculpté. Aussitôt, c'est une ruée d'enfants : - Ikenna! Ikenna! En voilà une surprise! - Dis, qu'est-ce que tu nous apportes? |
Une petite ville du Nigeria, subit les assauts d'une modernisation que rien ni personne ne semble pouvoir contenir. |
Le retour des chauves-souris. Paris: EDICEF, 1993. (144p.). ISBN 2 850 69780 x. Roman pour la jeunesse.
- Regarde! Tu vois, là haut, ce bouquet de palmiers? - Allons-y Deux silhouettes dans la lumière de cette après-midi de la fin de décembre - un homme jeune encore, les cheveux courts, les yeux fixés droit devant lui, et une femme aux cheveux tressés vêtue d'une blouse jaune et d'une jupe verte à plis. Seuls éléments mobiles dans le paysage, ils disparaissent derrière un buisson, réapparaissent un peu plus loin sur le sentier de rocaille qui s'lève au milieu de l'herbe à éléphant. Les nuages s'en vont, poussés par le vent d'harmattan qui soulève la poussière de la petite route en contrebas. Le soleil immobile pèse de tout son poids de chaleur sur les grimpeurs. - C'est encore loin? - On y est presque. |
Le Docteur Dike vient de s'installer avec sa famille à Umusu, petite ville du Nigeria. Partisan du modernisme, il souhaite, avec l'aide de personnes de bonne volonté, améliorer les conditions de vie des citadins. Mais lorsqu'on abat "l'arbre aux chauves-souris" pour construire un supermarché, une série de malheurs fondent sur les habitants..." (Quatrième de couverture) |
Etudes
Biafra, la déchirure. Sur les traces de la guerre civile nigériane de 1967-1970. Paris: L'Harmattan, 2009. (214p.). ISBN: 978-2-296-08689-0.
Le pays igbo du Nigeria. Paris: L'Harmattan, 2010. (352p.). ISBN: 978-2-296-12961-0. Préface de Graham Furniss.
Torn Apart: The Nigerian Civil War and its Impact. Adonis & Abbey Publishers, 2010. ISBN: 9781906704766.
Pour en savoir plus
Lire l'article: Le temps dans la culture Igbo ou comment prendre sa place au sein de l'éternité publié dans Mots Pluriels par Françoise Ugochukwu.
Editor ([email protected])
The University of Western Australia/French
Created: 26 December 1995
Last updated: 15 Decembe 2010.
Archived: 27 November 2013
https://aflit.arts.uwa.edu.au/UgochukwuFrancoise.html