Assamala AMOI
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    Assamala Amoi est originaire du sud de la Côte d'Ivoire mais elle est née à Paris en 1960. Elle a vécu en France avec ses parents jusqu'en 1966. De retour en Côte d'Ivoire, elle a fréquenté l'école primaire, puis le lycée et enfin l'Université à Abidjan d'où elle est sortie avec une maîtrise en littérature britannique, un DEA et tout récemment, un Certificat de compétence en traduction du français et de l'anglais à l'Institut de l'Université de Londres à Paris. Au début des années 1990, Assamala Amoi est professeur d'anglais à Abidjan. D'août à décembre 1993, elle participe à un "International Writing Programme" aux USA (principalement à Iowa City). Plus tard, elle occupe le poste de chargée de Communication au Fonds des Nations Unies pour la population. En 1998, elle intègre le Bureau Régional pour l'Afrique du Programme de Gestion Urbaine (un programme du PNUD) en tant qu'assistante de programme chargée de l'information/communication et à la fin le l'an 2000, elle est tranférée à Harare puis à Brazzaville (Congo) où s'est réinstallée l'OMS, l'organisation pour laquelle elle travaille actuellement (2010). Elle avait une fille née le 1er janvier 1990, Ornella Yolaine Xica DIAHA, qui est décédée à l'âge de douze ans.
    Voir aussi la page d'Assamala Amoi sur le site des éditions BLD à Dakar. [Consulté le 20 décembre 2008].

    À Ornella. un poème d'Assamala Amoi en souvenir de sa fille (2002)

    Haïkus poésie (2004)

    Hymne National poésie (2005)

    Est-ce encore loin le développement ? poésie (2007)

    Ouvrages publiés


    Impasse. Abidjan: CEDA, 1987. (93p.). ISBN: 2-86394-141-0. Nouvelles.






    Le docteur Kadjo Barnard secoua la tête, mais ce seul geste ne pouvait chasser de son esprit l'idée qui s'y était incrustée. Il ne savait pas comment elle lui était venue. Elle était là tenant son esprit entre ses pinces de crabe. Par moments, il lui semblait qu'elle dansait devant ses yeux avec l'assurance d'une femme désirable et sûre de le séduire.


    Le titre «Impasse» donné à la première nouvelle d'un recueil qui en compte huit, aurait aussi bien convenu aux sept autres textes. Ces derniers, comme la première nouvelle, présentent tous les difficultés rencontrées par des personnages qui sont conduits à une situation d'impasse à cause de leur comportement ou à cause de leur attitude.

    Appelez-moi Bijou. Abidjan: CEDA, 1997. (207p.). ISBN: 2-86394-213-1. Roman.





    "Notre père qui es aux cieux ... pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ... délivre-nous du mal ... Sainte Marie, mère de Dieu ... priez pour nous, maintenant et à l'heure de notre mort. Amen".
    Par bribes, les prières parvenaient à Alice, dépourves de sens et dénuées de réalité. Elle se tenait aux côtés, à côté de ses parents, sa soeur et ses deux frères. Mais, en vérité elle était au-dessus de l'arbre qui se découpait dans l'embrasure d'une des portes latérales de l'église. Elle voletait d'une branche à une autre avec les oiseaux. Bien qu'elle ait l'air recueilli, son esprit était captivé par la lumière du jour qui ruisselait sur le feuillage verdoyant. Elle essayait d'en mémoriser l'intensité et la couleur.



    « Comme tous les amants véritables, ils aspiraient à l'immortalité de leur amour. Mais, en amour, l'éternité n'est peut-être qu'une question de mois, d'années. Ils se disaient qu'ils auraient de la chance si l'éternité était aussi longue que leur vie.
    Aristide et Bijou passaient ensemble leur dernière nuit. Aristide endormi, elle se dégagea de son étreinte, sortit silencieusement de la chambre, puis y revint.
    Elle fit le portrait de son compagnon. Son coeur guidait sa main pendant qu'elle étalait sur une plaque de bois, le safran des draps froissés par leur passion, la lumière topaze de la lampe de chevet qui nimbait le corps sombre et partiellement découvert d'Aristide couché sur le ventre. Elle n'oublia pas l'obscure cicatrice qui incisait son paisible profil. »(Quatrième de couverture)

    Poèmes de la rive du fleuve. Brazzaville: Editions Lemba [[email protected]], 2004. (66p.). ISBN: 2-9519215-8-6. Poésie.





    TON AMOUR EST LOIN

    Si ton amour est loin,
    Que tes pensées et messages entre vos deux cœurs
    Tressent un pont de lianes et de fleurs.
    Sur l'île de rocaille de la solitude,
    Ne deviens pas un inquisiteur sans mansuétude.
    Quand ton amour est loin,
    Les heures creusent le puits de l'absence
    Et les minutes sèment les graines de l'indifférence.
    Chaque jour est une bataille
    Livrée contre le vent de l'oubli qui te raille,
    Contre l'attente aussi sombre qu'un deuil,
    À la lueur de l'espoir qui repousse
    Les ombres des écueils.



    Poésie intimiste qui évoque les vicissitudes de l'existence : l'amour, la solitude, l'oubli ... mais aussi poésie du quotidien et de l'altérité, où "... il y a tant de combats à mener sur ce long chemin sans raccourci..."

    TITRES DES POEMES :
    TON AMOUR EST LOIN — SI ON POUVAIT — PEU IMPORTE — SUR LE PONT DU DJOUÉ — À QUOI RESSEMBLE TON ESPOIR — LA PLAINTE DE DIEU-ET-DEMI — D'AMOUR ET D'AMITIÉ — DÉVELOPPEMENT — INVITE — ENCORE — LE REGARD — LES AUTRES — ÂME EN PEINE — LAISSE — IL RESTE L'AMOUR — PRIÈRE — VOYAGE — ÉPREUVES — CE QUI TE SUFFIT — ELLE EST — CŒURS — PRÉMONITION — ATTENTE — MÉMOIRE — NOUVELLES — RÉPUBLIQUE — SAISONS — PRÊT-À-PORTER — HAIKUS NOIRS — HAIKUS DU JOUR

    Murmures de saisons. Brazzaville : chez l'auteur, 2005. (32p.). Poésie.





    Murmures de saisons

    Profiter du vent du sud
    Qui pousse dans le dos
    Pour prendre son élan et
    De l'avant aller, plus loin
    Vers son propre bleu ciel.

    Dans le jardin en hiver,
    Faire feu de tout souvenir
    Et s'y réchauffer les mains.
    Livrer à la cheminée
    Les tourments en tourbillon


    Au grand bal sans début
    Ni fin des saisons
    On danse aussi bien
    En atours de fête
    Qu'en habits de deuil.

    Les murmures de l'orchestre
    Sont de pièces de nzassa
    Ou des feuilles noires.
    (Quatrième de Couverture)

    Le deuil des émeraudes. Paris: La Bruyère Editions, 2005. (300p.). ISBN: 2 7500 0148 X. Roman.





    PREMIER CHAPITRE

    Tout commença le jour de mon retour à la Cité-des-Perles, la capitale de mon pays, le Koulo. Non, tout commença le jour de mon arrivée à Ebolo, où plutôt le jour où j'y rencontrai Iroko L'Archer. Mais au fond, sait-on jamais quand commencent les histoires ? Quand elles sommeillent encore dans la simultanéité des faits quotidiens qui n'éveillent pas la méfiance ? Ou lorsque leur explosion fait prendre conscience de leur existence ? Mon bonheur engendra-t-il mon malheur ? Ou fut-ce l'inverse ? Peut-être sont-ils des jumeaux régnant à tour de rôle ? Toujours proches l'un de l'autre.
    Tel un chien idiot, mon esprit court après sa queue...



    « Cette fois, Assamala Amoi quitte le milieu urbain et plonge son regard plein d'acuité et sans aménité dans les campagnes africaines avec talent et bonheur. Avec son exigence coutumière, elle nous oblige à nous plonger en nous-mêmes afin d'entrevoir le devenir d'un continent en détresse. » (Josette Abondio)

    ***

    « Quelque part en Afrique, dans un pays qui tire sa richesse de l'agriculture, Ndilé exerce comme médecin dans une ville rurale. Iroko est président du puissant syndicat de planteurs, dans une république où sévit un dictateur.

    Ils se rencontrent alors que tout les oppose. Et dans une atmosphère de fin de règne, mais aussi d'affrontements et de révolte, les deux jeunes gens entament une danse passion que rien ni personne ne pourrait arrêter.

    L'avenir est plein de promesses pour tous ceux qui luttent pour leurs droits mais l'Afrique est-elle prête à envisager en toute sérénité l'émergence d'un type nouveau de leaders? Peut-on défier impunément un potentat qui manie avec dextérité les délations, les calomnies, l'espionnite, les complots et les coups bas. » (D'après la quatrième de couverture)

    Une intrigue rondement menée, une héroïne qui ne s'en laisse pas compter, des personnages qu'on a envie de fréquenter et une vision du monde qui reste positive malgré la violence sociale entretenue par des exacteurs de tout poil essayant de maintenir leurs privilèges ; en résumé, un livre à découvrir. (jmv)

    Comme on tire sur l'oiseau qui chante. Paris: Editions Publibook, 2010. (96p.). ISBN 978-2-7483-5387-7. Roman.





    Heureuse. Ce fut le mot qui vint à l'esprit de Nyami Garça Milan quand elle se réveilla ce samedi matin, jour de son vingt-quatrième anniversaire. Comment ne pas l'être, quand des fées bienveillantes, alors penchées sur votre berceau orné de volants, de rubans et de dentelle de coton blanc, continuaient de vous combler de leurs grâces, du bout de leur baguette magique ? Quand des anges, battant gracieusement des ailes, tissaient à votre fenêtre sur le monde, des voilage diaphanes que faisait danser la brise légère d'une paisible existence ? Quand des génies bienfaisants et dévoués, bravant les intempéries, s'occupaient sans relâche de votre jardin, dans la jungle de votre vie ?
    Fille d'un homme politique en vue et d'une directrice de société privée prospère, licenciée en lettres modernes de Paris Dauphine, troisième d'une fratrie de cinq, Nyami travaillait comme journaliste pour Afriville. un magazine consacré au développement urbain en Afrique...



    Jeune femme étincelante et talentueuse, issue d'une famille nantie qui la chérit, Nyami contredit pourtant sa classe en fréquentant Louis, étudiant désargenté, ce qui fait jaser les siens. Sa rencontre avec Roy Garcia, la volonté de celui-ci de l'épouser, l'insistance de ses parents à la voir accepter une union plus convenable à son rang et les scrupules de Louis conduisent Nyami à accepter de s'unir à Roy qui ne tarde pas à devenir un mari tyrannique. Lorsqu'un revers de fortune prive Roy de son poste ministériel et de ses revenus, Nyami prend les choses en main et repart à la conquête de son autonomie.

    Avion par terre. Paris: Editions Anibwé, 2010. (414p.). ISBN: 2-916121-38-3. Roman.





    PREMIER CHAPITRE

    Tous les élèves de la classe avaient les yeux braqués sur une de leurs camarades que l'institutrice, mademoiselle Nadia Irié Lou, était en train d'appeler avec insistance : « Alizéta ! Alizéta Ba! »
    La fillette interpelée ne réagissait pas car une tâche mystérieuse absorbait toute son attention. La moitié de sa lèvre inférieure disparaissait à l'intérieur de sa bouche, coincée entre ses dents, comme à chaque fois qu'elle était concentrée. Sa voisine de table la tira par la manche de son uniforme à carreaux bleus et blancs :
    Hé ! Alizéta patapouf, la maîtresse t'appelle, lui chuchota-t-elle.
    Alizéta sursauta et leva les yeux de sa feuille tandis que son crayon de couleur bleu ciel lui échappait. Elle réalisa qu'elle était le centre d'attention de la classe. Embarrassée, elle baissa aussitôt la tête.
    Apporte-moi ce que tu gribouilles et qui semble plus important que le cours de lecture expliquée, lui ordonna l'institutrice.
    Luttant contre la panique qui voulait la ligoter et la honte qui menaçait de la clouer à sa chaise, Alizéta se leva lentement. Pendant qu'elle avançait à pas lourds vers l'enseignante, elle avait l'impression que les trente-cinq paires d'yeux fixées sur elle multipliaient par dix la masse de son corps.



    African Skylines. Ce nom évoque l'intégration africaine, le développement économique, la réussite commune ou individuelle. C'est celui de la plus grande compagnie multinationale dont les ailes s'étendent sur le continent africain, et au-delà, au sol comme dans le ciel. Le monde et l'avenir lui appartiennent. Pour toujours ? Des turbulences non venues du ciel mais des mains des hommes cloueront les avions de l'African Skylines au sol : ingérence politique, népotisme, gabegie, recrutement anarchique, gestion calamiteuse, fraude, mauvaise gestion... Coupables et innocents, nul n'est épargné. Alizéta Ba, jeune femme pilote de ligne, symbole de l'Afrique qui décolle deviendra otage de rebelles sécessionnistes et de forces socio-économiques destructrices. Avec le PDG de la Compagnie, le chef des commandos anti-rebelles, son mari et les enfants qui lèvent les yeux vers son sillage, Alizéta partage un rêve de paix et de prospérité durables. Un rêve, comme un avion par terre. Pour toujours ? (Quatrième de couverture).

    Pour les enfants :

    Pourquoi les plantes ne se déplacent pas. Ville La Salle: Editions Hurtubise, 1994. (72p.). ISBN: 2-89428-038-6. Trois histoires pour les petits illustrées par Mohamed Danawi.

    La colère du roi des plantes. Abidjan: Les Nouvelles Editions Ivoiriennes, 1998.

    La Carapace perdue

    Coucou le moineau. Dakar: BLD Editions, 2006. (16p.). [Illustration de Lamine Dieme].

    Dem Dikk. Dakar: BLD Editions, 2006. (16p.). [Illustration de Cheick Bâ].

    Vivi le vent. Dakar: BLD Editions, 2006. (16p.). [Illustration de Marie Ange Dosseh].

    Dab Dab le caneton. Dakar: BLD Editions, 2006. (16p.). [Illustration de Marie Ange Dosseh].

    Un Monstre dans la ville. Treichville: Editions Eburnie, 2013. (32p.).

    Pour en savoir plus

    Une interview d'Isaïe Biton Koulibaly réalisée par Assamala Amoi en décembre1998.

    Wanda Nicot. "Le Deuil des émeraudes ou une prise de conscience de développement pour l'Afrique" Amina 431 (Mars 2006), p.66A22. [Edition Afrique]. Interview.

    Email annonçant la sortie de nouveaux albums pour les enfants (Septembre 2007).

    Poster de la dédicace du roman Le Deuil des émeraudes à la librairie Soleika, Abidjan, 22 décembre 2008. [PDF File 156KB]

    Jean-Marie Volet. Le deuil des émeraudes. Mars 2009. Compte rendu.


    The situation of women writers in Côte d'Ivoire

    Country report on the situation of women writers in Côte d'Ivoire
    by Assamala Amoi, Writer, Vice-president, Writers' Association of Côte d'Ivoire (WACI)
    Women Writers' Conference
    29 juillet 1999
    Zimbabwe International Book Fair, Harare


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    Editor ([email protected])
    The University of Western Australia/French
    Created: 25 December 1995
    Modified: 23 October 2013
    Archived: 28 November 2013
    https://aflit.arts.uwa.edu.au/AmoiAssamala.html