Rabiatou NJOYA Click here for English translation |
Princesse Rabiatou Njoya, épouse Nsangou, est née en 1945. Elle est la fille du Sultan-Maire de Foumban. Cette localité est une petite ville du Cameroun d'expression bamoun. Rabiatou Njoya a vécu avec sa famille jusqu'à l'âge de 14 ans, en compagnie de ses nombreux frères et sœurs. Elle a ensuite été au lycée Général Leclerc de Yaoundé. En 1967, elle a passé une année à la «Thurrock Technical School», en Angleterre, puis cinq ans à Paris où elle a fréquenté la Sorbonne et obtenu une licence anglais espagnol et un diplôme de traductrice. Rabiatou Njoya qui exerce la profession de traductrice et de documentaliste (1991) a été professeur d'anglais et d'espagnol pendant de nombreuses années. Musulmane, elle a fait le pèlerinage de La Mecque. Actuellement (1996) elle habite à Yaoundé avec sa famille. Rabiatou Njoya est Chevalier du Mérite camerounais, Officier de l'Ordre civic espagnol.
Si seulement: un poème inédit
de Rabiatou Njoya.
La Carte de Minuit: théâtre. |
Ouvrages publiés
Théâtre
La dernière aimée . Yaoundé: CLE, 1974 (61p.). ISBN 2 7235 0051 9.
(Le rideau s'ouvre sur la 1ère femme en train de chanter un air populaire tout en faisant le ménage. A l'entrée de son mari elle se tait, mais continue de faire le ménage. Ses gestes sont maladroits et timides). BNBA : (il fait semblant de n'avoir rien remarqué)... Tiens, c'est toi qui fais le ménage ce matin ! Je croyais t'avoir ordonné de t'occuper uniquement de la cuisine et de laisser le ménage et le linge à ta coépouse. LA 1ère FEMME : C'est parce qu'il y avait trop de linge sale et comme je savais qu'elle rentrerait tard de la rivière, je lui ai proposé de l'aider à faire le ménage. BABA : Et pendant ce temps je peux manger tard. De cela tu t'en moques ! LA 1ère FEMME : Ah ! non comment pouvez-vous penser une chose pareille ? Je n'ai pas beaucoup à faire à la cuisine, voilà tout ; mais vous serez servi quand vous voudrez. |
Ecrite dans une langue extrêmement concrète, "La dernière aimée" dénonce un certain nombre de vices et pratiques qui ont encore cours chez les tenants d'une certaine tradition dont ils se servent quand elle les arrange ...(P.IV de couverture) |
Raison de Royaume Suivi de Haute trahison. Yaoundé: SOPECAM, 1990
(63p.). ISBN 2 86969 048 7. Tragédie en trois actes.
(La scène se passe dans les appartements de la Reine-Mère Shetfon, peu après l'intronisation du roi Nsangou)
SCENE 1 PRINCE MOULIOUM : Altesse, ma mère, je viens me plaindre à vous et aux Dieux pour outrage et trahison causés à un fils qui jusque là pensait jouir d'un amour maternel indéfectible et privilégié. SHETFON : Qu'y a-t-il donc prince de mes princes ? De quoi parles-tu donc ? En vérité, je ne comprends point l'objet de ton courroux.
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Le Royaume Bamoun, à l'Ouest du cameroun, reste le creuset d'une histoire vivante et pittoresque qui s'appuie sur des traditions séculaires. Elle inspire ici, deux pièces de théâtre reliées entre elles par une même logique interne: la conquête du pouvoir ... (P.IV de couverture) |
AUTRES PIECES DE THEATRE
Toute la rente y passe (Yaoundé: CLE, 1967).
Ange noir ange blanc (Yaoundé: CLE, 1968).
Nouvelles
«La Porteuse d'eau» dans L'Exilé de l'eau (Douala: Africavenir, 1991), pp.15-21. Republiée dans Mots Pluriels no.9 (1999).
Nouvelle primée en 1991 par l'APEC. Asta marche depuis des heures sous un soleil de plomb, sa calebasse d'eau sur la tête, lorsque des touristes, au volant d'une Range Rover, s'arrêtent à ses côtés... |
Poésie
O! Nkindi (1991). Inédit.
Mélange
Les cloches du prédateur. Paris: L'Harmattan, 2014. (146p.). ISBN: 978-2-343-04056-1. Œuvres variées: théâtre, poésie, commentaires, études, etc. [Format numérique disponible].
« Ici, Rabiatou Njoya indexe les prédateurs en tout genre, et leurs mobiles, qui sont souvent la jalousie, la cupidité et la convoitise. Elle fait étalage de leurs modus operandi qui, très souvent, est voué à l'échec. C'est cet échec qui dévoilera le prédateur à la fin de l'œuvre. Peut-être en tireront-ils des leçons ? » (Quatrième de couverture) |
Pour en savoir plus
Rabiatou Njoya. «La femme écrivain camerounaise Mme Rabiatou Njoya a assisté à Nice au 1er Congrès International des Femmes Ecrivains.», Amina 35 (oct. 1975), p.26.
Une interview de l'auteur réalisée par Dr David Ndachi Tagne en août 1996.
La voix de Madame Njoya: quelques mots extraits de l'interview ci-dessus (8 secondes, audio, 228K)
Thiéry Gervais Gango et Michel Ferdiand. « Nöh Lantana Ndoufou : Le peuple Bamoun pleure sur la tombe de sa reine-mère âgée de 93 ans ». Le Quotidien Mutations (Yaoundé), 28 Octobre 2004. [Archives jmv 2007 - pdf file - 1.7MB] [Consulté le 29 novembre 2004].
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Editor ([email protected])
The Un
iversity of Western Australia/Department of French Studies
Created: 26 November 1996
Modified: 29 November 2014
Archived: 29 November 2014
https://aflit.arts.uwa.edu.au/NjoyaRabiatou.html