Sokhna BENGA Click here for English translation |
Sokhna Benga (ou Sokhna MBengue) est née en 1967 à Dakar dans une famille de six enfants. Son père est journaliste et dramaturge; sa mère chef de caisse. Elle fait ses études primaires à Dakar, secondaires à Gorée et supérieures à l'Université Cheikh Anta Diop puis à Brest. Elle est juriste, titulaire d'un DESS en Droit des Activités Maritimes. Après son séjour en France, dans l'Essonne, où elle a entre autres animé des
ateliers d'écriture dans les écoles, MJC (Maisons de la Jeunesse et de la Culture), prisons etc., elle est rentré au Sénégal où elle habite et après avoir travaillé comme Directrice littéraire aux N.E.A.S., elle est actuellement (2006) Administrateur des Affaires maritimes (Direction de la Marine marchande) à Dakar. Elle a obtenu plusieurs distinctions et prix littéraires dont un diplôme
de reconnaissance littéraire décerné par le jury du sixième concours
international organisé par l'association française Académie Francophone, en 1998, pour son roman inédit Bayo ; le Grand Prix de la commune de Dakar en 1988 pour Le dard du secret; le Grand Prix du Président de la République pour les lettres en 2000 pour La ballade du Sabador ... [Liste de publications, 2006.] (pdf 76k).
La marche aveugle Une nouvelle de Sokhna Benga. (Ajoutée en 2007). Les exilés de la terre Poème. (Ajouté en 2007). |
Ouvrages publiés
Le Dard du secret. Dakar: Editions Khoudia, 1990 (157p.). Roman. ISBN: 2-7384-0668-6.
La porte crissa doucement... Allongé sur son lit, Julien ne leva pas les yeux obstinément baissés sur son nombril. Il somnolait presque. L'eau froide n'avait pas réussi agrave; chasser la lassitude de son corps. Il venait juste de rentrer de son travail qu'il exerçait depuis son mariage avec Elisabeth, quelques années auparavant. Il pensait à Elisa. Il l'adorait malgré la vive attirance physique qu'il ressentait envers Khardiata. Celle-ci était l'amie d'enfance de sa femme et habitait chez eux. Elisa avait insisté pour qu'elle lui tînt compagnie. |
« Alfa et sa soeur Aïta, sont séparés alors qu'ils sont tous petits. Vingt ans plus tard, Alfa et Aïta se rencontrent par hasard, ils ne savent pas qu'ils sont frère et soeur, ils se plaisent et se marient avant que leur père, devenu un gros trafiquant de drogue, ait eu le temps d'intervenir... |
La Balade du Sabador. Dakar/Corbeil-Essonnes: Le Gai Ramatou, 2000 (384p.). Roman. ISBN: 2-9515062-0-1. [Nouvelle édition aux NEAS].
Des plantes aux tentacules baladeuses peuplaient les berges du Salam, énorme serpent bleuté aux méandres multiples, grossi par les récentes et abondantes pluies dont le divin "Rog" avait bien voulu le gratifier dans sa miséricorde. Une pirogue tricolore fendit ses eaux cristallines, gracieuse sirène des tropiques, emportée par une rame qui aimait à jouer avec le courant et le vent. Les muscles saillants jouant sous sa peau ébène ruisselante de sueur, jeune, beau autant qu'un Sabador pouvait l'être, Dibocor Diouf, vingt ans à peine, était considéré comme l'un des meilleurs pagayeurs de la région et l'un de ses plus fougueux lapins : Un "guerrier", au sens communément utilisé par les habitants du terroir, qui maniait l'art du compliment avec la virtuosité d'un rhéteur. Ceux qui le voyaient pour la première fois le qualifiaient toujours de jeune coq prétentieux à cause des grands airs qu'il aimait arborer en public et dont il avait le secret. Ceux qui le connaissaient vraiment savaient quel coeur généreux il incarnait par sa disponibilité, son abnégation. Son père Mayécor, susceptible d'être roi si la Royauté n'avait pas été écartée par les partisans de l'Indépendance nationale férus de principes démocratiques et avisés, avait décidé que son benjamin fils encore appelé le Tiat bu Gor, resterait célibataire pour des années encore ! |
La Balade du Sabador est l'histoire d'une galerie de Sabadors (hommes) au travers du destin parallèle de deux jumelles Mayé et NGoye, dans un univers peuplé d'être immatériels: les djinns. |
Herbe folle aux Éditions le Nègre International. [BP 22530, Dakar-Ponty, Sénégal], 2003.
Waly Nguilane, le protégé de Roog. Tome 1. Dakar: Les Nouvelles Editions Africaines du Sénégal, 2003. (136p.). ISBN 2 7236 1580 4. Roman.
Accroupi sur un rocher, un bloc de basalte parmi des dizaines, des centaines, peut-être des milliers d'autres affleurant sur toute la longueur de la côte, la main en visière, Waly Nguilane auscultait la ligne d'horizon. Là où, selon la tradition populaire, les âmes de la houle et des nuages se rejoignaient pour communier dans le silence et le recueillement. La mer était basse à cette heure, constatait-il. A marée haute, il fallait être fin connaisseur Tangann, rompu aux dangers et aux techniques de la navigation, pour savoir les contourner. Waly avait beaucoup d'admiration pour les gens de la mer. Il poussait l'audace jusqu'à s'imaginer un jour, lui fils de Kumba Njaay, pêcheur ou marin sur un de ces bateaux aux formes étranges croisant au large des côtes déchiquetées par les langues marines, sillonnant le Saloum si courtisé, mouillant à Foundiougne, Fatick ou Kaolack. |
« Voici livrée, entre tannes, mânes et bolongs, comme une quête du Royaume d'enfance, l'histoire de Waly Nguilane, fils de Kumba Njaay-la féconde et protégée de Roog. Voici restituée, avec une âme de poète et d'enfant, l'Ariane du voyage... » (Quatrième de couverture) |
Waly Nguilane, le protégé de Roog. Tome 2. Dakar: Les Nouvelles Editions Africaines du Sénégal, 2003. (154p.). ISBN 2 7236 1581 2. Roman.
La face livrée au vent marin, le Capitaine se tenait droit à la barre. Jamais Waly n'avait vu un tel bonheur sur le visage d'un être ! Il comprenait le pourquoi, maintenant qu'il savait ce qu'était la mer. Imprévisible. Inattendue. Douce et si capricieuse. Passager curieux et avide de savoir, Waly passait ses journées à arpenter le navire de long en large, de la cale au grand mât. Les marins du capitaine parlaient tous créole. Ils étaient d'origine portugaise, blancs ou métis pour la moitié. Le reste de l'équipage était composé d'indigènes des îles bissagos. Tous aimaient bien l'adolescent, mais le trouvaient bien trop impétueux et impertinent. Une seule personne n'entrait pas dans les bonnes grâces du jeune sereer : le stupide freluquet qui avait osé le traiter de cannibale. Waly lui adressait la parole le moins possible, quand les circonstances l'y obligeaient. |
« Qu'y a-t-il de pire pour un être que de découvrir que sa vie ne lui appartient pas ? Dans la seconde période de cette bi-logie, des passions humaines se révèlent, s'entrechoquent, s'entre-déchirent dans une trame tissée des flammes de l'exil, des malédictions, de la soif de vivre, du voyage et des horizons purs faits d'un florilège d'embruns et de voilures ouvertes au désert et aux vents. On remonte un temps suspendu entre les eaux douces et salées de l'histoire et de la mémoire du Sénégal. Un temps mettant en scène deux bâtisseurs de temple : cet enfant noir de mille ans Waly Nguiulane et ce grand capitaine métis. Un temps au long cours... » (Quatrième de couverture) |
Waly Nguilane ou l'éternel miracle. Tome 3. Dakar: Editions Oxyzone, 2006. (322p.). ISBN 2 9515062 4 4. Roman.
Il remua dans son sommeil. Il l'avait fort léger, comme à chacune de ses incursions dans les méandres insondables et sinueuses des routes de l'exil et de l'aventure. Rien ne devait endormir son attention tenue de rester constamment aux aguets. Le monde était ainsi fait en ces temps troublés, gangrenés par l'éternel et impitoyable jeu perfide opposant le chasseur à sa proie, jeu tapissé d'ombres exsangues et de lumières violées. On ne se posait guère de questions, une fois embarqué sur ces routes-là. Alors que dans la vie courante, la réflexion précédait toujours l'action, les règles étaient inversées à l'approche du danger. À circonstance exceptionnelle, attitude exceptionnelle. Là, on agissait. L'action toujours avant la réflexion... de préférence. Voilà la clé de toute survie. C'était signe d'intelligence que de toujours garder cela à l'esprit. Il n'ouvrit pas les yeux. |
Au bout du suspense, le troisième volet de la trilogie Waly Nguilane, le protégé de Roog, aspire le lecteur vers les portes mal fermées du passé du jeune Sereer, dans un univers colonial recréé. C'est le récit d'une quête, d'une aventure humaine pour la (re)constitution de l'être de Waly. Seul le pardon saura lui apporter la paix de l'âme et des coeurs et assurer ainsi l'éternel miracle. |
Le temps a une mémoire. Le médecin perd la boule. Dakar: Editions Oxyzone, 2007. (148p.). ISBN:978-2-916948-00-3. Roman policier.
Comme une impérieuse nécessité... Cette journée du premier août n'avait pas le goût des autres, ni leur couleur savane brute après les orages sahéliens. |
Le temps a une mémoire. Les souris jouent au chat. Dakar: Editions Oxyzone, 2007. (132p.). ISBN:978-2-916948-01-0. Roman policier.
Drôle d'endroit pour mourir ! Un labyrinthe de sentes et de pistes incertaines, de routes capricieuses, de collines insolentes, d'excavations à l'impertinente profondeur et couvertes de hautes herbes s'enfonçant dans la nuit argentée... |
Le temps a une mémoire. La caisse était sans proprio. Dakar: Editions Oxyzone, 2007. (170p.). ISBN:978-2-916948-02-7. Roman policier.
Dans la nuit du 07 au 08 juillet La voiture de patrouille, avec à son bord, deux membres du clan des maraudeurs désabusés par les virées nocturnes forcées, la cigarette à la bouche, le nez en l'air, trouva sur le parking une décapotable de luxe gris métallisé, capot rabattu, toutes portières ouvertes, sièges relevés, baffles à fond. |
Bayo. Abidjan: Nouvelles Editions Africaines/ CEDA, 2007. (328p.). ISBN: 978-2-863394-567-4. Roman.
Dakar, 13 décembre 1998
Elle prend sa retraite quand, la "demoiselle"?
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"Depuis longtemps convaincue d'être orpheline, Sabel se découvre un père qui ignorait jusque là son existence. Autodidacte, devenue riche et écrivain célèbre, elle va se battre pour réhabiliter ce père multirécidiviste et aussi sa mère dont la mémoire a été ensevelie dans les limbes sombres de la société bien-pensante de Dakar. Des années salsa aux années rap, des luttes pour les indépendances à l'an VI de l'Alternance, de la négritude à l'africanité, elle va se retrouver confrontée à une société sénégalaise en pleine mutation qui ne lui fera aucune concession... Bayo est un hymne à la femme et à la jeunesse, à la fraternité, à la paix, à l'éducation et à l'amour". (Page de couverture) |
Livres pour les enfants
Série "Fadia". Illustrations de Laye Samb.
1. Fadia à Poukham. Dakar: Editions Oxyzone, 2010. (16p.).
2. Fadia et les outres du ciel. Dakar: Editions Oxyzone, 2010. (16p.).
3. Fadia s'imagine tant de choses. Dakar: Editions Oxyzone, 2010. (16p.).
4. Fadia connaît. Dakar: Editions Oxyzone, 2010. (16p.).
5. Fadia connaît l'exode. Dakar: Editions Oxyzone, 2010. (16p.).
6. Fadia connaît la grande ville. Dakar: Editions Oxyzone, 2010. (16p.).
7. Fadia le rêve est il possible? Dakar: Editions Oxyzone, 2010. (16p.).