Marie-Léontine TSIBINDA Click here for English translation |
Marie-Léontine Tsibinda Bilombo, est née à Girard au Congo, dans le Kouilou. Ses parents étaient cultivateurs et elle les retrouvait pendant les vacances scolaires. Marie-Léontine Tsibinda a fait ses études secondaires et universitaires à Brazzaville où elle a obtenu une Licence-ès-Lettres et une Maîtrise (Littératures et Civilisations Américaines). Elle
a vécu dans plusieurs villes congolaises (Girard, Dolisie, Les Saras, Pointe-Noire, Vounda...) et elle a beaucoup voyagé hors de son pays (Zaïre, Côte d'Ivoire, Belgique, France, Etats-Unis). Epouse du poète Bilombo-Samba, mère de famille et bibliothécaire du Centre Culturel Américain, elle a vécu à Brazzaville jusqu'à qu'en 1999. La guerre civile qui ravage le Congo l'a contrainte à prendre le chemin de l'exil en 1999. Elle s'est réfugiée d'abord à Niamey puis à Cotonou et enfin au Canada où elle habite actuellement (2005).
Marie-Léontine Tsibinda a présenté plusieurs communications lors de colloques organisés par la Faculté de Lettres de l'Université de Brazzaville:
Visages de femmes dans l'oeuvre de Jean Malonga (avril 1991);
L'itinéraire d'une femme dans la forêt des hommes de lettres (avril 1993);
La Métamorphose tragique de Marie-Léo dans la chèvre et le léopard (juin 1995);
Traduire Sony Labou Tansi (Juin 1996);
Moi femme noire, femme nue ou Léopold Sedar Senghor chantre de la femme (octobre 1996).
Elle a aussi été l'animatrice des "Matinées Culturelles" du Club-Restaurant "Les Phalènes" (1996); un membre du PEN CLUB International depuis 1992; la secrétaire chargée des relations Publiques de la Communication et des Droits de la Femme (Association AGIR pluriel); et la trésorière de l'Association Nationale des Ecrivains du Congo depuis 1994. Elle a aussi été sociétaire du Rocado Zulu Théâtre de Sony Labou Tansi de 1979 à 1987.
Elle a reçu le Prix National de Poésie en 1981 et le Prix Unesco-Aschberg pour sa nouvelle Les pagnes mouillés en 1996.
Les pagnes mouillés: nouvelle. English translation by Kathleen McGovern: Wet Pagnes
Souris encore : poème (extrait du recueil L'Oiseau sans arme) Court extrait d'une lettre de Marie-Léontine Tsibinda (1999) |
Ouvrages publiés
Mayombe. Paris: Editions Saint-Germain-des-Prés, 1980.
Une Lèvre naissant d'une autre. Heidelberg: Editions Bantoues, 1984.
Demain, un autre jour. Paris: Silex, 1987.
L'Oiseau sans arme (illustré par Michel Hengo). Jouy-Le-Moutier (France): Bajag-Meri, 1999.
«Quand gronde l'orage», (6ème Concours de la Meilleure Nouvelle RFI, 1982).
Un père viole sa fille.
«L'irrésistible Dekha Danse» dans M.M. Kintende. Un Voyage comme tant d'autres. Paris:Hatier, 1984.
Un noceur rencontre une femme irrésistible.
«Le Costume en bois» paru dans une anthologie publiée en Allemagne par les Services Culturels Allemands au Congo, 1988.
«La Princesse d'ébène», Amina 169 (1 septembre 1985), pp.63-64.
Un mari amène sa femme inconsciente à l'hôpital.
«Les Hirondelles de mer» Amina, Février 1996.
«Les Pagnes mouillés», Amina 322 (Février 1997), pp.58-59.
Terrorisée par les émeutes et la guerre civile, une jeune femme se réfugie dans un abri de fortune avec quelques compagnes qui lui racontent l'horreur de la guerre vécue au quotidien.
Les hirondelles de mer. n.l.: Editions Acoria, 2009. (196p.). ISBN: 978-2-35572-019-2. Recueil de nouvelles.
Table des matières
L'irrésistible Dekha danse |
"Les Hirondelles de mer, un rythme, une vie autour de l'homme et de la femme qui vivent même quand gronde l'orage ou se mouillent les pagnes. A travers ces nouvelles, c'est le réel et l'irréel, le fantastique et le rêve qui se chevauchent dans un monde où l'irrésistible Dekha danse..." (Quatrième de couverture).
Ce recueil regroupe un choix important des nouvelles - déjà publiées ou inédites - écrites par Marie-Léontine Tsibinda au cours de ces 25 dernières années. |
La porcelaine de Chine. Ottawa: L'Interligne, 2013. (122p.). ISBN: 978-2-89699-374-1. Théâtre. Préface de Guy Menga.
« Trois personnages, Bissy, Basey et Maya, vivent dans l'incertitude et les dangers constants d'une violence ambiante, et sont semblablement dépossédés, isolés, blessés; ils entretiennent chacun à leur façon un passé regretté et depuis longtemps ruiné, et cherchent la fuite vers un avenir prometteur improbable. La porcelaine de Chine symbole d'une gloire ancienne, de la ruine actuelle et de l'éclatement de toutes leurs illusions personnelles, familiales, professionnelles et sociales est, de scène en scène, progressivement réduite en miettes. Seules deux assiettes résisteront et serviront à l'ultime repas, annonciateur d'une possible reconstruction. » (Couverture) |
Moi, Congo ou les rêveurs de la souveraineté. Jouy-Le-Moutier (France): Bajag-Meri, 2000.
(204p.). ISBN: 2-911147-07-3. Anthologie.
Moi-Congo est la réalisation du projet de cette "palabre plurielle" convoquée par Marie-Léontine Tsibinda. Elle met en résonnance une vingtaine de textes de création rassemblant des femmes et des hommes de lettres, des artistes plasticiens, et des intellectuels qui disent leur vision du Congo de demain après l'espoir suscité par la "Conférence Nationale Souveraine" de février-juin 1991 à Brazzaville. "Le Congo c'est moi" faisait dire Césaire au personnage de Lumumba en 1965. Ces mots introduisent aujourd'hui de l'autre côté du fleuve, un chant polyphonique qui sourd des profondeurs d'une écriture collective. Fruit d'une initiative originale et généreuse, des voix individuelles se fondent vers un devenir commun. "Les rêveurs de la souveraineté" ( ... ) composent une brève anthologie de la littérature congolaise immédiate, coupe synchronique dans un corpus plus fréquemment saisi dans une perspective diachronique en relation avec l'histoire du pays. (Quatrième de couverture) |
TABLE DES MATIÈRES: Arlette CHEMIN: "Avant-propos" ; Marie-Léontine TSIBINDA: "La Souveraine" et "Le Congo comme un Rêve" ; Matondo KUBU TURE: Les Mots de Danse-Ville ; Emmanuel B. DONGALA: Moi, Salle de la Conférence Nationale ; SONY LABOU TANSI: Poème pour une Castrée ; Eugène NGOMA: Le Cycle d'Ondongo ; TCFUCHELLE TCFHVELA: Les Funérailles de Ma Binonga ; Dominique MATANGA: Les Gais Gris ; Sylvain BEMBA: Rapport de Mission à Jean Malonga ; Marie-Léontine TSIBINDA: Mayombe, Ma Tombe ; Christian Sédar NDINGA: Grandir c'est Écrire ses Rêves ; Dominique NGOIE-NGALLA: La Longue Marche ; Mukala KADIMA-NZUJI: Ben Malaki (extrait) ; BILOMBO SAMBA: Waala ou lAnti-Afrique ; Philippe MAKITA: La Pâque Politique de Yani ; Alphonse NDZANGA-KONGA: L'Ile de la Mémoire ; Clarisse PEREIRA-PALFRNHAS: Espérances ; Amélia NENE: Espérance ; Jean-Baptiste TATI LOUTARD: Ndjibi-Libi ; Théophile OBENGA: Aromâtes comme Fleuve ; ÉPILOGUE (Table ronde avec M. L. TSIBINDA, Bilombo SAMBA, Marcel GOTÈNE et Abel KOUVOUAMA. |
Pour en savoir plus
«La femme congolaise et l'art d'écrire», Amina 162 (1er mai 1985), pp.46-49.
A. Singou-Basseha. «Marie-Léontine Tsibinda: une voix qui promet», Amina 217 (nov 1988), pp.88-89. Interview.
Brezault, Alain et Gérard Clavreuil. «Marie-Léontine Tsibinda» in Conversations Congolaises. Paris: L'Harmattan, 1989. pp.13-18.
Ormerod, B. et J-M Volet. Romancières africaines d'expression française. Paris: L'Harmattan, 1994, p.141-142.
Appolinaire Singou-Bassena. «Rencontre avec Marie Léontine Tsibinda: Les femmes sont sans conteste les piliers du monde...», Amina 362 (juin 2000), p.30
Jean-Marie Volet. «Exil, violence et mort ambiante ou la nécessité de quitter l'Afrique? Un entretien avec Marie-Léontine Tsibinda» Mots Pluriels 21 (mai 2002)
Joseph Makélé. «Marie-Léontine Tsibinda. Littérature et hommage à Sony Labou Tansi à Prague», Amina 448 (August 2007), p. XXVIII.
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Editor ([email protected])
The University of Western Australia/French
Created: 01 April 1997
Modified: 30 November 2014
Archived: 30 November 2014
https://aflit.arts.uwa.edu.au/TsibindaMarieLeontine.html