Calixthe BEYALA Click here for English translation |
« Calixthe Beyala est née à Douala au Cameroun. Sixième
d'une famille de douze enfants, elle a été marquée par
l'extrême pauvreté de son milieu. Elle a passé
son enfance séparée de son père et de sa mère qui
étaient originaires de la région de Yaoundé. D'un tempérament
solitaire, dit-elle, elle a grandi seule avec une sœur de quatre ans son
aînée qui l'a prise s'est occupée d'elle. Calixthe Beyala a été à l'école
principale du camp Nboppi à Douala. Elle a ensuite
fréquenté successivement le Lycée des rapides à
Bangui et le Lycée polyvalent de Douala où elle aimait tout
particulièrement l'étude des maths. Elle a
quitté Douala à l'âge de 17 ans pour la France. Elle y a passé son
bac pour ensuite effectuer des études de gestion et de lettres. Avant de
s'installer à Paris où elle réside actuellement avec ses
deux enfants, Calixthe Beyala a vécu à Malaga et en Corse avec
son mari. Elle a également beaucoup voyagé en Afrique, en Europe
et un peu partout dans le reste du monde. En plus du Français, elle
parle l'éton qui est sa langue maternelle, ainsi que le Pidgin, l'espagnol et
quelques langues africaines. Elle a
reçu plusieurs distinctions, dont le Grand Prix du Roman de l'Académie Française 1996. » (Site de C. Beyala consulté en 2011)
Ouvrages publiés
Romans
C'est le soleil qui m'a brûlée. Paris: Stock, 1987. (174p.). Roman. ISBN: 2-234-02083-2
"Ici, il y a un creux, il y a le vide, il y a le drame. Il est extérieur à nous, il court vers des dimensions qui nous échappent. Il est comme le souffle de la mort". J'ai connu Ateba lorsqu'elle entrait dans sa dix-neuvième année. Tous s'accordaient à la trouver belle, et moi, Moi que nul ne voulait voir ni même écouter, moi la bête à jamais cachée dans la grotte des pensées à naître, j'étais d'accord pour dire qu'elle était belle, parce que les horreurs qui déferlaient sans cesse à mes yeux m'avaient appris l'art de voir sans voir, et de ne voir que ce que j'ordonnais à mes yeux de prendre. |
Ateba a 19 ans. Elle vit chez une tante despotique depuis de nombreuses années, sage, rangée, obéissante. Cependant, cette soumission cache un tempérament de feu et «Il lui faudra se brûler à tous les soleils, à tous les feux du désir, de la coutume, de traditions sclérosées dans leurs aspects les plus oppressifs, pour enfin se découvrir elle-même ... » (Quatrième de couverture) |
Tu t'appelleras Tanga. Paris: Stock, 1988.
(202p.). Roman. ISBN: 2-234-02142-1
Je vais mourir, femme. Les Blancs meurent aussi, tu sais? Plonger dans la mort comme dans la vie. Sans visa, sans passeport. Que faire? La mort est abondante et complexe. On peut l'additionner, la multiplier et étaler ses séductions comme un marchand son cahier de comptes. Longtemps, j'ai refusé de m'emmêler dans ses calculs. Ce que je voulais, c'était changer d'univers. Partir avec mes affaires dans un sac en plastique roulé sous mon bras. Partir vers des lieux sans terre ni ciel. Chercher l'aveugle. Il me lira le livre sacré de la vie. Il me dira Bankok, Dar Es-Salam, Mississipi, Kilimandjaro, Khéops. Je prendrai son relais, j'irai sans voir, les yeux ouverts et je verrai, les yeux fermés. |
Deux jeunes femmes ont été jetées dans la même cellule. La première, Tanga, a été entraînée dans un tourbillon de débauche et de misère depuis le jour où elle a été violée par son père et soumise à tous les excès et à tous les vices d'une société en pleine déchéance. La police veut la faire parler et elle est sur le point de mourir. La seconde femme n'est qu'un pion dans le jeu policier mais elle est loin d'être folle comme ses tourmenteurs le prétendent... |
Seul le diable le savait. Paris: Le Pré aux Clercs, 1990. (281p.). Roman. ISBN: 2-7144-2476-7
Dans la famille nous aimons les grands projets. D'ailleurs j'en ai un: DEVENIR. La vie? Quelle vie? La mienne est faite d'oubli et de robes. Pas de murs dans ma chambre. Rien que des robes. Débordantes. Lourdes. Effusion de satins, de soies et de cotons qui camouflent mon corps et établissent le lien nécessaire entre moi et les autres. Sapeuses? Vous n'y êtes pas. Frimer sur des triples talons à un demi-million, rouler des épaulettes coutures est essentiellement culturel. Les regards s'installent sur moi. Nul besoin de carte de séjour ni de passeport. Visa pour la survie. Que deviendrais-je si ces tissus qui me protègent venaient à disparaître? Le monde, redoutable oppresseur, sera en colère contre moi. Une avalanche inquisitrice se déversera sur moi: ma couleur ébène, mes parents, mon chat, mes habitudes, mes préjugés, ma méfiance, ma haine, ma beauté que je ne vous décrirai pas tellement elle saute au yeux, mes ambitions, mon âme! |
Ce roman a aussi été publié aux Editions J'ai lu sous le titre "La négresse rousse". |
Les personnages des deux premiers romans de Calixthe Beyala n'ont rien de banal: ceux de son troisième roman sont plus troublants encore car ils appartiennent à un monde où la réalité et le surnaturel se chevauchent sans cesse. Mégri a les cheveux rouges et cette particularité physique est à l'image d'une destinée non moins étonnante.... |
Le Petit prince de Belleville. Paris: Albin Michel, 1992. (262p.). Roman. ISBN: 2-226-05934-2
La culture c'est pour tous. De gré ou de force. Education OBLIGATOIRE. Ainsi, les autres peu à peu viennent nous déranger. Prêter mon fils à d'autres compétences que les miennes - aux hommes et femmes que je ne connais pas, mais qui, me dit-on, sont certifiés pour la pédagogie. Ainsi l'enfant s'échappe de moi. Je n'ai plus qu'à accepter, signer des livrets scolaires qui décrivent ses faiblesses, son développement. Etrange civilisation qui juge l'enfant selon des critères et des notes où son intelligence est chiffrée. La magie des raisons contraires m'échappe. J'ai longuement pensé à cette affaire. |
«Avec l'humour et la candeur du Petit Nicolas, la verdeur et l'aplomb de Zazie, Loukoum, le Petit Prince de Calixthe Beyala, nous donne une irrésistible chronique de la vie de Belleville. Mêlant le rire et l'émotion, c'est à travers lui toute une communauté riche en couleurs qui s'exprime, prise entre la nécessité de s'intégrer et celle de préserver ses racines». (Quatrième de couverture) |
Maman a un amant. Paris: Albin Michel,1993. (352p.). Roman. ISBN:2-226-06398-6
Oh, l'Amie, je veux te raconter une histoire, une histoire tel un chemin dont on ignore l'itinéraire et qui traîne ses hésitations. Et si ma raison parfois frôle l'abîme, j'accouche, insatisfaite, de ces lignes sans pitié. Sache, l'amie, que l'hiver reprend ses droits. J'ai un demi siècle. C'est dur de vieillir. Ma vieillesse me contemple dans une glace comme un monstre dont je ne vérifierai jamais la tournure. Parce que l'amie, je n'ai plus aucune chance! Aucune chance ou rien. C'est le chant de l'exil qui me dicte ces syllabes. Son sang mêlé à mon corps se traîne dans mes souvenirs. |
Maman a un amant donne une suite à l'histoire de la famille du jeune Loukoum, amorcée dans Le Petit prince de Belleville. Loukoum est un peu plus âgé; sa mère a repris en main les destinées de la famille et un début de prospérité permet à toute la famille de quitter Belleville et de partir vers le sud pour de brèves vacances... |
Assèze l'Africaine.
Paris: Albin Michel,1994. (352p.). Roman. ISBN:2-226-06998-4
Vint l'indépendance. Longtemps après, j'en ai parlé à un Français. Il m'a dit que ça lui faisait un drôle d'effet, l'indépendance vue du côté nègre; il se souvenait des grandes réjouissances à la libération du Cameroun; il trouvait étrange, trente ans après, de penser à la version africaine. Moi, j'avais grandi dans un pays sans élite, une administration de quelques dizaines de fonctionnaires déjà corrompus, avec guerres civiles et braves citoyens qui s'étripaient dans le maquis. Blanc. Noir. L'existence se transforma. Pour fuir la répression à Douala, Menguelé s'embarqua dans un bateau, à fond de cale. Abega dut subir les soldats de son Excellence-Président-à-vie, quand ils entrèrent dans les villages des forêts. Maman perdit son emploi parce que les Blancs rentraient chez eux. |
«Itinéraire d'une petite Cendrillon camerounaise transplantée de la poussière de son village dans les mirages de Douala avant de découvrir les clandés surpeuplés de Paris, Assèze l'Africaine est aussi un roman de l'Afrique d'aujourd'hui, déchirée entre ses splendeurs et ses erreurs, son orgueil et sa déchéance, son passé englouti et son avenir cahotique....» (Quatrième de couverture) |
Lettre d'une Africaine à ses surs occidentales. Paris: Spengler,1995. (160p.). Essai. ISBN: 2-909997-36-7
Soyons clairs: tous les hommes ne sont pas des salauds, ni des machos et ne rêvent pas forcément de nous soumettre. Il est certain que chacune trouvera dans son entourage un homme honnête, qui la considère comme une entité à part entière, la respecte dans ce qu'elle est, pour ce qu'elle est. Mais le jeu, ici, consiste à oublier un peu notre bonheur personnel, à exclure, l'espace de quelques pages, ces êtres exceptionnels qui, après mille siècles de désespoir lié au sexisme, nous font croire par leur gentillesse que le ciel est définitivement bleu, que l'égalité entre homme et femme, cette gâce, est définitivement acquise. Ceux-là ne sont-ils pas simplement l'arbre qui cache la forêt? |
«Ecrit dans un style vif et alerte [cet essai polémique ... ] ne recule pas devant les mots pour se faire entendre des femmes....» (Quatrième de couverture) |
Les Honneurs perdus.
Paris: Albin Michel,1996. (412p.). Roman. ISBN:9-78226-086938
Que ceci soit clair: je m'appelle bien Saïda Bénérafa. Jusqu'à quarante et quelques années, je n'avais jamais quitté New-Bell Douala no5. Je n'étais pas encore la jeune fille de cinquante ans qui passionne Belleville. Pourtant, même à cette époque, je faisais déjà la Une du téléphone arabe. Pourquoi? Je suis née quelques années avant les indépendances. C'était en 40-45, mais les dates précises n'ont aucune importance. J'ai vu le jour dans un de ces quartiers phares, nombrils de l'univers, où l'imagination de l'homme, son sens de la débrouillardise dépassent la fiction. L'instinct de survie y abolit la notion du temps et de l'espace. Les scientifiques et les services d'urbanisme restent babas de voir pousser sous leurs yeux émerv&eillés, tels des champignons, les maisons de bric et de broc, de toc et de miradors infernaux. Et devantt cette capacité d'improvisation de l'humain, ils ne font qu'une chose: applaudir. |
«Entre Couscousville, à la périphérie de Douala, et les hauteurs bigarrées de Belleville, la route est longue, pavée d'embûches, de petites joies et de grandes tragédies. Saïda va mettre longtemps à parcourir, avec pour seule richesse son inaltérable confiance en la race humaine et son honneur qu'elle ne veut pas perdre...» (Quatrième de
couverture)
Cet ouvrage a reçu Le Grand Prix du Roman de l'Académie Française 1996 au milieu de rumeurs accusant son auteur d'avoir emprunté certains passages à d'autres écrivains.
Sous la plume de Pierre Assouline, le journal Lire compare certains passages empruntés par Calixthe Beyala avec les textes originaux qui les ont inspirés.
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La petite fille du réverbère.
Paris: Albin Michel,1998. (412p.). Roman. ISBN:2-226-09591-8
A l'époque où commence cette histoire, je n'étais pas encore l'écrivain décoré, vraiment ?... qu'on charrie, qu'on insulte, qu'on vilipende, qu'on traite de cervelle en jupon ! Pas non plus la Négresse qui fait se pâmer les pantalons sans fond, les barbichettes sans virilité, tous ces riens qui me couvrent de leurs frustrations - parce qu'ils croient, ces imbéciles, qu'une femme, Négresse de surcroît, ne saurait se défendre. |
A travers le récit de la petite Tapoussière élevée
par sa grand-mère en l'absence de sa mère, disparue, et de son
père, inconnu, Calixthe Beyala revient au plus près de ses
racines. Force d'imprécation, tendresse, lyrisme, mais aussi
colère et humour,La petite fille du réverbère
dévoile les secrets d'un héritage - celui d'une enfance
misérable dont l'auteur n'a jamais pu guérir. Largement autobiographique, ce roman est sans doute le plus intime et le plus émouvant que l'auteur [...] ait jamais écrit. (Quatrième de couverture) |
Amours sauvages.
Paris: Albin Michel, 1999. (251p.). Roman. ISBN: 2-226-10818-1
Une fois de plus je tente d'assembler ce qui s'est passé. Une fois de plus j'ai des doutes quant à la nécessité d'une telle confession. Il m'arrive de rêver à ces années où j'avais des idées, des certitudes et la foi. Aujourd'hui, toute vérité me suggère son contraire. Toute affirmation est une folie. Toute conviction me semble fanatisme. Les extrémistes me qualifieront de folle et les radicaux de stupide. |
Si Eve-Marie a quitté l'Afrique pour Paris-Belleville, c'est en pensant aux valeurs de la République française: "Liberté, égalité, fraternité". Mais pour être libre, encore faut-il avoir un travail et un mari. Le travail, Eve-Marie l'a trouvé. Il consiste à vendre ses sublimes fesses à bas prix, d'où son joli surnom "Mademoiselle Bonne-Surprise" ! Pour le mari c'est une autre affaire... (Quatrième de couverture) |
Lettre d'une Afro-française à ses compatriotes. (Vous avez dit racistes ?). Paris: Mango, 2000. (96p.). Essai. ISBN: 2-84270-232-8.
Qu'on se le dise une fois pour toutes : le racisme est la chose la mieux partagée entre les peuples. Bien sûr, il apparaît de très bon ton de se dire antiraciste ; de chanter les louanges de l'égalité des sexes, quitte à bafouer sa compagne à l'ombre des rideaux ; de vanter à en pleurer sa propre tolérance face à la différence de religions, de couleurs, même si au plus profond de son être, on ressent une répulsion profonde à être servi par un nègre non ganté "Mais, le ne suis pas raciste, moi !" Et de parler, entre café et cigare, de son dernier voyage à Dakar ou à Tombouctou, de leurs crépuscules aussi colorés que des majorettes, de leurs femmes majestueuses aux boubous multicolores, de leurs bouffées de musique qui surgissent des maisons, de leurs éclats de rire... |
Les résultats du dernier sondage sur les Français et le racisme sont alarmants et dangereux. Ainsi, 70% des Français se déclarent un peu, beaucoup ou tout à fait racistes. L'écrivain Calixthe Beyala réagit et pousse un coup de gueule contre le racisme, elle qui aime la France et les Français, ses frères... (Quatrième de couverture) |
Comment cuisiner son mari à l'africaine. Paris: Albin Michel, 2000. (170p.). Roman. ISBN: 2-226-11676-1
Il était une fois, un bomme qui vivait dans les montagnes dans la société des bêtes. Les vaches lui donnaient leur lait ; les moutons lui tenaient compagnie ; les oiseaux l'éventaient de leurs ailes colorées ; les chats le caressaient et, par les nuits froides, les lapins le réchauffaient. Il était si heureux dans ces montagnes qu'il ne supportait pas la vue d'un humain. Un jour, lorsque le soleil se leva, il trouva une femme accroupie sous sa véranda. Elle observait les rosiers plantés dans sa cour. Les rosiers étaient en fleur et les fleurs étaient noires. - C'est toi Biloa ? lui demanda-t-elle. - Je n'ai aucun nom pour la race des bommes, dit-il. - Pourtant, on m'a indiqué qu'en traversant la rivière, en grimpant cette montagne, j'arriverais cbez Biloa. |
L'histoire pas comme les autres de mademoiselle Aïssatou, Parisienne pure black en proie aux tourments de l'amour. Comment séduire un homme et, peut-être, le garder? La belle va prouver qu'en la matière, elle est un vrai cordon bleu...(Quatrième de couverture) |
Les arbres en parlent encore. Paris: Albin Michel, 2002 (412p.). Roman. ISBN 2 226 13096 9
Quand Assanga Djuli parlait, tout le monde pouvait croire que c'était lui, et non nos aïeux perdus dans les décomptes de notre généalogie, qui avait levé une armée de mille hommes pour combattre les Isseles lors de la guerre des Mekéniezés qui avait vu s'entre-déchirer le peuple éton pendant plus de vingt ans. Il était haut comme un baobab et concentrait dans ses yeux noirs la force tranquille d'un pape romain. Il était un vieillard dans le sens éton du terme c'est-à-dire qu'une lumière magnétique lui conférait le pouvoir de masquer ses vraies pensées. Il pouvait aussi bien enseigner la religion, les sciences occultes que la médecine ou les sciences naturelles. Il était voyant avec une habile capacité à jauger les hommes et à lire les signes de la brousse. Il était l'héritage de tout ce que nos ancêtres connaissaient. |
« Moi, Édène, la fille d'Assanga Djuli, je vous raconterai son histoire qui n'est autre que celle de l'Afrique ramassée entre tradition et modernité. Au fil dès nuits, je vous dirai comment il résista à l'envahisseur avec des bouts de ficelles ; comment ma mère si soumise réussit grâce au fiel de l'ironie à transcender sa condition. Je vous parlerai de Fondamento de Plaisir, une beauté économe qui trouva un système pour s'en sortir, de Michel Ange de Montparnasse, d'Awono le guérisseur, du très élégant et parfois très sale père Wolfgang, de Chrétien no1, le premier baptisé du village, d'Opportune de Sainte Guinée, de Zoa l'homme léopard, des Issélés, des Issogos, des Étons et de leurs guerres... » (Quatrième de couverture) |
Femme nue femme noire. Paris: Albin Michel, 2003. (230p.). Roman. ISBN: 2-226-13790-4
« Femme nue, femme noire, vêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté... » Ces vers ne font pas partie de mon arsenal linguistique. Vous verrez : mes mots à moi tressautent et cliquettent comme des chaînes. Des mots qui détonnent, déglinguent, dévissent, culbutent, dissèquent, torturent! Des mots qui fessent, giflent, cassent et broient! Que celui qui se sent mal à l'aise passe sa route... Parce que, ici, il n'y aura pas de soutiens-gorge en dentelle, de bas résille, de petites culottes en soie à prix excessif, de parfums de roses ou des gardénias, et encore moins ces approches rituelles de la femme fatale, empruntées aux films ou à la télévision. Je trifouille dans les entrailles de la terre, stoccade dans les tréfonds des abîmes où l'être se disloque, meurt, réssuscite sans jamais garder le moindre souvenir. |
Roman érotique |
La Plantation. Paris: Albin Michel, 2005. (464 p.). Roman. ISBN: 2 226 15835 9.
A soixante-trois ans, Thomas Cornu en avait passé plus de quarante à exécuter le même rituel : il se plantait devant sa glace, contemplait son visage cuivré, passait les mains dans ses cheveux plantés en V au sommet de son crâne, écarquillait ses yeux bleus, proférait des choses incompréhensibles comme les bruits vagues du ciel lorsqu'il s'apprête à pleuvoir. Catherine s'agitait dans son sommeil : Ton café est dans le Thermos, chéri. Je sais, je sais. Mais dors, mon amour. C'est tous les jours dimanche pour toi, profite-en ! |
« Le Zimbabwe était leur terre, leur domaine, leur paradis... Jusqu'au jour où le « Président élu à vie » décide d'exproprier ces fermiers blancs qui se croyaient les rois du monde, les réduisant à la lutte ou à l'exil. Blues a dix-huit ans. Ses cheveux d'or et son caractère farouche enflamment tous les désirs. Fille d'un grand propriétaire terrien, sûre de sa supériorité et de son éducation, elle a vécu sur un nuage de privilèges, aimée, choyée, courtisée. Mais sous sa peau blanche bat le cœur d'une femme née de cette terre d'Afrique qu'elle aime tant, et pour laquelle elle est prête à se battre et à mourir... Pour la première fois, [une romancière noire] se met dans la peau des Blancs, des colonisateurs. Avec cette fresque tumultueuse et passionnée, Calixthe Beyala a réussi [un roman] ... peuplé d'êtres violents et chimériques, rusés et naïfs, Noirs et Blancs qui peinent à inventer ensemble une vie nouvelle. » (Quatrième de couverture). |
L'homme qui m'offrait le ciel. Paris: Albin Michel, 2007. (222 p.). Roman. ISBN: 978-2-226-17715-5.
Mon amour, Écrire à une femme dont c'est le métier, lui écrire pour lui dire l'amour intense qu'on lui porte... Comment exprimer par les mots un sentiment que tu décris si bien dans tes livres ? Je ne suis qu'un montreur d'ours dont le métier consiste à donner la parole aux autres. Pourtant depuis quelques mois, et c'est une sensation très forte, j'ai envie d'écrire. Et c'est toi, mon amour, qui as déclenché ce désir, ce besoin d'essayer de traduire par le verbe le sentiment amoureux, cette passion nouvelle qui me traverse de part en part. |
« Elle est noire, africaine, célibataire et mère d'une ado rebelle.
Il est blanc, occidental, marié sans enfants. Entre eux un amour fou.
Une rencontre improbable, elle qui se bat pour les
déshérités, lui qui vit dans un monde de
célébrités. Et pourtant ils vont s'aimer... L'homme qui m'offrait le ciel est le récit d'une passion absolue. Mais la passion peut-elle lutter contre les pressions sociales, le confort des habitudes et la peur de l'inconnu ? » (Quatrième de couverture). |
Le Roman de Pauline. Paris: Editions Albin Michel, 2009. (224p.). ISBN: 978-2-226-18652-2. Roman.
J'allais sur mes huit ans lorsque Fabien, de deux ans mon aîné, me brisa la mâchoire d'un coup de poing. Je pleurai beaucoup, saignai autant. Mais Maman qui savait que la vie avait plus d'un mauvais tour dans son sac, me dit : « Ça n'est pas grave, Pauline. Sois forte. » |
"Pauline a 14 ans et vit à Pantin entre une mère qui la néglige et un frère délinquant. Elle ne va plus à l'école, passe ses journées dans la rue jusqu'à sa rencontre avec Mathilde, prof de français d'un type spécial qui décide de l'héberger. Et Pauline, fille de banlieue ordinaire, à la fois soumise et révoltée, se met à découvrir un monde autre que la violence : la complexité des sentiments et la difficulté d'aimer. Calixthe Beyala en restitue l'itinéraire, les drames et les attentes avec humour, tendresse et une liberté de ton qui en rend le destin attachant et incomparablement vrai." (Quatrième de couverture). |
Le Christ selon l'Afrique. Paris: Albin Michel, 2014. (272p.). ISBN: 978-2-226-25601-0. Roman.
Une chaleur moite enveloppait les hommes et les bêtes; le soleil brûlait la terre et l'asphalte fondait comme du chocolat sur le feu. Au centre-ville, les riches après avoir prié le Christ rédempteur s'étaient agglutinés dans les maquis-bars climatisés pour y faire des affaires. |
"Boréale n'a que vingt ans mais des problèmes à revendre, entre un amoureux infidèle, une patronne d&épressive, une tante qui veut lui faire porter son enfant et une mère qui la dénigre constamment. Dans ce quartier populaire de Douala où elle habite, on s'enthousiasme comme on déteste, selon le dernier tribun qui a parlé, et des tribuns il y en a à tous les carrefours, des prophètes surtout qui hypnotisent la foule par leurs prières, leurs transes et leurs promesses mirifiques, attirant chaque jour davantage de croyants. Boréale, elle, ne croit en rien et ne veut obéir à personne mais en a-t-elle la liberté?" (Quarième de couverture). |
Monographie
Les Lions Indomptables. Cinquante ans de bonheur. Paris: Editions Albin Michel, 2010. (136p.). ISBN: 978-2-226-18190-2. Monographie.
"Depuis cinquante ans, l'équipe de football du Cameroun, surnommée Les Lions Indomptables, a su se forger un nom et une réputation au sein de l'élite mondiale du ballon rond. Avec quatre Coupes d'Afrique des Nations remportées et six participations à la Coupe du monde, les Lions Indomptables sont allés révéler leurs talents footballistiques sur les terrains du monde entier : du Japon à l'Italie, en passant par les Etats-Unis, l'Espagne, le Mali ou le Maroc. La richesse de cette équipe provient bien évidemment des formidables joueurs qu'elle a accueillis : l'éblouissant Roger Milla, l'athlétique Thomas Nkono, le légendaire Samuel Mbappé Leppé, le regretté Marc-Vivien Foé ou encore le génial Samuel Eto'o. Mais cette équipe talentueuse est surtout riche de ses supporters, qui l'accompagnent et la soutiennent avec une ferveur et une dévotion jamais démenties. Quand les Lions Indomptables remportent un match, c'est le Cameroun tout entier qui rugit à l'unisson pour célébrer la victoire..." (Site Albin Michel). |
Nouvelles
"La Sonnette" dans Troubles de femmes. Paris: Spengler, 1994. (pp. 11-19). Nouvelle érotique. ISBN: 2-909997-21-9
"Les aventures de Méri Kâ Ré, l'enfant du désert". (2002) (Site de Calixthe Beyala). [Consulté le 25 mai 2007].
Divers
Préface de l'ouvrage de Choga Regina Egbeme Je suis née au harem. [Traduit de l'allemand : Hinter goldenen Gittern (2001)]. Paris: L'Archipel, 2003. pp.7-10. Trad. Jacques-André Trine.
Pour en savoir plus
A. Bah Diallo. « Un nouveau roman de Calixthe Beyala ». Amina 223 (novembre 1988), p.85. Interview.
Narcisse Mouellé Kombi II. « Calixthe Beyala et son Petit prince de Belleville ». Amina 268 (août 1992), pp.10-12. Interview.
Gnimdéwa Atakpama. « "La Plantation" de Calixthe Beyala ». Amina 420 (Avril 2005), pp. 24 et 26. Interview.
Jean-Bernard Gervais. « Calixthe Beyala: Africaine et rebelle ». Amina 304 (1995), p.16. Interview.
Rangira Béatrice Gallimore. L'uvre romanesque de Calixthe Beyala : le renouveau de l'écriture féminine en Afrique francophone sub-saharienne. Paris ; Montréal, L'Harmattan, 1997, (219 p.) (Coll. Critiques littéraires).
Appel de Beyala aux Femmes de la Francophonie. (2000).
Renée Mendy-Ongoundou. « Calixthe Beyala, candidate au poste de Secrétaire général(e) de l'Organisation Internationale de la Francophonie... ». Amina 378 (Octobre 2001), p. 64. Interview.
Falila Gbadamassi. Calixthe Beyala répond à son public. Compte rendu de la soirée littéraire organisée par Afrik (2004). [Consulté le 20 août 2004].
"L'homme qui m'offrait le ciel", le dernier livre de Calixthe Beyala. grioo.com 19 avril 2007. [Consulté le 27 mai 2007].
Jean-Jacques Seymour. « Calixthe Beyala. La nouvelle "Route de Madison" entre fiel et ciel ! ». Amina 446 (juin 2007), p. XLVII. Interview.
Firmin Luemba. « Calixthe Beyala : le talent ! » Amina 467 (mars 2009), p.45. Interview.
Jean-Marie Volet. Le Roman de Pauline. juillet 2009. Compte rendu.
Editor ([email protected])
The University of Western Australia/French
Created: 23 December 1995
Last updated: 1 July 2014
Archived: 1 July 2014
https://aflit.arts.uwa.edu.au/BeyalaCalixthe.html